Nard | Epice. Appelée espic ou espicnardi de nos jours, et utilisée uniquement en parfumerie. |
Nation | Pour les universités, la faculté des arts est divisée en quatre nations : française, normande, anglaise et picarde. C'est à la fois une confrérie, une société de secours mutuels et un cadre pour les étudiants. |
Navette |
en bois, pour le tissu ou plante oléagineuse |
Nèfle | fruit |
Nielle | légume |
Noix muguette | Muscade |
Nor Ovegr | Terme nordique. La route du Nord passant par Mourmansk ou Arkhangelsk. |
Obole |
Monnaie ou Pain de 1 obole sous Saint Louis |
Octroi | Droit de péage, réservé aux seigneurs. |
Olim | recueils d'arrêts du Parlement de 1255 à 1318, ils forment jurisprudence. |
Onc | jamais |
Opium de Cyrénaïque | Epice, utilisé en médecine |
Ordre de la Jarretière | créé en janvier 1334 par Édouard 111, est placé sous la protection de la Vierge, de saint Georges et de saint Édouard le Confesseur. Il existe toujours. L'insigne de l'ordre, outre le manteau, est une jarretière de velours bleu à motifs or, avec la devise brodée « Honny soit gui mal y pense » en français. Elle est portée à la jambe gauche par les hommes, au bras pour les femmes. Plutôt que la légendaire jarretière que la comtesse de Salisbury aurait perdue lors d'un bal et que le roi aurait ramassée, il faut plutôt y voir celles dont les chevaliers se servaient pour fixer leurs jambières et que les rois anglais avaient coutume de porter au fer de leur lance. Henri VI y ajouta un collier formé de noeuds et de roses d'où pend une représentation de saint Georges. |
Ordre de l'Annonciade | voir Ordre du Collier |
Ordre de l'Écu d'or et de Notre-Dame du Chardon | créé par Louis II de Bourbon, 1363, dont les membres portaient un écu d'or sur la poitrine |
Ordre de l'Hermine et de l'Épi | Jean IV de Bretagne, 1381, qui disparut lors du rattachement de la Bretagne à la France |
Ordre de Notre-Dame de la Noble-Maison ou de l'Étoile | fondé par Jean II le Bon en 1351 pour s'opposer à la Jarretière (Garter) et réunir une élite liée au roi et à sa politique. Ses membres ne peuvent appartenir à un autre ordre et prêtent un serment particulier. L'insigne est décrit comme une étoile blanche à huit pointes, dotée en son milieu d' « une rondeur d'azur, et d'un petit soleil d'or ». Une célèbre miniature des Grandes Chroniques de France (XVe siècle), nous montre le Festin de chevaliers de l'ordre de l Étoile. L'étoile est portée sur l'épaule gauche, |
Ordre de Saint-Michel | portant le nom de l'archange, chef des Milices célestes et protecteur de la France. Il fut créé par Louis XI en août 1469 à Amboise afin de lutter contre la Toison d'or bourguignonne. Il vécut plus de trois siècles. Mais, trop décerné - ce qui lui valut le surnom de « collier à toutes bêtes ». Il perdit de son prestige. La création, en 1578, par Henri III, de l'ordre du Saint-Esprit, le fit passer au second plan. Son emblème représentait saint Michel terrassant le dragon, le Mal. |
Ordre du Camail | Louis 1er, d'Orléans, 1394, dont le collier avait la forme d'un camail de mailles porté autour du cou |
Ordre du Collier | puis de l'Annonciade (Amédée VI de Savoie, 1362), au collier composé de lacs d'amour et des lettres « FERT » |
Ordre du Croissant | René d'Anjou, 1448, chargé de la devise « Loz en croissant », dont l'existence fut brève. |
Ordre du Porc-Épic | par Louis d'Orléans, 1393, fondé pour avertir les ducs de Bourgogne que le porc-épic est un animal piquant, « qui s'y frotte s'y pique », selon la maxime |
Oriflamme | |
Oubliette | Etroite prison souterraine à laquelle on n'accède que par une trappe dans le plafond |
Oule | poterie |
Page | jeune noble placé auprès d'un puissant pour apprendre le métier dès armes. |
Pain bourgeois | pain faitif, pain bis |
Pain de brode | dit également pain bis ou faitis, il est fait de farine peu tamisée et de qualité médiocre. |
Pain mollet | pain blanc |
Pain noir | pain de retrait |
Pal | Termes désignant des pièces héraldiques : verticale. |
Palefroi | Voir Chevaux |
Palimpseste | manuscrit déjà utilisé dont on a effacé l'encre pour se servir à nouveau du support. |
Pamphlet | écrit critique souvent bref et violent. |
Panais/Panois | légume |
Panse | Courbure de la cloche, comprise entre le cerveau et le bord. |
Paon | Consommée au Moyen Age |
Papier en fibres végétales | Inventé au 2ème siècle av. JC en Chine. Apparaît vers 1250 en Occident. |
