Glossaire de termes religieux

Glossaire

Pour les termes d'architecture, voir aussi le Glossaire d'architecture médiévale.

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Sources

Les mots du vocabulaire chrétien sont suivis d'un C majuscule entre parenthèses, ceux du vocabulaire juif d'un J majuscule entre parenthèses et ceux du vocabulaire musulman d'un M majuscule entre parenthèses.

A - B - C - D - E - F - G - H - I - J - K - L - M - N - O - P - Q - R - S - T - U - V - W - X - Y - Z

A
Abbaye (C) Monastère* d'hommes ou de femmes doté d'une autonomie juridique et dirigé par un abbé (de l'araméen abba, père) ou une abbesse.
Abbé Titre religieux, supérieur d'un monastère
Ablution ghusl (M) ablution de purification mineure.
Acolyte Titre religieux, ordre mineur
Adhan (M) Mot arabe désignant l'appel à la prière du vendredi et aux cinq prières quotidiennes.
Administrateur (évêque)(C (cath)) Voir Evêque Administrateur.
Aggada (J) De la racine highid, conter. Désigne un ensemble foisonnant de commentaires rabbiniques (les midrashim), de textes édifiants, de légendes, de contes moraux, d'anecdotes historiques et de rudiments de médecine et d'astrologie, etc...
Al hajj (M) C'est le pèlerinage à la Mecque. Cinquième pilier de l'Islam, il est l'acte essentiel du culte islamique. Tout croyant doit le faire une fois dans sa vie s'il en a les moyens. Sur ce territoire interdit à tout non-musulman, on trouve la Ka'aba, sanctuaire sacré de l'Islam (dont le nom provient de sa forme cubique), renfermant la pierre noire, initialement immaculée et censée avoir été noircie par le péché humain. Les pèlerins doivent en effectuer sept fois le tour.
Anachorète Nom donné à un ermite religieux, vivant en solitaire, par opposition au cénobite qui vit en communauté.
Anathème (C) Du latin anathema. Excommunication* majeure prononcée contre les hérétiques ou les ennemis de la foi catholique.
Ancien Testament (C) voir Bible*.
Antienne (C) Du grec antiphônos, qui répond. Refrain repris par le choeur entre chaque verset d'un psaume* ou chanté seulement avant ou après le psaume.
Refrain, tiré d'un hymne ou d'un psaume, et répété par le chœur au début et à la fin d'une psalmodie, voire entre chaque verset. Le recueil d'antiennes placé au milieu du chœur pour la commodité du chant est un antiphonaire.
Antiphonaire (C) Du grec antiphônos, qui répond. Livre contenant la musique pour les offices* autres que la messe*, il concorde avec le bréviaire*.Le mot antiphonaire tire son nom des antiennes*. Mais par extension, il a fini par signifier toutes les parties chantées d'un office, dont il contient les différents hymnes*.
Apocalypse (C) Du grec apokalupsis, révélation. Dernier livre du Nouveau Testament*, attribué par l'Eglise* à saint Jean l'Evangéliste, riche en visions symboliques, prophétiques et eschatologiques*.
Archevêque (C (cath)) Titre religieux, ont le même pouvoir qu'un évêque, mais un territoire plus étendu
premier évêque d'une province ecclésiastique comprenant plusieurs diocèses
Archevêché (C (cath)) résidence de l'archevêque
Archidiacre (C (cath)) Vicaire général chargé par l'évêque de l'administration d'une certaine partie du diocèse.
Arianisme (C) issue de l'enseignement du prêtre d'Alexandrie Arius (vers 256-333) qui établissait une nette distinction entre les trois personnes de la Trinité (pour lui seul le Père étant éternel, le Fils n'était donc pas de même nature que lui et l'Esprit procédait du Père par le Fils et non du Père et du Fils), cette hérésie fut condamnée par le Concile de Nicée en 325 (qui définit le Fils comme consubstantiel au Père). L'êvèque arien Ulfila ( mort en 383) ayant converti les Goths de Mésie, cette hérésie s'installa en Occident à la faveur des invasions germaniques.
Aron (J) L'Arche d'Alliance (aron ha-berit) du Tabernacle du désert ; ce terme désigne également l'arche-armoire de la synagogue* (aron ha-qodesh).
Ascension (C) Du latin ascensio. Fête commémorant la montée au ciel du Christ, quarante jours après Pâques*
Ascétisme (C) Du latin asceta ; du grec askêtês, celui qui s'exerce. Désigne le genre de vie religieuse de personnes qui s'imposent par piété, des exercices de pénitence, des privations, des mortifications.
Ashkénase (J) Terme biblique qui, depuis le Moyen Age, désigne une ère culturelle de la civilisation juive, comprenant l'Angleterre, la France au nord de la Loire, la région rhénane, l'Allemagne actuelle, la Pologne, l'Europe centrale et orientale ; ainsi que les rites liturgiques et les coutumes spécifiques qui se sont développés dans ces pays.
B
Basilique église privilégiée.
Béatification (C) Du latin beatificare. Acte de l'autorité pontificale par lequel une personne défunte est mise aux rang des « bienheureux » et peut bénéficier d'un culte local.
Bedeau (C (cath)) gardien et portier, c'est l'homme de confiance du chancelier, lien entre les étudiants et l'autorité universitaire.
Bénédictin (C) Du latin benedictus d'où vient le prénom Benoît. Adjectif appliqué aux ordres et aux moines* qui vivent selon la règle de Saint-Benoît, c'est à dire Benoît de Nursie, fondateur du monastère* du Mont-Cassin vers 530. Revue et corrigée par Benoît d'Aniane, un abbé du Languedoc qui avait été conseiller de Charlemagne, cette règle devint la règle de quasiment tous les monastères d'Occident au IXe siècle.
Bible (C et J) Du latin biblia : "le livre", c'est à dire le livre sacré des Juifs (Ancien Testament seul) et des Chrétiens (Ancien et Nouveau Testament).
La Bible des Chrétiens contient 71 livres, originellement écrits en hébreu, en araméen (la langue que parlait le Christ) et en grec.
La Bible hébraïque (l'Ancien Testament), dans l'ordre canonique fixé par les Juifs de Palestine au début de l'ère chrétienne, contient 24 livres. Ces livres sont indiqués par les lettres BH suivies de un ou deux chiffres.
Il faut distinguer la Bible hébraïque de la Bible des Septante, bible (Ancien Testament) traduite en grec à Alexandrie pour les Juifs de la dispersion, qui contient un plus grand nombre de livres et incorpore des livres entrés dans l'Ancien Testament des Chrétiens, de même que des livres non reçus dans l'ordre canonique chrétien et considérés comme "apocryphes" (voir Evangile*).