Papier monnaie | Inventé au 10ème siècle av. JC en Chine. Il est appelé "Papier volant". |
Paratge | noblesse du coeur, gagnée par amour |
Pariage | association formée pour l'exploitation ou l'administration commune d'un bien; normalement une seigneurie ou même une simple terre. (D'après J Kerhervé, La Naissance de l'Etat moderne, 1998) |
Paroir | en fer, pour le cuir |
Pasté | pâté |
Pastel | plante tinctoriale dont la feuille donne une couleur bleue |
Pastorela | Forme de trobar, voir Trobar. |
Pate savonneuse | inventée par les Celtes |
Patenostre d'ambre | |
Pâtis | Rançon demandée aux communautés. |
Patrice | Fonction honorifique |
Pavillon | Petit drapeau utilisé pour indiquer la nationalité d'un navire, une compagnie de navigation, ou pour effectuer des signaux. |
Peigne | en bois, en ivoire, en corne |
Peigne à carder | Pour préparer les tissus. |
Peinture à tempera | Peinture qui utilise un mélange de pigments colorés, d'eau et de jaune d'oeuf. |
Pendule mécanique | Inventée au Moyen Age |
Pennon | Vient de penne, flamme portée au Moyen Âge par les chevaliers, en haut de leur lance lors des départs en guerre. Il marquait aussi l'emplacement dans le campement de l'ost et pouvait servir de girouette |
Petchénègues |
Peuple d'origine turque installé aux IXe et XIe siècles au Nord-Ouest de la Mer Noire. Tribus nomades turques centre-asiatiques, ces envahisseurs posèrent de nombreux problèmes militaires à Byzance du XII s. au XIIIe s. |
Petite guerre | expression désignant la guérilla, la guerre de partisans, par opposition à la « guerre ouverte » , la guerre chevaleresque, se pratiquant en terrain découvert et par la pratique de charges de cavalerie ou conrois. Il va s'en dire que la « petite guerre » était condamnée par les chevaliers comme contraire à l'éthique de la chevalerie et perçue comme une guerre de lâches. Capturés, les partisans étaient généralement exécutés. |
Pétrin | Pour faire le pain. |
Phare | Les premiers phares construits en Europe datent du 11ème siècle. |
Phylactère | synonyme de banderole |
Picois | houe ou pioche. |
Pilori | L'une des objets de "torture" les plus connus à l'heure actuelle. Il était en fait destiné aux petits malfaiteurs coupables d'ivrognerie ou de tapage, qui étaient aisni exposés en place publique dans une position fort inconfortable, et impuissants à réagir aux possibles affronts de la foule. En effet, le pilori est une sorte de tréteau dressé verticalement sur le sol. Sa partie horizontale est faite de deux morceaux distincts reliés par de lourds cadenas, et percés de trous. On y engageait les doigts repliés du coupable, qui était donc à genoux par terre, retenu par les phalanges, et incapable du moindre mouvement. |
Pimprenelle | plante fourragère utilisée quelquefois comme condiment |
Pipe | un tonneau |
Plaid | Assemblée de justice |
Planh | Forme de trobar, voir Trobar. |
Plantoir en bois | 11ème |
Plomb | chacune des baguettes de plomb qui maintiennent les pièces d'un vitrail. |
Plume de bouc (?) | |
Pluvier | Consommée au Moyen Age |
Poinçon | un tonneau |
Poliorcétique | art d'assiéger les villes et plus généralement art d'assiéger tout type de fortification. |
Pomme de Damas à sentir | |
Porcelaine | Vient de Chine. Inventée au XIème siècle av. JC en Chine. |
Porphyrogénète | titre porté par les enfants nés dans la porphyra « la chambre de pourpre » du Grand palais. Il dénote, à partir du IX, siècle, le caractère sacré et légitime d'une personne. |
Possession | maîtrise de fait exercée sur une chose, elle correspond à l'exercice d'un droit réel. |
Pot | En céramique, bois |
Poulist | Epice |
Pourpier | légume |
Praguerie (1437-1442) | nom donné, par allusion à la révolte des hussites de Prague, au soulèvement féodal qui éclata en France contre les réformes et la restauration du pouvoir royal par Charles VII L'instigateur en fut le dauphin Louis, désireux de précipiter son avènement au trône par une éventuelle régence. |
Pregador | En amour courtois, le prétendant |
Presse (aller à la) | aller au combat, se jeter dans la mêlée les armes à la main |
Pretz | mérite |
Prévôt |
Agent domanial chargé d'administrer, de juger et de percevoir les rentes et les taxes du domaine seigneurial ou royal; les prévôtés peuvent être tenues à gages, en fief ou à ferme; Représentant du seigneur ou du roi dans une ville; à Paris, depuis 1254-1261, il a rang de bailli. (D'après J Kerhervé, La Naissance de l'Etat moderne, 1998) Agent seigneurial ou royal jouant le rôle de représentant de l'autorité et d'intendant (administration, justice, perception des taxes). Sa charge était affermée. |
Privilège du for | Droit pour les membres de l'Eglise de se faire juger par un tribunal ecclésiastique, donc en qualité de défendeur. Règle d'ordre public, le clerc ne peut y déroger. |
Procédure accusatoire | Elle donne un rôle prédominant aux parties, dont le procès est la chose, le juge n'a qu'un rôle d'arbitre. |
Procédure inquisitoire | Elle insiste sur la place primordiale du juge qui dirige le procès. |
Propriété | c'est un droit réel conférant toutes les prérogatives que l'on peut avoir sur un bien à savoir l'usus (droit de détenir et d'utiliser une chose sans en percevoir les fruits), l'abusus (droit de disposer de la chose) et le fructus (le droit d'en percevoir les fruits). |
Prudhomme | Le XIIIe siècle s'est beaucoup interrogé sur la meilleure compréhension que la société pouvait avoir de cette notion et a retenu l'idée que la prud'hommie « tend à remplacer les idéaux du preux et du courtois en les réunissant et les domptant » : l'idéal du prud'homme est un idéal humain. Et, en cela, le terme médiéval de preudomme qui signife « prud'homme » n'est en aucun cas synonyme de preuhomme qui veut dire « preu ». La prud'homie dépasse cette dernière valeur en unissant « chevalerie » et « clergie », dans le prolongement de l'idéal de force et de sagesse. D'après Jacques Le Goff, elle exprime « l'évolution des valeurs morales au tournant du XII, et du XIIIe siècle. Le terme qualifie celui `qui a de l'autorité morale', qui est `plein de mérite' ci pourrait se traduire par `homme de valeur', `homme de bien'. C'est un peu l'équivalent médiéval de l' `honnête homme' de l'époque classique. Il désigne un homme qui se comporte selon des `valeurs morales à connotation religieuse'. Ou encore, c'est le `juste', comparable à ceux de l'Ancien Testament ». |
Psychomachie | Ouvrage poétique de Prudence, poète latin du V° siècle, qui chante les combats des Vertus et des Vices |
Pucelle |
Jusque vers 1120, la pucelle est une jeune fille, sans aucune précision.
Peu à peu le terme évolue, et qualifie une jeune fille pure, puis finalement une jeune vierge. |
Pyxide | petite boîte à couvercle où l'on plaçait l'Eucharistie. |
Quarteron | mesure de base des pommes (25 pommes) |
Quattrocento | XVe siècle italien et période de l'art italien correspondant à cette époque. |
Quintaine |
C'est une poteau surmonté d'un bras rotatif horizontal. Ce bras est muni, d'une part d'un bouclier, d'autre part d'une corde à laquelle une pierre est suspendue. Cet objet servait lors des entraînements des écuyers : il fallait charger, toucher le bouclier, et éviter la pierre qui venait en contrecoup. Mannequin de paille servant à l'entraînement du chevalier au maniement de la lance; rituelle après l'adoubement d'un chevalier, elle témoigne de son habileté. |
Rabardel | Repaire de voleurs |
Rabot | Redécouvert au 13ème siècle. |
Rafle | jeu de dés. |
Rave | légume |
Razo | sujet d'une canso |
Recet | lieu de repli situé aux deux extrémités des lices où les chevaliers blessés ou fatigués pouvaient se reposer ou se faire soigner avant de reprendre le combat; on y gardait également les éléments de renfort prêts à se jeter dans le combat. |
Réclame | indication écrite en bas d'un cahier reprenant le premier mot du prochain cahier afin d en faciliter la compilation et le reliure. |
Référendaire | sorte de magistrat. |
Regain | fourrage produit par les prairies après la recolte des foins |
Reille | soc d'araire |
Relief | en droit féodal, taxe payée par le vassal à chaque changement de titulaire du fief. (D'après J Kerhervé, La Naissance de l'Etat moderne, 1998) |
Reliure à l'aumônière | type de reliure intégrant une surface de tissu permettant d'attacher le livre à sa ceinture ou de le tenir à la main |
Reprise | nouvelle passe d'armes; dans le cadre d'une joute, ce terme désigne un deuxième affrontement à la lance effectué par les chevaliers après une première passe d'armes infructueuse. |
Restor | Vieux droit féodal selon lequel un cheval d'armes tué ou blessé au combat est partiellement remboursé. |
Retenue | engagement, emploi ou fonction à durée limitée au service d'un souverain ou d'un seigneur. Le terme désigne toute sorte d'engagement, aussi bien civil que militaire. Est dit « de retenue » un soldat, un conseiller, un chambellan etc. |