ANCIEN TESTAMENT, 43 LIVRES
Pentateuque
  • La Genèse BH 1
  • L'Exode BH 2
  • Le Lévitique BH 3
  • Les Nombres BH 4
  • Le Deutéronome BH 5
Les Livres Historiques
  • Josué BH 6
  • Juges BH 7
  • Ruth BH 17
  • Samuel BH 8
  • Le Livre des Rois BH 9
  • Livres des chroniques BH 24 [dernier livre de la bible juive]
  • Esdras BH 23 [Esdras et Néhémie réunis]
  • Néhémie BH 23
  • Tobie
  • Judith
  • Esther BH 21
  • 1er Livre des Macchabées
  • 2e Livre des Maccabées
Les Livres poétiques et sapientiaux
  • Job BH 15
  • Psaumes BH 14
  • Proverbes BH 16
  • Ecclésiaste BH 19 (Qohélet)
  • Cantique des cantiques BH 18
  • Livre de la sagesse
  • Ecclésiastique
Les Livres prophétiques
  • Isaïe BH 10
  • Jérémie BH 11
  • Lamentations BH 20
  • Livre de Baruch
  • Ezéchiel BH 12
  • Daniel BH 22
  • Osée BH 13 [les Douze prophètes en un livre]
  • Joël BH 13-2
  • Amos BH 13-3
  • Abdias BH 13-4
  • Jonas BH 15-5
  • Michée BH 13-6
  • Nahum BH 13-7
  • Habaquq BH 13-8
  • Sophonie BH 13-9
  • Aggée BH 13-10
  • Zacharie BH 13-11
  • Malachie BH 13-12
NOUVEAU TESTAMENT, 28 LIVRES (ICI DANS LEUR APPELLATION CATHOLIQUE)
Les Evangiles [c'est à dire "la bonne nouvelle"]
  • Evangile selon Saint Matthieu
  • Evangile selon Saint Marc
  • Evangile selon Saint Luc
  • Evangile selon Saint Jean Actes des Apôtres
Epîtres [c'est à dire "lettres"] de Saint-Paul
  • aux Romains
  • Première aux Corinthiens
  • Deuxième aux Corinthiens
  • aux Galates
  • aux Ephésiens
  • aux Philippiens
  • aux Colossiens
  • Première aux Thessaloniciens
  • Deuxième aux Thessaloniciens
  • Première à Thimothée
  • Deuxième à Thimothée
  • à Tite
  • à Philémon
  • Epître aux Hébreux
  • Epîtres catholiques
  • Epître de Saint-Jacques
  • Première Epître de Saint-Pierre
  • Deuxième Epître de Saint-Pierre
  • Première Epître de Saint-Jean
  • Deuxième Epître de Saint-Jean
  • Troisième Epître de Saint-Jean
  • Epître de Saint-Jude
L'Apocalypse [c'est à dire "la révélation"]
Bogomile secte manichéenne originaire de Bulgarie (Bougres). Leur doctrine a probablement influencé les cathares.
Bréviaire (C) Du latin brevis, bref. Livre liturgique contenant tous les textes de l'office divin, c'est à dire les prières, les hymnes*, les psaumes* et les lectures pour toutes les heures de prières officielles de chaque jour (matines, laudes, prime, tierce, sexte, none, vêpres et complies), agencées selon les jours de l'année ecclésiastique et les fêtes des saints.
Bulle (C) Du latin médiéval bulla, sceau. Lettre patente du pape, avec le sceau de plomb, désignée par les premiers mots du texte (ex. bulle Unigenitus), et contenant ordinairement une constitution générale (ex.bulle d'excommunication* ; bulle d'indiction* pour la convocation d'un concile*).
C
Calendrier (C) Du latin calendarium, registre de dettes. Liste des mois de l'année indiquant les jours de fête, principalement celles des saints*. Il figure au début de plusieurs manuscrits comme les bréviaires* et les livres d'heures*.
Canon (C) Du grec kanôn, mesure, règle. Partie de la messe* contenant les paroles sacramentelles et les oraisons*, allant de la préface au Pater [Pater noster, qui es in coelis ... Notre père, qui êtes (ou es) aux cieux ...].
Canonisation (C) Du grec kanôn, mesure, règle. Prononcée par le pape, elle met le « canonisé » au nombre des saints* suivant les règles et avec les cérémonies prescrites par l'Eglise*.
Cardinal (C) Du latin cardinalis, de cardo, -inis, pivot. Membre du « Sacré collège », électeur et conseiller du pape (les cardinaux réunis en conclave* élisent le pape).
Carème (C) Du latin quadragesima dies, le quarantième jour. Période de quarante six jours d'abstinence et de privation entre le mardi gras et le jour de Pâques*, pendant laquelle, à l'exception des dimanches, l'Eglise catholique prescrivait, puis recommandait le jeûne et la prière.
Catéchèse (C) Du grec katêkhêsis. Enseignement des principes de la foi. Le catéchisme est sa version simplifiée sous la forme de questions-réponses destinée aux enfants.
Cathédrale (C) Du latin cathedra, siège, chaire épiscopale. Une cathédrale n'est pas simplement une église de grande taille, et il y a de petites cathédrales. La cathédrale est l'église de l'évêque*, ou se trouve son siège ("cathèdre") cérémoniel.
Chahada (M) Premier des cinq piliers (ou obligations personnelles) de l'Islam. Profession de foi : « J'atteste qu'il n'y a de Dieu qu'Allah et que Mahomet est son prophète ». Quand on témoigne ainsi en public de sa foi, on adhère à la communauté musulmane.
Chanoine (C) Du latin canonicus, terme d'abord appliqué à des clercs* vivant selon une règle, ou « canon ». Les chanoines (ou chanoinesses) ont un statut intermédiaire entre les moines et les clercs, et constituent le chapitre* d'une cathédrale ou collégiale.
dignitaire ecclésiastique qui autrefois possédait un canonicat
Chapelain (C (cath)) prêtre desservant une chapelle privée.
Chapitre (C) Du latin capitulum. Dans les monastères*, l'usage était de lire des fragments (ou des chapitres) de la règle canonique devant les chanoines* ou les moines* assemblés. Ces « chapitres » ont donné leur nom à des réunions particulières puis à l'ensemble de ceux qui y participaient, enfin au lieu où elles se tenaient, la « salle capitulaire ».
Charia (M) Mot arabe désignant la loi canonique islamique régissant la vie religieuse, politique, sociale et individuelle, toujours en vigueur dans certains Etats musulmans.
Chartreux (C) ordre monastique fondé vers 1084 par saint Bruno, théologien allemand, qui installe sa première communauté dans une haute et sauvage vallée alpine, près de Grenoble : la grande Chartreuse. II prône un ascétisme et un isolement rigoureux.
Chiisme / Sunnisme (M) De l'arabe chi'a, parti. Désigne le mouvement né du problème posé par la succession du Prophète. Il désigne ceux, minoritaires, qui se réclamaient de la légitimité familiale de ‘Ali, le gendre du Prophète, pour prendre la tête de la communauté, et qui contestèrent la succession d'Abu Bakr (v. 573 - Médine 634), beau père et successeur de Mahomet, premier calife (632-634) ; ensemble doctrinal commun aux différentes religions qui en dérivèrent.
Se distingue du sunnisme, courant majoritaire de l'Islam basé sur la Sunna*, par le rôle assigné aux imams*, par une interprétation plus allégorique, souvent mystique du Coran*, et par l'adoption de thèmes spécifiques (Passion de Husayn, fils d'Ali ; retour de l'imam « caché »).
Chiite (M) Terme musulman. Partisans de la doctrine musulmane considérant que la succession d'Abu Bakr (beau-père et successeur de Mahomet, le premier des califes) au califat était illégale et que ce dernier devait revenir aux descendants d'Ali (époux de Fatima et gendre de Mahomet; quatrième calife - 656-661 - assassiné à Kufa, sa capitale).
Chrisme Monogramme du Christ fait des lettres grecques W (ki) et P (ro)
Cistercien ordre monastique fondé à Cîteaux, près de Dijon, en 1098 par Robert de Molesme, en réaction à l'attitude trop ostentatoire des bénédictins de Cluny. Rejoint par Bernard de Fontaine en 1112, l'ordre des « moines blancs » connaîtra une expansion considérable.
Clerc (C) Du latin clericus. Celui qui est entré dans l'état ecclésiastique par réception de la tonsure.
On peut donc être clerc sans recevoir les ordres sacrés (prêtrise, diaconat...). Le clerc qui se marie perd simplement son aptitude à recevoir les bénéfices ecclésiastiques.
Cloître (C) Du latin claustrum, clôture. Galerie couverte, de forme carrée, permettant d'aller de l'un à l'autre des bâtiments conventuels (église, logis de l'abbé, réfectoire et dortoir des moines). La bibliothèque principale où « armarium » du monastère donnait fréquemment sur le cloître.
Complies (C (cath)) Heure liturgique, juste avant de se coucher.
Comput (C) Du latin computus. Calculs chronologiques servant à dresser le calendrier des fêtes mobiles, particulièrement de Pâques*.
Concile (C) Du latin consilium, assemblée. Réunion des évêques et des docteurs en théologie, pour statuer, en accord avec le pape, sur des questions de dogme*, de morale ou de discipline.
Au cours de l'histoire, l'Eglise connut 21 Conciles qui portent le nom de l'endroit où ils ont eus lieu. Celui du Latran eut lieu au Palais du Latran à Rome.
Conclave (C) Du latin conclave, chambre fermée à clé. Désigne le lieu où s'assemblent les cardinaux* pour élire un nouveau pape, et l'assemblée elle-même.
Congrégation (C) Du latin grex, gregis, troupeau . En droit canon, une congrégation religieuse est un groupement de religieux ou de religieuses qui ne sont ni moines ni moniales, qui ont prononcé des voeux simples, temporaires ou perpétuels. Au XIXe siècle, en langage courant, le terme a aussi servi à désigner les ordres.
Consistoire (C et J) Du latin consistorium. Assemblée des cardinaux* sous la présidence du pape pour s'occuper des affaires générales de l'Eglise* (voir Concile*). Egalement assemblée de pasteurs ou du conseil de la synagogue* qui dirige une communauté protestante ou israëlite.
Consolament (cathare) mot occitan qui veut dire « consolation ». Unique sacrement cathare, appelé aussi « saint baptême de Jésus-Christ » ; sacrement donné aux novices pour leur entrée en vie religieuse et aux mourants pour leur Salut.
Convers (C) Du latin conversus, converti. Frères laïques - religieux de plein droit sans être des moines* principalement destinés par les cisterciens à l'exploitation des domaines ruraux. De fait, les convers étaient majoritairement d'origine plus modeste et avaient un rang inférieur à celui des moines*.
Coran (M) Mot arabe désignant le livre sacré des musulmans, parole d'Allah transmise à Mahomet par l'archange Gabriel. Il est écrit en arabe et se compose de 114 chapitres ou surates*. Il est le fondement de la civilisation musulmane, la source du dogme, et (avec les hadiths*) de la loi de l'Islam (Charia*).
Couvent (C) Du latin conventus, mot désignant une assemblée, une communauté et, à ce titre, il est d'un emploi constant au Moyen-Age pour les hommes comme pour les femmes. Avec la création des ordres mendiants, le couvent désigne une maison religieuse ; il se distingue du monastère en ce sens que les membres de la communauté ne sont pas des moines*, mais des religieux (pouvant ainsi sortir du couvent, à la différence des moines qui se doivent de vivre à l'écart du monde).
Croix hosannière de "hosanna", cri de joie, de triomphe. Croix située aux quatre points cardinaux d'un cimetière, limitant le terrain consacré. Parfois confondue avec la croix cimetériale.
Croyant (cathare) fidèle de l'église cathare.
Cultor (C (cath)) Le Commandeur templier du Foui11oux avait le titre de "Cultor" indiquant le rôle foncier irnportant de cette préceptorie.
Curé (C) Du latin cura, soin. Prêtre chargé de la direction spirituelle et de l'administration d'une paroisse dite « cure ».
D
Décalogue (C) Du grec deka, dix, et logos, parole. Les dix commandements gravés sur des tables, que Dieu donna à Moïse sur le Mont Sinaï.
Diaconat (C (cath)) ordre qui confère le pouvoir de baptiser et de prêcher
Diacre (C (cath)) clerc qui a reçu le diaconat.
grade dans la hiérarchie de l'Église cathare.
Diaspora (J) Ensemble des communautés juives établies hors de Palestine, surtout après l'Exil (VIe siècle avant Jésus Christ) ou qui demeurent en dehors d'Israël depuis la création de cet Etat.
Djihad (M) Guerre sainte que tout musulman doit accomplir pour défendre ou éventuellement étendre le domaine de l'Islam.
Docteur de l'Eglise (C) Théologien qui enseigne les dogmes* du christianisme et à qui est accordé ce titre officiel de par l'importance de ses écrits.
Docteur de la loi (J) Dans le judaïsme, spécialiste et interprète autorisé de la Torah*.
Dogme (C) Du grec dogma, opinion. Point de doctrine établi ou regardé comme une vérité fondamentale et incontestable.
Dom (lat. dominus maître) titre honnorifique donné à certains religieux ; avant le XIVe siècle, il est accordé à maintes personnes et précède le nom de famille ou la fonction.
doyen Titre religieux, Curé de plusieurs paroisses
Droit canon (C) Du latin directum, ce qui est juste, et du grec kanôn, mesure, règle. Les Pères de l'Eglise* ont employé ces termes pour nommer le recueil des livres bibliques reconnus par l'Eglise, la loi ecclésiastique et, plus particulièrement, les décrets des conciles* relatifs à la foi et à la discipline. Le droit canon est l'ensemble des dispositions juridiques établies par l'autorité ecclésiastique. Il a pour objet la régulation de la vie sociale du groupe ecclésial ; précise la mission de l'institution ; définit le statut des fidèles et les organes du gouvernement ; fixe les procédures diverses.
E
Ecclésiastique (C (cath)) qui concerne l'Eglise, le clergé
Eglise (C) Du grec ekklêsia, assemblée convoquée. Communauté religieuse fondée par les disciples de Jésus-Christ. Catholique et romaine, elle groupe la portion la plus nombreuse de la chrétienté ; soumise au pape, lequel réside au Vatican. Se sont séparées d'elle, d'une part, les églises orientales, dites « orthodoxes », qui regroupent les Eglises chalcédoniennes ou non chalcédoniennes (selon qu'elles ont accepté ou non les conclusions du concile* de Chalcédoine, en 451), issues pour l'essentiel du schisme* de 1054 ; et, d'autre part, les Eglises protestantes, nées de la réforme luthérienne et calviniste du XVIe siècle.
Edifice où se réunissent les chrétiens catholiques pour célébrer leur culte.
Elie (1er et 2ème Livre des rois) son nom signifie « Yhwh est mon Dieu ». Il a vécu au royaume d'Israël sous le règne du roi Achab et de son épouse Jézabel (IXe siècle av. J.-C). Son action n'est pas réellement de prédire mais plutôt de transmettre la parole de Dieu. Il sera enlevé par Dieu vers le ciel dans un char de feu.
Encyclique (C) Du grec egkuklios, circulaire. Lettre envoyée par le pape à tous les évêques* (ou parfois à ceux d'une seule nation), généralement pour rappeler la doctrine de l'Eglise* à propos d'un problème d'actualité.
Épitres (C) lettres écrites par les Apôtres aux premières communautés chrétiennes et insérées dans le Nouveau Testament.
Eschatologie (C) Du grec eschatos, dernier, et logos, discours. Ensemble de doctrines et de croyances portant sur le destin final de l'homme (eschatologie individuelle) et de l'univers (eschatologie universelle).
Eucharistie (C) Du grec eukharistia signifiant « action de grâce ». L'eucharistie est le sacrement essentiel du christianisme, car il incarne réellement et substanciellement le corps, le sang et la divinité de Jésus-Christ, sous les espèces du pain et du vin. C'est le mystère pascal qui y est célébré, commémorant et perpétuant ainsi le sacrifice du Christ.
Evangéliaire (C) Livre contenant les passages des Evangiles* lus ou chantés à la messe* pour chaque jour de l'année liturgique.
Evangile (C) Littéralement : « bonne nouvelle ».Désigne chacun des livres de la Bible* où la vie et la doctrine du Christ ont été consignées. Les Pères de l'Eglise* ont dû opérer un tri entre les écrits apocryphes et les écrits canoniques. Les premiers sont le fruit d'assemblées de fidèles désireuses de porter la Bonne Nouvelle en l'auréolant de merveilleux et de symbolique, sans que la transmission des textes soit fiables ; les seconds sont conformes à l'enseignement apostolique.
Evangiles apocryphes (C (cath)) il s'agit essentiellement de textes ajoutés au Nouveau Testament à partir du IIe siècle ap. J.-C. par l'invention pieuse et qui se fonde sur des traditions d'authenticité extrêmement variables (J. Favier).
Evêque (C) Du latin episcopum, emprunté au grec episkopos, gardien, surveillant. Dignitaire de l'ordre le plus élevé de la prêtrise, qui dans l'Eglise catholique est chargé de la conduite d'un diocèse.
prêtre qui a reçu la plénitude du sacerdoce et qui ordinairement, administre un diocèse.
Titre religieux, dirige un évêché, équivalent des apôtres.