Revenu | atténuation de l'effet de la trempe par un réchauffement de l'acier déjà trempé à une température plus basse que celle de la trempe (200 à 300°). |
Revue | Contrôle surprise des armées soudoyées par le roi, pour vérifier que le nombre d'hommes, la qualité des chevaux et des armes est la même que lors de la montre. |
Rezzou | Pluriel de razzia |
Rhétorique | utilisation de procédés et de techniques permettant de s'exprimer correctement et surtout avec éloquence. |
Ribaude | nom désignant une prostituée, débauchée. |
Roman |
Jusqu'au début du XIe siècle, tous les ouvrages écrits étaient rédigés en latin. Quand les premiers écrits en langue française apparurent, ils ont été qualifiés de romans, parce qu'ils étaient une version en langue romane. Très souvent, on avait effectivement à faire à des traductions en langue romane (vulgaire) d'ouvrages initialement en latin, parfois en grec. Très rapidement, le sens a évolué vers la littérature : les ouvrages de l'époque prônaient tous la Fin' Amors. Un roman était donc un écrit imprégné d'idéologie courtoise. |
Romaniste | juriste spécialiste du droit romain. |
Roncin chaceor | cheval de chasse. Voir Chevaux |
Rondeau | née de la danse, cette forme poétique, limitée géographiquement à la France du Nord, apparaît pour la première fois au XIIIe siècle dans des textes romanesques où elle s'applique aux événements festifs. Elle perdure jusqu'au XVIe siècle. Caractérisé par le retour du refrain, le rondeau est une pièce de huit vers comportant un refrain de deux vers sur deux rimes figurant au début et à la fin. L'évo1ution se marque par l'allongement du refrain. |
Roquette | légume |
Rosse | cheval de mauvaise qualité |
Roue des livres | meuble constitué d'une étagère circulaire pouvant tourner sur son axe et éventuellement de petits placards à sa base, le tout destiné à ranger les livres. |
Rouet |
Inventé au 13ème siècle. Il va 5 fois plus vite qu'à la main. |
Rouet à aiettes | inventé au 15ème |
Roussin / Roncin | Voir Chevaux |
Route | (du lat. rupta, frayer, tailler -une voie, un chemin-) : terme collectif désignant une compagnie d'hommes d'armes (XIVe et XV s.), placée sous la responsabilité et le commandement d'un capitaine. Ses membres sont les « routiers », ceux qui parcourent les voies, qui courent le monde. Avec le temps, ce terme en vint à désigner un soldat d'aventure. |
Routier | Homme d'armes membre d'une compagnie. |
Royaume normand des Deux Siciles | établis en Italie du Sud en tard que mercenaires, les Normands parvinrent rapidement, à partir des place d'Aversa (1030) et de Melfi (1042), à conquérir pour leur propre compte la Campanie et les Pouilles. En 1059, Robert Guiscard se vit octroyer par le pape Nicolas II le titre de duc, non seulement de Calabre et des Pouilles, mais aussi de Sicile. De 1059 à 1085, il s'empara de tout le Sud de l'Italie encore sous domination byzantine ou lombarde. Son frère Roger enleva la Sicile aux Arabes entre 1061 et 1091. Ayant succédé à son père comme duc de Sicile, Roger II (1130-1154) unifia cet ensemble sous une seule couronne créant le « Royaume Normand des Deux Siciles » qui perdura jusqu'en 119? |
Rue | Epice |
Runes | Terme nordique. Caractère de l'écriture germanique, à laquelle on a tendance à accorder des pouvoirs magiques. En fait, il s'agit d'une écriture phonétique utilisée à diverses fins. |
Rutabagas | légume |
Sablier | inventé au 12ème siècle |
sabourot | poêlée |
Safran d'Arabie | Utilisé en médecine. |
Sainfoin | plante fourragère |
Saint Jean d'Acres |
Ancien nom de le ville d'Acre ou Akko qui se situe à 13 kms de la ville d'Haïfa en Isräel. Cette ville, située en bordure de la baie d'Haïfa, fut un port de commerce phénicien au IX° Siècle avant JC. Elle changea de nombreuse fois de mains pendant les croisades. Elle fit parti de l'ancien Royaume de Jesuralem et on peut y voir des vestiges du XIII° Siècle, époque à laquelle elle appartenait aux chevaliers de Saint Jean de Jerusalem (1191 à 1291). |
Saintier | Ancienne appellation du fondeur de cloches. Il est celui qui fabrique « le saint "... |
Salle | pièce où le seigneur dispense la justice et où la cour se réunit |
Sambue | Selle |
Santal | Cèdre vermeil. Espèce protégée de nos jours, interdite à la vente. |
Sauce « cameline » | sauce à base d'amandes mondées et de cannelle, était un classique de l'accompagnement des viandes, bouillies ou roties. |
Sauce « jance » | une sauce au gingembre dont les amandes sont une composante essentielle. |
Savon |
Voir Pate savonneuse. Savon dur : inventé au 12ème siècle à Gênes. |
Sayte | flèche |
Scolastique | méthode pédagogique fondée sur la dialectique aristotélicienne et sur l'autorité des Écritures dont les compilations font l'objet de lectures commentées puis de « disputes »; dans le domaine de l'étude du droit, la méthode consiste à poser les principes généraux d'un texte et à déduire les conséquences de leur adaptation à la vie juridique actuelle et concrète; la méthode est exportée en Italie dès le XIIIe siècle. |
Scorbut | maladie d'origine alimentaire provenant des denrées périmées (saignements des muqueuses & gonflement des gencives, perte des dents) |
Scriptationale | pupitre devant lequel on se tient debout. |
Scuole | Siège des confréries d'assistance et de bienfaisance de Venise, depuis le XIIIè siècle. |
Séant | ici, en ce lieu |
Sel indien | Sucre |
Seldjoukides | nomades originaires de la région du lac d'Aral, les Seldjoukides ont déferlé d'Asie centrale balayant sur leur chemin le Turkestan pour submerger très rapidement les territoires islamiques de la Méditerranée à l'Asie Mineure, sous la conduite notamment de Toghrol Beyk, fondateur de la dynastie seldjoukide (1038- 1194) et de ses successeurs dont Alp Arsaln et Malek Shah. |
Sénéchal |
Le sénéchal pouvait être un domestique, mais le plus souvent, il était le bras droit du seigneur, et par là même, respecté de tous, souvent craint et jalousé. C'est celui qui s'occupe de l'administration de la cour : il dirige les serviteurs, dresse les menus des banquets, décide de l'agencement d'une fête ou d'un tournoi, gère les fonds, organise les comptes, prévoit les dépenses, etc... Son rôle était primordial, c'est pourquoi le seigneur l'avait souvent en grande estime. Mais chez Chrétien de Troyes, le sénéchal (Keu) est rempli de rancune, constatant que nul ne prête jamais attention à son travail, dont il ne retire, de plus, aucun honneur. C'est le chef effectif de l'armée et il a la haute main sur les prévôts. En réalité, le sénéchal a des pouvoirs comparables à ceux de l'ancien maire du palais il peut donc devenir dangereux pour la dynastie. (D'après J Kerhervé, La Naissance de l'Etat moderne, 1998) |
Serpette en fer | 11ème |
Servidor | (Amour courtois) le serviteur d'Amour |
Seüz, seu ou segu | Chien de poursuite (du latin sequor suivre) |
Si fait | c'est vrai. |
Sigillaire | tout ce qui est relatif aux sceaux, à l'étude des sceaux. |
Sigillant | personne à qui appartient le sceau |
Siglaton | petite pièce d'étoffe, souvent de soie en usage au Moyen Age sous forme d'étendard |
Sirventès | Forme de trobar, voir Trobar. |
So | musique d'une canso. |
Sonnaille | Cloche, clochette pour les animaux transhumants ou en semi-liberté. Cloche légère, martelée dans une feuille de cuivre, de laiton |
Sorbe | fruit |
Souper | repas du soir |
Sommier | Voir Chevaux |
Spergule | fourrage |
Stéatite | appelée aussi pierre à savon ou saponite, c'est une variété de talc compact. Sa dureté minimale de 1 sur 10 et son poli la faisant ressembler à du marbre en font un matériau très apprécié aujourd'hui des sculpteurs. Mais elle dispose également d'une très grande résistance à la chaleur, ce qui la destine à être utilisée comme pierre de tuyère ainsi que comme moule bivalve réutilisable. |
Strandhögg | Terme nordique. Une descente à terre liée à une attaque rapide et d'abord orientée vers du vol de bétail. |
Stylet | « crayon » d'os ou de métal. |
Sumposion (ou Symposion) | banquet; réunion de buveurs |
Suzerain |
Le suzerain est un seigneur à qui des paysans, ou d'autres seigneurs, ont prêté serment d'allégeance. Ce serment repose sur une confiance mutuelle : le seigneur offre des terres, la garantie que justice sera rendue, et sa protection, en échange de l'exploitation des mêmes terres et une aide militaire en cas de guerre. Le vassal, c'est à dire l'homme qui a juré allégeance, doit aussi une fidélité et une loyauté absolue à son seigneur. La puissance et les qualités d'un seigneur se jugeaient souvent en fonction du nombre de ses vassaux et de ses fiefs. |
Synamome ou cynamome | Cannelle dite de Ceylan |
Table à tréteaux | "Mettre la table" : Dans les châteaux médiévaux, il n'y avait pas de table fixe. Quand venait l'heure de manger, il fallait réellement "mettre la table", c'est à dire poser les grandes planches de bois sur des tréteaux. |