Evêque administrateur (C (cath)) Terme employé aux 14, 15 et 16ème siècle. Dans NAZ, J. "Dictionnaire du droit canonique" sous la rubrique "Evêques" il est dit que les évêques avaient, surtout à l'époque du Grand Schisme, un cumul de charge de diocèses. Ainsi ils nommaient un co-adjureur (ou assistant) qui était chargé de demeurer dans le diocèses et rendre des comptes à l'évêque duement nommé par le pape. Ce co-adjureur était aussi appelé "administrateur". Concernant la "prise de possession" ou la "non prise de possession" d'un évêché, cela signifiait qu'un évêque nommé par le Pape avait le droit de résider dans son diocèse, donc de prendre possession, ou de nommer un co-adjureur, donc de ne pas prendre possession. En fait, il y avait deux catégories d'évêques: ceux qui étaient destinés à être co-adjureur et les autres qui étaient en poste de façon plutôt permanente et qui ne déléguaient pas leurs pouvoir. Ces deux catégories avaient un titre particulier latin (dont je n'ai pas le terme). Toutefois cette pratique (la prise ou la non prise de possession et la nomination d'un co-adjureur) fut rendue illégale par le pape de Rome lorsque le schisme fut réglé par le conclave. Certains évêques continuèrent cet exercice, mais ils se retrouvaient rapidement devant un tribunal ecclésiastique et pouvaient être rapidement privé de leur bénéfices pour une période plus ou moins longue.
Excommunication (C) Du latin excommunicatio. Peine ecclésiastique par laquelle quelqu'un est retranché de la communion de l'Eglise catholique.
Exégèse interprétation philologique, historique ou doctrinale d'un texte dont le sens, la portée, sont sujets à discussion,
Exemplum récit ayant pour sujet une rédemption particulière. Il prend donc une valeur d'exemple dans une optique chrétienne.
Exorciste Titre religieux, ordre mineur
F
Faidit/Faydit (cathare) itinérant ; proscrit pendant les persécutions contre les Cathares
chevalier occitan de foi hérétique dépossédé de ses biens
Fatiha (M) Terme arabe signifiant littéralement « l'ouvrante ». Il désigne la première sourate* du Coran*. On la nomme « mère du Livre » ou « fondement du Livre ». Elle comporte sept versets et constitue une prière introductive essentielle dans la liturgie.
Fatwa (M) Décision juridique prononcée par un dignitaire religieux à partir de la Charia*.
Fiqh (M) Science du droit religieux musulman constitué à partir du VIIIe siècle. Dans le monde sunnite (voir chiisme*) existent quatre école juridiques : hanafite, malékite*, shafi'ite, hanbalite, du nom de leurs fondateurs.
G
Gallicanisme doctrine qui avance que l'Église de France, dont le chef est le roi, est indépendante de la papauté pour toutes les questions autres que spirituelles. Son origine remonte à Philippe le Bel, mais son acte de naissance date de 1407, à l'occasion du Grand Schisme.
Genisah (J) Dépôt de livres sacrés endommagés, traités avec respect en raison du nom divin que les textes comportent. La genisah de Fostat, près du Caire, découverte à la fin du siècle dernier, a livré plusieurs centaines de mille de fragments de textes anciens.
Gnostique du grec gnôsis, « connaissance ». Ni foi ni savoir, l'idée gnostique concerne les mystères sacrés et apporte la délivrance (le retour à l'Un, au Principe).
Graduel (ou livre de choeur) (C) Du latin gradus, degré. Livre contenant la musique pour la célébration de la messe* ; il concorde avec le missel*. Par extension, le mot signifie toutes les parties chantées de la messe.
Grégorien (C) dépendant de l'Église arménienne, dont l'origine est due à Krikor, chef suprême de l'Église en Arménie, connu également sous le nom de saint Grégoire l'Illuminateur (IV s.) ; ralliée au monophysisme en 451.
H
Hadith (M) De l'arabe hadith, conversation, récit. Recueil des actes et des paroles du prophète Mahomet et de ses compagnons à propos de commentaires du Coran* ou de règles de conduite. Cette loi orale qui constitue le second fondement du droit après le Coran, fut retranscrite et compilée au IXe siècle.
Haftarah (J) Extrait des Livres des prophètes, lus à la synagogue*, le sabbat*, les jours de fête et les jours de jeûne, après la lecture de la péricope* biblique hebdomadaire.
Haggadah (plur. haggadot) (J) Livre rituel destiné à la soirée de la Pessah*. Il contient le récit de la sortie d'Egypte, ainsi que des hymnes* et des psaumes* de louanges.
Hagiographie (C) Du grec hagios, saint, et graphein, écrire. Ouvrage qui fait le récit de la vie des saints*.
Halakhah (J) De la racine halakh, aller, marcher. Désigne l'ensemble des lois, sentences rabbiniques et prescriptions religieuses (voir mitsvot*), qui règlent la vie quotidienne des Juifs. La halakhah est un système évolutif, fondé sur la discussion libre et le débat contradictoire, et qui intègre progressivement les acquis des générations précédentes.
Hanoukah (J) Littéralement « inauguration » . Nom de la fête qui commémore l'inauguration du culte dans le Temple de Jérusalem purifié, après la victoire de Juda Maccabée sur les armées d'Antiochus Epiphane, en 163 avant notre ère. Elle est appelée également « fête des lumières ».
Havdavah (J) Littéralement « séparation », désigne la cérémonie de clôture du sabbat*, qui marque la fin de la fête et le début des jours ouvrables.
Hegire (M) De l'arabe hidjra, fuite. Ere de l'Islam, qui commence en 622 de l'ére chrétiennne, date à laquelle Mahomet s'enfuit à Médine.
Hérésie (C) Du grec hairesis, choix. Doctrine d'origine chrétienne contraire à la foi catholique et condamnée par l'Eglise*.
au sens étymologique « choix », mais très vite ce mot signifia « erreur » et à ce titre fut réprimée par les pouvoirs religieux dominants.
Heures (C) Du latin hora. Prières présentées dans le bréviaire* et qui sont dites ou chantées aux heures fixes du jour. Terme aussi utilisé comme abréviation pour Livre d'heures* quand le mot est accompagné d'un nom de possesseur mécène ou bibliophile, par exemple les Heures Sforza.
Heures liturgiques (C (cath)) La prière des heures se succède tous les jours de l'année, à l'exception du dimanche qui est un jour particulier. Il y a Matines (minuit), Laudes (vers 3 heures du matin), Prime (juste à l'aube), Tierce (vers 9 heures), Sexte (vers midi), None (vers 15 heures), Vêpres (louange du soir, vers 17 heures), Complies (juste avant de se coucher).
Hiérophanique du grec hieros, « sacré » , et phainein, « apparaître ». Une figure hiérophanique traduit toujours une manifestation du sacré (lieu, objet, symbole, idée...), reflétant l'expérience du sacré et impliquant les notions de vérité, d'être et de signifiant.
Hiloula (plur. hiloulot) (J) Jour anniversaire de la mort des saints, marqué par des pèlerinages sur leurs tombes et le partage de repas rituels dans les synagogues*.
Hymne (C) Du grec humnos. Chant religieux à la gloire de Dieu, utilisé durant les fêtes, les processions, les célébrations, et qui trouve également sa place dans la piété individuelle.
chant sacré en l'honneur de Dieu, composé de strophes, composé à partir de textes non issus de l'Ecriture sainte mais nés de l'inspiration personnelle
I
Iconoclaste littéralement « briseur d'image ». Partisan des empereurs byzantins qui s'opposèrent à l'adoration et au culte des images saintes.
Imam (M) Mot arabe désignant le dignitaire religieux qui conduit la prière (chez les sunnites) [chez les chiites, c'est le chef de la communauté] ; ou chef d'une école juridique ou théologique islamique.
Imprimatur (C) Mot latin, littéralement : « qu'il soit imprimé ». Autorisation d'imprimer un ouvrage, notamment de philosophie, de théologie, de spiritualité, de morale ou d'histoire religieuse, accordée par l'autorité ecclésiastique, l'évêque d'un diocèse par exemple. Cette mention est généralement indiquée au verso de la page de titre. Anciennement, les universités accordaient des imprimatur pour les publications de leurs professeurs. Les membres du clergé et des différents ordres religieux devaient nécessairement obtenir cette autorisation avant de publier. Cette règle est moins stricte de nos jours. (Voir aussi Imprimi potest* et Nihil obstat*.)
Imprimi potest (C) Littéralement : « peut être imprimé ». Permission d'imprimer un ouvrage écrit notamment par un membre du clergé ou d'un ordre religieux, accordé par un supérieur religieux. Cette mention se trouve généralement placée au verso de la page de titre. (Voir Imprimatur* et Nihil obstat*.)
Index (C) Mot latin, littéralement « indicateur ». Le mot a deux sens : liste de mots clés de recherche figurant à la fin d'un volume (index des noms propres, des sujets, des matières, etc... ; et, pour les catholiques, liste de livres prohibés ou sujets à caution. L'Index librorum prohibitorum fut publié pour la dernière fois en 1948.
Indiction (C) Du latin indictio, taxe extraordinaire. Rang qu'occupe une année dans la période de quinze ans, prise en compte dans le comput* ecclésiastique. Désigne aussi la fixation d'un jour dit pour la réunion d'un concile* ou d'un synode*.
Inquisition (C) Du latin inquisitio, de inquirere, rechercher. Tribunal spécial institué par la papauté pour lutter contre l'hérésie* au moyen d'une procédure particulière, l'enquête (inquisitio). Introduite devant les tribunaux ecclésiastiques par Innocent III (1199), la procédure inquisitoriale (interrogatoire, torture, châtiments), fut confiée aux dominicains (XIIIe siècle) pour lutter contre les albigeois dans le midi de la France. Efficace contre les cathares et les vaudois , l'Inquisition ne put pratiquement rien contre le protestantisme (sauf en Espagne et en Italie). Elle disparut au XVIIIe siècle, sauf en Espagne où elle se maintint, un temps, sous une forme politique.
Ismaélien nom donné aux membres d'une secte musulmane qui se forma à l'intérieur du chi'isme vers la fin du VIIIe s.
J
Jacobites membres de l'Église syriaque orthodoxe d'Antioche.
Jean Chrysostome (\-: 344-907) (C) docteur de l'Église, évêque de Constantinople.
Jihad guerre sainte. Cette notion se trouve dans le Coran est peut être interprétée comme une guerre contre soi-même ; mais elle peut aussi constituer un prétexte religieux pour légitimer une conquête.
K
Kabbale (J) De l'hébreu qabbalah. Désigne une tradition juive diffusée dès le XIIIe siècle, donnant une interprétation mystique et allégorique de l'Ancien Testament*.
Kaddish (J) De l'araméen. Prière de la liturgie quotidienne, récitée à la fin de chaque partie de l'office, devenue la principale prière pour les morts.
Kadi (M) Juge religieux, qui intervient au sein de l'administration, et notamment de l'armée.
Khalife (ou calife)(M) De l'arabe khalifa. Titre pris, après la mort de Mahomet, par les souverains politiques et religieux de l'Empire musulman.
Kiddoush (J) Bénédiction, plus particulièrement sur le vin.
L
Laudes (C (cath)) Heure liturgique, vers 3 heures du matin
lecteur Titre religieux, ordre mineur
Lectionnaire (C) Recueil de « leçons » ou « péricopes* », c'est-à-dire d'extraits des Actes des Apôtres et des Epîtres (Nouveau Testament*) à lire lors des offices*.
Liturgie (C) Du grec leitougia, de leitos, public, et ergon, œuvre. Ensemble des prières, des cérémonies et des actions prescrites dans le culte chrétien.
Livre d'Ecclésiaste livre de l'Ancien Testament daté du IIIe siècle av. J-C. ; l'auteur dont l'identité n'est pas attestée serait Salomon.
Livre d'heures (C) Recueil de divers textes pieux que son propriétaire pouvait lire en privé. La partie essentielle du manuscrit (qui représente en général le premier tiers du volume) comprend les Heures de la Vierge c'est à dire une série de prières et de psaumes en l'honneur de la Vierge Marie, devant être récités à chacune des heures canoniales de la journée : Matines, Laudes, Prime (1ère heure après le lever du soleil), Tierce (3ème heure), Sixte (6ème heure), None (9ème heure), Vêpres et Complies, d'où le nom de Livre d'heures. Les moines* et les religieuses étaient tenus de réciter leur bréviaire* le même nombre de fois par jour ; le texte central du Livre d'heures n'étant qu'une variante plus courte, destinée aux laïques, du même cycle de prières monastiques. Le Livre d'heures servait également, au Moyen Age, à l'apprentissage de la lecture aux enfants. Généralement, il était adapté à l'usage liturgique d'une ville ou d'un diocèse particulier.
Livre de prières (C) Contient des prières individuelles et des textes dévotionnels à usage personnel. Contrairement à celles du Livre d'heures*, les prières ne sont pas ordonnées selon un schéma liturgique .
M
Mahzor (J) Littéralement « cycle », par extension, ce terme désigne des fêtes de l'année et, depuis le Moyen-Age, également le rituel qui renferme les prières et les poésies liturgiques lues pendant l'office des fêtes.
Maîtres de la Loi l'expression qualifie les détenteurs de la tradition juive. Ils président aux services religieux de la synagogue, enseignent dans les temples, etc.... Jésus est d'ailleurs considéré comme un maître de la Loi autodidacte.
Majesté (en) statue du Christ, de la Vierge ou d'un saint, faisant ressortir son caractère sacré.
Malékite / Malikite (M) Désigne une des écoles de droit sunnite fondée par Malik ibn Anas (mort en 795) à Médine. Elle présente la particularité de faire une très large place à la coutume locale dans l'élaboration doctrinale. Rite très répandu en Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne.
Le malikisme se signale par son attachement à la lettre et à son hostilité envers une interprétation rationnelle plus profonde du Coran. Cette doctrine devint la forme sunnite dominante du monde musulman sunnite en Ifriqiya.
Mandorle (C (cath)) cadre en forme d'amande dans lequel apparaît le Christ en majesté
Manichéisme conception dualiste du monde, du bien et du mal comme deux forces opposées.
Marc d'Aréthuse (C) martyr chrétien, saint de l'Église universelle.
Maronite (Église) l'Église syro-maronite a vu le jour dans le diocèse d'Orient de l'Empire romano-byzantin ; elle joua un rôle primordial dans les débuts du christianisme. Établie au Liban au VIIIe siècle, suite à un différent avec le basileus Justinien II, elle devint indépendante. Elle se réclame de Saint-Maron. Le centre de cette Église se situe au Mont Liban.
Massorah (ou massore) (J) De l'hébreu massorah, littéralement « tradition ». Désigne l'ensemble des indications établi au VIIIe siècle pour garantir la transmission correcte du texte de la Bible. Dans les manuscrits bibliques du Moyen-Age, les annotations massorétiques sont habituellement copiées dans les marges verticales et horizontales.
Matines (C (cath)) Heure liturgique, minuit
Matsa (plur. matsot) (J) Pain azyme pour la fête de Pâque juive, c'est à dire sans levain, que les israélites font cuire la veille, en mémoire du repas que leurs ancêtres avaient fait, en quittant l'Egypte.
Megillah (J) Littéralement « rouleau », désigne tout manuscrit, y compris la Bible*, écrit sous la forme de rouleau. On désigne par ce terme plus particulièrement les cinq livres hagiographiques dont la lecture fait partie de la liturgie des fêtes : le Cantique des Cantiques, lu à la Pessah* ; le Livre de Ruth, lu à la fête des semaines ; les Lamentations de Jérémie, lu le 9 du mois d'av, l'anniversaire de la destruction du Temple de Jérusalem ; l'Ecclésiaste, lu lors de l'office de Soukhot*, et le livre d'Esther est lu lors de la célébration de la fête de Pourim.
Melkite également connus sous le nom de grecs-catholiques, les melkites sont des chrétiens de rite orthodoxe qui acceptent l'autorité de Rome, mais dépendent des patriarcats d'Alexandrie, Jérusalem et Antioche. Langue liturgique employée le Grec.