Tablette | petite planche de bois qui est creusée pour recevoir une pellicule de cire sur laquelle on peut réécrire indéfiniment. Elle est munie d'un manche sur un de ses côtés, pour que les enfants puissent la tenir, et d'un trou avec un cordon de l'autre côté, pour que les enfants la portent autour du cou ou accrochée à leur ceinture. |
Tacon | cuir |
Tagmata | troupes d'élite stationnées à Constantinople, constituées de mercenaires slaves ou normands et chargées de la défense de l'empereur et des opérations de conquête. . |
Taille | Pour les monnaie, correspond indirectement au poids car elle permet de calculer la quantité depièces qui seront "taillées" dans une unité pondérale de métal appelé « marc ». |
Tamboulineur | joueur de tambour |
Tapis | De Perse |
Tarifs de composition pécuniaire | équivalence en argent, montant estimé de l'infraction, du délit que l'on doit payer à la victime ou à sa famille. |
Taurobole | dans l'Antiquité, sacrifie expiatoire où le prêtre se faisait arroser du sang d'un taureau égorgé. |
Terra merita | curry |
Tête d'anses (couronne d'anses) | Couronne surmontant la cloche et formée de toutes les anses. |
Thème | â l'origine, au VIIe siècle, province militaire créée pour défendre les frontières de l'Empire Byzantin. Leur importance et leur nombre ne cesseront de croître. Sous Léon VI, ils deviennent les structures essentielles de l'administration byzantine et sont contrôlés par un seul gouverneur, civil et militaire. |
Thing | Terme nordique. C'était l'assemblée locale détenant les pouvoirs législatifs et judiciaires; elle rassemblait tous les hommes libres. |
Thraell | Terme nordique. A priori ce terme désigne un esclave. |
Timbre | Cloche, clochette tintée par un maillet. |
Toaille | serviette |
Toise (Une) | à peu près deux mètres. |
Tomberel | tombereau à caisse basculante tracté par 4 ou 5 chevaux ou 8 boeufs |
Tonlieu | impôt levé sur le transport de marchandises. |
Topinambour | légume |
Torchis | Mélange de boue, d'argile et de paille hachée le plus souvent, il servait à la construction des murs des dépendances situées dans l'enceinte du château. On remplaçait parfois la paille hachée par du fumier mélangé à du crin de cheval. Ce mélange était disposé sur un lattis (assemblage tressé serré de panneaux de bois). Le tout pouvait être recouvert de chaux pour les demeures les plus riches. |
Tornada | derniers vers d'un poème ou envoi |
Tranchoir |
C'est un large morceau de pain rassis, sur lequel on posait les viandes, que les convives prenaient ensuite avec les doigts. Ils croquaient simultanément dans le pain et la viande. Parfois aussi la viande était posée sur le pain, à même la table, et on se servait d'un couteau pour en prélever des morceaux, d'où le nom. |
Trappe | four portatif |
Trébuchet | une balance |
Trèfle | plante fourragère (Trèfle commun, Trèfle blanc) |
Tric trac | Jeu qui existe déja au 8ème siècle. |
trimolecte | rôti puis mis en ragoût |
Triptyque | ouvrage de peinture composé de trois panneaux articulés. |
Trobad | troubadour en langue d'Oc. |
Trobairitz | féminin de trobar. |
Trobar |
LES FORMES DU TROBAR Par Franc Bardou Si le trobar est le nom occitan de l'art de troubadours, il ne faudrait pas croire que sous cet unique terme générique se donnent à entendre un seul style, un seul genre littéraire et lyrique. Il existe plus de 70 formes différentes de trobar, et l'on pourrait à bon droit parler « des trobars ». II n'y a pas ici lieu de livrer une liste complète de toutes ces subtiles nuances mais nous pouvons au moins en définir les grandes lignes. Le versus Le versus, poème médiéval de langue latine, désigne à la fois ce qui est vrai, et ce sillon que l'araire - équivalent occitan de la charrue - trace dans la terre du labour. Le vers est le premier nom occitan que les troubadours aient utilisé pour désigner leurs poèmes. Ils traçaient dans la terre de leur langue et de leur coeur un sillon qu'ils voulaient définir comme un chemin vers la vérité. Il faut aussi savoir qu'un poème occitan médiéval sans musique est comme un peuple sans sa langue et comme une vièle sans corde: une oeuvre inachevée, un objet mutilé. Comme à peu près toute la musique de l'époque romane - chrétienne, juive, mozarabe, musulmane, persane, indienne... -, la musique d'un vers est modale et son enseignement est donc oral et traditionnel. Sa