Ménorah (J) Mot hébreu désignant le chandelier à sept branches, un des principaux objets du culte hébraïque, symbole du peuple juif.
Messe (C) Du latin missa, action de renvoyer. Cérémonie commémorant le sacrifice du corps et du sang de Jésus-Christ sous les espèces du pain et du vin, par le ministère du prêtre et suivant le rite prescrit.
Elle est à distinguer des huit autres offices quotidiens. Elle contient le sacrement de l'Eucharistie*, qui symbolise précisement le sacrifice du corps et du sang du Christ, par le ministère du prêtre, institué par le Christ lors de la Cène (c'est à dire le dernier repas pris en commun par le Christ et les Apôtres). C'est la cérémonie la plus importante de l'Eglise catholique, elle se célèbre à l'autel, à l'aide du Missel*.
La partie la plus solennelle de la Messe est le Canon, qui ne variait jamais, au cours de laquelle on chantait la prière à Dieu le père tout puissant : "Saint, saint, saint est le Seigneur, Dieu des armées. Les cieux et la terre sont remplis de ta gloire (Sanctus, sanctus, sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt coeli et terra gloria tua ..)".
Mezouzah (J) Petit rouleau de parchemin, contenant certains passages de la Bible* (Deutéronome. VII, 9 ; XI, 20), fixé sur les montants des portes d'une habitation juive. L'usage désigne par le même terme l'étui, souvent ouvragé, qui protège le parchemin.
Midrash (J) Mot hébreu, de darash, scruter. Commentaire rabbinique de la Bible* ayant pour but d'expliciter divers points juridiques ou de prodiguer un enseignement moral en recourant à divers genres littéraires, tels que légendes, paraboles, récits.
Mihrab (M) Mot arabe désignant une niche servant à indiquer la direction de La Mecque dans une mosquée*.
Minaret (M) Tour d'une mosquée, du haut de laquelle le muezzin* fait les cinq appels à la prière quotidienne.
Mishna (J) Compilation exhaustive et méthodique de la loi orale, née de cinq siècles de réflexions des rabbins et dont la rédaction finale fut l'oeuvre de Juda ha-Nassi vers 200 de notre ère. Première œuvre majeure de la halakha*, elle comporte six thèmes ou ordres principaux : agriculture, fêtes, relations conjugales, droit civil, sacrifice, lois de pureté.
Missel (C) Du latin missalis liber, livre de messe. Livre liturgique contenant toutes les prières lues ou chantées à la messe* pendant l'année ecclésiastique (les parties fixes et les parties variables du propre du temps* et du propre des saints*).
Mitsva (plur. mitsvot) (J) « Commandement », dont le nombre est fixé à six cent treize dans le judaïsme ; par extension : « bonne action ».
Moine (C) Du latin monachus, solitaire. Homme qui s'est retiré du monde pour vivre en ascète ( voir ascétisme*) et se consacrer à la prière dans un monastère*, en communauté, et qui mène une existence soumise à la règle de son ordre, après avoir prononcé des voeux solennels de pauvreté, de chasteté et d'obéissance à ses supérieurs.
Monastère (C) Ensemble de bâtiments où vit une communauté de moines* et de moniales.
Moniale (C) Féminin de moine*. Femme qui consacre sa vie à Dieu, comme le moine. Religieuse cloîtrée.
Monophysite également connus sous le nom de jacobites, les chrétiens monophysites ne reconnaissent qu'une nature à la fois divine et humaine au Christ. Cette Église est présente en Syrie et en Mésopotamie.
Morisque musulman d'Espagne converti de force au catholicisme, surtout au XVIe siècle.
Mosquée (M) Edifice cultuel de l'Islam.
Motet (C) Du latin muttum, grognement. Composition à une ou plusieurs voix, religieuse ou non, avec ou sans accompagnement, apparue au XIIIe siècle et destinée à l'origine à embellir le chant liturgique.
Muezzin (M) Fonctionnaire religieux musulman chargé d'appeler du haut du minaret* de la mosquée* aux cinq prières quotidiennes de l'Islam.
Mystère (C) Du grec mustês, initié à une vérité cachée. Désigne un dogme* révélé inaccessible à la raison.
N
Nestorien disciple de l'hérésie de Nestorius, hérésiarque qui affirmait que les deux natures du Christ (divine et humaine) possédaient leur individualité propre; il fut condamné par le concile d'Éphèse en 431. Les Nestoriens formaient l'Église des Perses qui partit à la conquête spirituelle de l'Asie jusqu'en Chine.
Nihil Obstat (C) Mot latin, littéralement: « rien ne s'oppose ». Évaluation morale ou dogmatique d'un ouvrage dont l'auteur est généralement un membre du clergé ou d'un ordre religieux. Cette mention est placée au verso de la page de titre. (Voir Imprimatur*et Imprimi potest*.)
None (C (cath)) Heure liturgique, vers 15 heures.
Nouveau Testament (C) Du latin testamentum. Voir Bible*.
Noël (C) Du latin natalis [dies], [jour] de naissance. Fête chrétienne commémorant la naissance du Christ.
NB : fête chrétienne à date fixe dans le calendrier civil : 25 décembre.
O
Octateuque (J) Recueil constitué des huits premiers livres de l'Ancien Testament* (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome, les livres de Josué, des Juges et de Ruth), attesté surtout dans les milieux juifs byzantins.
Offices (C) Du latin officium, service. Il ne faut pas confondre la messe* avec les autres offices que l'on célèbre dans le choeur : Matines, Laudes, Prime, Terce, Sexte, None, Vêpres et Complies ; on les célèbre à l'aide du Bréviaire*.
Oraison (C) Du latin oratio, discours. Prière ou discours religieux prononcé en public durant la messe* et les cérémonies.
Ordo (C) Mot latin signifiant ordre . Calendrier liturgique qui comprend les diverses parties de l'année liturgique de l'Eglise universelle et d'une Eglise ou d'un ordre particulier.
Ordres mendiants (C) Ordres religieux d'abord itinérants, apparaissant entre la fin du XIIe siècle et le début du XIIIe siècle, avec pour exigence un retour à la pauvreté évangélique et un besoin de prédication. Les quatres principaux sont les carmes, les augustins, les franciscains et les dominicains. Leurs membres sont des religieux.
Orthodoxe qualifie les Églises chrétiennes des rites d'Orient séparées de Rome au XII siècle comme l'Église grecque.
P
Pape (C (cath)) Titre religieux, évèque de Rome, chef de l'Eglise catholique.
A un ecclésiastique de rang on dit "Monseigneur".
Pâques (C) De l'hébreu paskha, passage. Fête chrétienne célébrée le premier dimanche suivant la pleine lune de l'équinoxe de printemps, pour commémorer la résurrection du Christ.
NB : fête à date variable dans le calendrier civil.
Parashah (plur. parashiyot), (J) Péricope* du Pentateuque*. Le Pentateuque est divisé en péricopes, dont la lecture fait partie de l'office du sabbat* et des fêtes. Suivant le système adopté, le Pentateuque est lu intégralement en un (en Occident) ou en trois ans (en Orient).
Parfait(e) (cathare) nom donné par l'Inquisition aux religieux et religieuses cathares, synonyme d'hérétique.
Parousie (C) Du grec parousia, présence ; ce terme désigne le retour glorieux du Christ à la fin des temps.
Patriarcat (C) Etendue de territoire soumise à la juridiction d'un patriarche*.
Patriarche (C) Du latin patriarcha, du grec patriarkhês. Nom donné aux anciens chefs de famille de l'Ancien Testament* ; dès le début du christianisme, titulaire des sièges de patriarcats* chrétiens.
Pélagianisme (C) Hérésie professée par le moine irlandais Pélage (mort vers 430) qui reconnaissait à l'homme la capacité de choisir entre le bien et le mal par la seule force de sa volonté, lui accordant ainsi une place que restreignait la doctrine augustinienne de la grâce. Elle fut condamnée par deux conciles au début du Ve siècle, ce qui ne l'empêchera pas de se répandre en Gaule d'où une nouvelle condamnation en 529, réaffirmait les effets du péché originel et la nécessité de la grâce. (D'aprés Jean Favier, Dictionnaire de la France médiévale - Fayard 1993.)
Pénitence (C (cath)) Il s'agit d'un des septs Sacrements, que l'on appelle plus communement Confession, qui permet de recevoir, par l'intermediaire d'un prêtre, le pardon de ses pêchés. Parfois, il faut accomplir une peine pour être pardonner. Au moyen âge, il s'agissait de prières, de dons à l'église ou alors un pélérinage si la faute était grave.
Pensée augustinienne pour résumer la pensée de saint Augustin, seul Dieu donne à l'homme les véritables dimensions de son être. Les valeurs terrestres ne sont que passagères. Sa bibliographie est immense; son ouvrage le plus mémorable reste "la Cité de Dieu".
Pentateuque (J) Appellation des cinq premiers livres de l'Ancien Testament*(Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome).Les juifs l'appellent la Torah*.
Pentecôte (C) Du grec pentêkostê [hêmera], cinquantième [jour]. Fête chrétienne célébrée le septième dimanche après Pâques* pour commémorer la descente du Saint Esprit sur les apôtres.
NB : fête à date variable dans le calendrier civil : 40 jours après Pâques.
Pères Chartreux chez les chartreux, ce sont les prêtres qui se consacrent essentiellement à la prière.
Pères de l'Eglise (C) Ecrivains chrétiens de l'Antiquité (II-VIIè siècles), dont les oeuvres font autorité en matière de foi.
Péricope (J) Passage de l'Ecriture Sainte lue à l'office du sabbat* et des fêtes. Le terme est également utilisé dans l'Eglise catholique.
Pessah (J) Fête de la Pâque juive ; le sens littéral, « l'action de passer », fait allusion au passage de l'ange de la mort à la veille de la sortie d'Egypte, qui épargna les maisons des Hébreux pour ne frapper que les nouveaux-nés des Egyptiens.
Portier Titre religieux, sacristain, ordre mineur
Prélat (C) Du latin praelatus, porté en avant. Haut dignitaire ecclésiastique (cardinal*, archevêque, etc...) ayant reçu la prélature , c'est à dire la dignité conférée par le pape, le plus souvent honorifique, ou comportant une juridiction territoriale ou personnelle (évêché, abbaye, etc...).
Prêtre (C) Du latin presbyter. Celui qui a reçu le sacrement de l'ordre dans l'Eglise catholique et les églises orientales.
Prêtre tout ministre d'un culte religieux
Prieur (C) Du latin prior, premier. Dans une abbaye*, moine secondant l'abbé et le remplaçant quand celui-ci est absent.
Prieur chartreux contrairement à la plupart des grands ordres monastiques, les chartreux n'ont pas d'abbé. Par modestie et pragmatisme, étant donné leur orientation purement contemplative, les communautés élisent un prieur qui n'est pas tenu à la plupart des obligations séculières des abbés réguliers, pour ne pas parler des abbés commendataires.
Prieuré Couvent ou monastère, plus petit qu'une abbaye, dirigé par un prieur.
Primat (C) Du latin primus, premier, au premier rang. Désigne initialement le prélat* ayant autorité sur plusieurs archevêques ; plus tard, titre honorifique donné à certains d'entre eux.
Prime (C (cath)) Heure liturgique, juste à l'aube.
Priorale église desservant un prieuré ; dans l'ordre clunisien les prieurés sont autonomes mais soumis au gouvernement commun de l'abbé de Cluny.
Processionnal (C) Du latin processio, de procedere, avancer. Petit livre de chant utilisé les jours de fête, quand la liturgie exige que les prêtres* et le chœur fassent le tour de l'église* en chantant.
Prophètes (les livres des Prophètes), (J) Du grec prophêtês. Selon le canon de la Bible Hébraïque, les « Premiers Prophètes » comprennent les livres de Josué, des Juges, de Samuel I et II et des Rois I et II ; les « Prophètes postérieurs » comprennent les livres d'Isaïe, de Jérémie, d'Ezéchiel et les douze « Prophètes mineurs ».
Propre du temps (C) Premier des deux cycles simultanés d'offices de l'année liturgique. Il concerne l'observance des dimanches et fêtes commémorant la vie du Christ. Il débute par la veille du premier dimanche de l'Avent, qui est le dimanche le plus proche du 30 novembre, et se poursuit avec le temps de Noël* (y compris l'Epiphanie), le Carême*, le Temps Pascal (de Pâques* à la veille de l'Ascension*), et la saison de l'Ascension (qui comprend la Pentecôte*, la Trinité, la Fête-Dieu et les dimanches après la Pentecôte). Noël est une fête fixe, et on la célèbre toujours le 25 décembre. Toutefois Pâques tombe toujours le dimanche après la première lune qui suit l'équinoxe de printemps, et la date varie considérablement, ce qui change les dates des autres fêtes calculées à partir de Pâques, telle que l'Ascension, qui est 40 jours plus tard, et la Pentecôte, qui est sept semaines après Pâques. Pâques, Ascension et Pentecôte sont les "fêtes mobiles".
Propre des saints (C) Second cycle de l'année liturgique. Il commémore les fêtes des saints, y compris la Vierge Marie, et débute habituellement par la Saint-André, le 30 novembre. Des noms de saints* peuvent être assignés à chaque jour de l'année. Les observances locales varient d'un endroit à un autre, et les calendriers des manuscrits liturgiques classent les offices des saints selon l'importance qu'il faut leur accorder : simple, semi-double (sic !), double et double majeur. Les grandes fêtes du Propre des Saints, telle que l'Annonciation, le 25 mars, ou la Saint-Michel, le 29 septembre, figurent, avec Noël* et le dimanche de la Trinité, dans le Propre du Temps*, parmi les jours les plus importants de l'année liturgique.
Le Propre des Saints et le Propre du Temps étaient tout à fait séparés dans les livres de prière du Moyen-Age, et formaient parfois deux volumes distincts.
Protestant (C) Du latin protestari, déclarer publiquement. Chrétien appartenant à l'un des groupements (Eglises, sectes) issus, directement ou non, de la Réforme* et qui rejettent l'autorité du pape.
Psaume (C) Du grec psalmos, air joué sur le psaltérion (instrument de musique à cordes pincées). Chant liturgique de la religion d'Israël, passé dans le culte chrétien et constitué d'une suite variable de versets.
Chants bibliques attribués par la tradition à David et composés, en réalité, par divers auteurs entre le Xe et le 1er siècle av. J.-C.
Psautier (C) Livre contenant les 150 psaumes* de l'Ancien Testament*, accompagnés de nombreuses prières, lectures et hymnes*. Au Moyen-Age, le psautier servait beaucoup à l'apprentissage de la lecture.
Q
R
Rabbin (J) De l'araméen rabbi, mon maître. Chef religieux, guide spirituel et ministre du culte d'une communauté juive.
Ramadan (M) Neuvième mois du calendrier islamique, pendant lequel les musulmans doivent s'astreindre à l'abstinence (nourriture, boisson, tabac, relations sexuelles) entre le lever et le coucher du soleil.
Réforme (C) Du latin reformare . Retour à une observance stricte de la règle primitive, dans un ordre religieux. Mouvement religieux qui, au XVIe siècle, a soustrait à l'autorité du pape une partie de l'Europe et a donné naissance aux églises protestantes. Née de la conviction que le christianisme devait être ramené à sa pureté primitive par le rétablissement de l'autorité souveraine de l'Ecriture Sainte en matière de foi, ses principaux instigateurs furent Martin Luther (1483-1546) en Allemagne, et Calvin (1509-1564) en France et en Suisse.
Règle de saint Benoît né aux environs de 380 à Nursie, ville située au nord-est de Rome, Benoît, en révolte contre le matérialisme ambiant de cette grande cité, se retire, après maintes péripéties, sur le mont Cassin où il fonde une communauté monastique. Il est considéré comme le « législateur de la vie monastique en Occident ». Sa règle nous a été transmise, cinquante ans après sa mort, par le pape Grégoire le Grand, ancien moine luimême. Elle s'impose au IXème siècle sous le règne de Charlemagne et de son fils Louis le Pieux inspirés par saint Benoît d'Aniane.