notation souvent tardive, n'est seulement qu'indicative. Elle se présente sous forme de neumes. Il manque donc aux interprètes modernes une transmission traditionnelle orale et vivante pour pouvoir chanter la Fin 'Amor selon les règles de cet art noble. Pour le vers, par exemple, le fleuve mélodique varie de la source au terme de l'interprétation seule la couleur modale, à la fois musicale et émotionnelle, se maintient d'un bout à l'autre. Aucune notation n'en rend compte de manière satisfaisante Historiquement, c'est dommage. Maiartistiquement, c'est logique: comment noter, sans la trahir, une musique modale, fonctionnant sur des règles très strictes d'improvisation ? La canso Dans l'histoire littéraire occitane. c'est très vite la forme canso (chanson) qui vient remplacer le vers. Elle correspond à l'oeuvre lyrique amoureuse par excellence. À la différence du vers, d'une cobla (strophe), l'autre, la canso conserve à peu près le même thème mélodique, sur fond modal bien entendu. La canso est de loin la forme la plus noble et la plus importante de la poésie occitane médiévale. Une canso comprend généralement cinq à sept coblas de sept à huit vers (au sens actuel du terme) rythmés et rimés. La métrique, pour chaque canso, se devait d'être inventée, nouvelle. Il y a donc des genres fixes, mais pas de formes fixes. La rime aide surtout à la mémorisation orale des poèmes. De même que le système musical modal, le rythme des phrases, chargé de toute sa symbolique intuitive, confère un ton sacré à ces oeuvres cependant profanes. Ce lieu de paradoxe est le domicile élu de toute l'érotique des troubadours. L'instauration de dialogues, réels on fictifs, entre poètes ou autres, définissent plusieurs genres : la tenso est le genre le plus commun ; le partimen ou joc partit, est un dialogue bien réel où le premier intervenant engage à la fois la dispute et la métrique du dialogue rimé. Les disputes traitent de l'amour bien sûr, mais aussi de la politique, de la religion, ou du Trobar lui-même. Dans une même perspective critique d'art, nous pouvons également citer le genre Ensenhamens de joglars, qui désigne des poèmes didactiques destinés à former les joglars (les jongleurs) à l'art d'interpréter le Trobar. Les autres formes de Trobar Mais il serait réducteur de ne considérer que le grand chant d'amour dans la poésie occitane médiévale. Un autre genre, qui dépendait de la canso quant à sa forme (et s'en trouvait sirven, serviteur) reste le sirventès, poème satirique politique et religieux. Ce genre devient particulièrement important à partir du moment où l'Église du XIIIe siècle et les seigneurs de langue française imposent ensemble une autorité politique et morale intraitable sur l'Occitanie, conduisant la civilisation médiévale du Trobar à une lente et inexorable sclérose, puis à la mort et à l'oubli. Le planh, poème de circonstance, constitue au contraire l'éloge d'un seigneur qui vient de mourir. Les albas et les pastorelas sont des formes issues - et très raffinées - de la poésie populaire. Les dansas, baladas et autres estampidas sont autant de genres destinés à un chant d'amour étroitement lié à la danse. Comment enfin ne pas évoquer les devinalhs ? Poèmes de l'absurde ou de l'Infini irréductible à la raison humaine, ces vers et cansos au fond si particulier sont à rapprocher selon certains du nihilisme le plus actuel. Selon nous, c'est aller un peu vite en besogne, car des textes théologiques fort sages, fort savants, d'époque romane ou même ultérieurs, décrivent en latin, hébreux, arabe ou persan, avec l'humour en moins, les mêmes sortes de paradoxe inacceptable à la raison, pour tenter d'exprimer en quoi consiste le Divin au seuil de l'entendement humain. Mais dans ce domaine - qui tient indiscutablement de l'invérifiable - restons vigilants : les vendeurs de vérités toutes faites, freudiens, nihilistes, ésotéristes, sont légions. |
Trobar plan | poésie ouverte, simple, non cryptée |
Troubadour | Artiste complet, auteur-interprète, « trouveur » de vers et de musique |
Troubadours et jongleurs | Tandis que les troubadours étaient des créateurs, des auteurs compositeurs prestigieux, parfois missionnés diplomatiquement auprès des seigneurs occitans, parfois même des conseillers de ces derniers, lorsqu'ils n'avaient pas eux-mêmes des responsabilités politiques à assumer au rang nobiliaire qui pouvait être le leur, les jongleurs quant à eux n'étaient que des interprètes, des itinérants du spectacle devant se faire valoir dans les nombreuses cours d'Occitanie, de Piémont, de Lombardie, de Catalogne, d'Aragon, de Castille, de Navarre, de Galice et du Portugal, de France, d'Angleterre. C'est dans les cours ibériques que les artistes occitans purent le plus probablement communiquer et « jongler » avec des confrères et consoeurs musulmans et juifs, avec des chrétiens mozarabes capables de transmettre les idées fortes de la lyrique érotique andalouse, et ce dès avant l'invention occitane du Trobar. S'ils jouissaient d'un prestige très inégal, troubadours et jongleurs partageaient cependant une même culture générale, sérieuse et approfondie, passant par beaucoup de mémorisation et de transmission orale. |
Trousse | association des éléments hétérogènes que sont les barres de fer et d'acier. |
Trouvère | Troubadour en langue d'Oïl. |
Turcopoles | mercenaires turcs attachés aux services de Byzance. |
Tut par | tout à fait |
Umagi | Terme nordique. Les indigents. |
Vaeringr | Terme nordique. Varêgue, c'estâ-dire le Viking qui opère en Russie et' -. en Asie. . |
Vaisseau vinaire | C'était aussi synonyme de broc, sorte de pichet qui était en bois, en forme de poire, avec une anse, cerclé de fer et que l'on posait sur la table pour servir le vin. Logiquement, il s'agit d'une sorte de hanap, en forme souvent de bateau, qui est utilise pour servir le vin à table dans les maisons princières. On en trouve des illustrations (miniatures) dans une version de Quinte-Curce, représentant le roi et son conseiller en train de surveiller le déroulement d'un somptueux festin avec paon roti. Cette image est assez souvent reproduite dans les livres consacrés à la cuisine médièvale (voir le livre de Bruno Laurioux, "Le moyen age à table"). |
Valet de chambre | titre et charge honorifiques dans les maisons royales et princières. Cette charge, très prisée par les bourgeois, entraînait de nombreux privilèges et avantages. |
Varègues | commerçants suédois, ils conquièrent au IXe siècle les terres habitées par les Slaves entre la Baltique et la Mer Noire. Ils y créent des États puissants dont le plus célèbre est la principauté de Kiev. |
Vassal |
Le vassal est un homme ayant prêté serment d'allégeance à un seigneur.
Généralement, c'est un paysan qui jure fidélité et sert son seigneur en cas de guerre. En retour, il se voit offrir protection et assurance de justice, mais surtout des terres. Il doit alors gérer ces terres (qui ne lui appartiennent pas), et reversera toujours une partie des récoltes à son protecteur. |
Veltre ou viautre | chien qui chasse l'ours et le sanglier |
Veneur | Il s'agit de la personne qui méne les chiens courants. Dans la phrase, il faut plutôt le prendre dans le sens de chasseur. |
Verjus | jus de raisin vert utilisé en cuisine. |
Verre à tige | verre à pied |
Verre à pastilles | |
Verre plat |
Connu dès le 1er siècle XIIe s. : 1ère description écrite de la technique du verre en manchon. 1330 : Redécouverte de la technique du verre en couronne par le normand Philippe de Caqueray. |
Verre soufflé | inventé au 1er av. J.C. |
Versus | Forme de trobar, voir Trobar. |
Vesces | Légumineuse fourragère |
Vestrvegr | Terme nordique. La route de navigation de l'Ouest allant vers le Groenland et le Labrador. |
Vieux de la Montagne | Hassan ibn Sabbah grand-maître et fondateur du groupement des Assassins, secte ismaélienne tirée de la dissidence chiite, établie vers 1090 au nord-ouest de l'Iran. Elle sévit jusqu'à leur mise au pas par les Mamelouks dans les années 1256-1276. |
Vikingr | Terme nordique. le terme originel norrois dont la version francisée à donné « Viking ». |
Vilain |
Le vilain, à l'origine, est le paysan qui travaille une terre. Puis une forme péjorative se développe, signifiant vulgaire, grossier, non noble. Il représente la contre-valeur du courtois : il est lâche, abject et sans aucune qualité. Un proverbe disait : Mieux vaut un courtois mort qu'un vilain en vie. (Yvain) Homme libre habitant hors de la ville |
Vœux | une lampe de sanctuaire |
Vouivre | serpent légendaire; appelé guivre, vivre ou bisse en héraldique. |
Were | Amende payée par un meurtrier à la famille de sa victime |
Ypocras/Hypocras | vin aux épices (girofle, cannelle et vanille). De nombreuses recettes variées existent |
Zedoaire | Epice. Appelée citoual de nos jours. Peut être remplacé par le galanga. |