Régulier/séculier (C) Du latin regularis, de regula, règle et saeculum, siècle . Le clergé régulier comprend ceux qui ont prononcé des voeux et vivent en communauté selon une règle. Le clergé séculier comprend les clercs et les prêtres qui vivent dans le « siècle », c'est à dire au service des fidèles dans la société.
Retable du latin "altare", "table de sacrifice" et "retabulum", "paroi postérieure". Tableau placé en retrait de la table d'autel.
Rosh ha-shanah (J) Le Nouvel-An. Durant la période biblique, l'année commença au printemps, avec le mois de nissan, par la suite, le commencement de l'année fut transféré à l'automne, au mois de tishri.
S
Sabbat (J) De l'hébreu shabbat. Repos que les juifs doivent observer le samedi (du vendredi au coucher du soleil au samedi au coucher du soleil), jour consacré au culte divin. Dans le folklore du Moyen Age, teinté d'antisémitisme, le sabbat était la cérémonie diabolique qui réunissait les sorcières.
Sacrement (C) Du latin sacramentum, serment, obligation. Signe sacré, rite institué par Jésus-Christ, pour produire ou augmenter la grâce dans les âmes ; les sept sacrements : baptême, confirmation, eucharistie, extrême-onction, mariage, ordre et pénitence .
Sacristain Titre religieux, portier, ordre mineur
Saint(e) (C) Du latin sanctus. Se dit de quelqu'un qui, selon l'Eglise*, a mené une vie exemplaire, a pratiqué les vertus évangéliques, et a été canonisé (voir canonisation*).
Saint Mandylios image réputée authentique du Christ. Selon la légende, le Christ lui-même l'aurait envoyée au roi Abgar qui régnait à Édesse. Ramenée à Byzance, cette icône achéiropoiète (non faite par la main de l'homme) était vénérée dans la sacristie du Palais royal.
Salat (M) Deuxième pilier de l'Islam. Ensemble composé des cinq prières rituelles qui portent le nom de l'heure à laquelle elles doivent être récitées. Les musulmans doivent d'abord se mettre en état de pureté rituelle par des ablutions et leur vêtement doit être décent. Ces prières peuvent se faire dans n'importe quel lieu, sauf sur les tombes et les abattoirs. La prière communautaire se fait dans les mosquées une fois par semaine, le vendredi.
Salât as-Subh (M) La prière de l'aube. Une des cinq prières quotidiennes des Musulmans. On peut supposer que, dans le cadre très particulier d'un séjour chez les chrétiens, un musulman ne puisse accomplir totalement les prescriptions de sa loi.
Salle capitulaire Salle ouverte sur le cloître d'une abbaye, où les moines se réunissaient pour entendre de leur abbé la lecture d'un chapitre (d'où son nom) de la règle et commenter certains aspects de la vie commune.
Sanctuaire partie réservée aux cérémonies liturgiques, autour de l'autel. Se confond dans certaines petites églises avec le choeur.
Sanhédrin (J) Mot araméen employé dans les Evangiles*, du grec sunedrion. Désigne l'assemblée, le conseil formé de membres de la noblesse sacerdotale juive (sadducéens) et de docteurs pharisiens, tribunal religieux et civil pour toute la Palestine antique. [ Le grand sanhédrin est le tribunal de Jérusalem].
Schisme d'Occident (C) Du grec skhisma, séparation. Qualifié également de grand schisme [1378-1417], c'est un conflit qui divisa l'Eglise*, et durant lequel il y eut plusieurs papes à la fois. A l'origine se situe une double élection, en 1378 : au choix d'Urbain VI s'opposent la plupart des cardinaux non italiens, qui élisent un français, Clément VII qui s'établit à Avignon. La chrétienté se divise. Diverses solutions de règlement ayant échoué, le schisme s'aggrave, en 1409, quand un troisième pape, Alexandre V, est élu à Pise. Jean XXIII lui succède en 1410. Finalement, le Concile* de Constance (1414-1418) dépose les trois papes et provoque un conclave* qui aboutit à l'élection d'un pape unique, Martin V (1417).
Schisme d'Orient (C) Conflit qui aboutit à la séparation entre l'Eglise orientale et l'Eglise romaine. Une première rupture eut lieu de 863 à 867 sous le patriarche de Photios. La scission définitive intervint en 1054, quand le patriarche Keroularios excommunia le pape Léon IX après avoir été excommunié par lui. Les mesures ont été levées de part et d'autre en 1965, mais l'union n'a par été rétablie.
Sefarade (J) De l'hébreu sefarad. Terme biblique qui, à partir du Moyen-Age, désigne les communautés juives de la péninsule ibérique et leur culture. Après l'expulsion des juifs d'Espagne et du Portugal, en 1492, les réfugiés répandirent leur culture en Afrique du Nord et dans l'Empire Ottoman.
Sefer Torah (J) Rouleau de parchemins sur lequel sont écrits les cinq premiers livres de la Bible.
Septante (J et C) Traduction grecque de l'Ancien Testament* faite à Alexandrie d'Egypte entre 250 et 130 avant Jésus Christ par soixante dix traducteurs juifs.
Séquence chant liturgique formé d'un passage emprunté à la Bible et comprenant deux éléments : des vocalises sur la première syllabe (qui sont la séquence à proprement parler) et la prose (qui constitue le reste du texte).
Sexte (C (cath)) Heure liturgique, vers midi.
Shavouot (J) Pentecôte, commémoration de la remise des Tables de la Loi à Moïse.
Siddour (J) Littéralement « ordre » ; rituel qui renferme les prières quotidiennes et celles du sabbat*.
Siyam (M) Littéralement « jeûne ».Troisième pilier de l'Islam, il dure, entre autres, tout le mois du Ramadan*.
Simhat Torah (J) Littéralement « réjouissance en la Torah » ; désigne la célébration qui, à la fin de la fête de Soukkot*, clôture la lecture annuelle du rouleau de la Bible*, et son recommencement.
Socius (cathare) Socia au féminin. Mot latin signifiant compagnon, associé; les Parfait(es) allaient toujours par deux.
Soukkot (plur. de soukkah, cabane) (J) La fête des Tentes. Troisième fête de pélerinage, célébrée quinze jours après Rosh ha-shanah*. Pendant les sept jours de la fête, les fidèles demeurent dans des cabanes, pour se souvenir de l'habitation précaire des Hébreux durant leur séjour dans le désert.
Sourate (ou surate)(M) De l'arabe surat. Désigne chacun des chapitres du Coran*
Sous-diacre Titre religieux,
Suffrages (C (cath)) prières adressées à un saint afin d'obtenir son intercession auprès de Dieu.
Sunna (M) Mot arabe signifiant tradition. Chez les musulmans, ce terme désigne un recueil de préceptes tirés des pratiques du Prophète.
Sunnite (M) Terme musulman. Musulman attaché aux traditions des califes orthodoxes.
Synagogue (J) Du grec sunagogê, assemblée, réunion. Edifice consacré au culte israélite, utilisé comme lieu de prière et de réunion, centre d'enseignement religieux...
Syncrétisme fusion de plusieurs systèmes religieux appartenant à plusieurs cultures
Synode (C) Du latin synodus ; du grec sunodos. Désigne l'assemblée d'ecclésiastiques convoquée par l'évêque* ou l'archevêque pour délibérer sur les affaires du diocèse ou de la province.
T
Tabernacle (J et C) Du latin tabernaculum ; désigne la tente des juifs de l'Antiquité .
Tente où étaient enfermés l'Arche d'alliance et les objets sacrés, avant la construction du temple de Jérusalem.
Petite armoire fermant à clé, qui occupe le milieu de l'autel d'une église et contient le ciboire c'est à dire le vase sacré en forme de coupe, où l'on conserve les hosties consacrées pour la communion.
Talit (J) Châle dont les hommes se couvrent pendant la prière.
Talmud (J) Mot hébreu signifiant étude. Compilation doctrinale qui renferme la Mishna* augmentée des réflexions de rabbins* de plusieurs générations. Les deux versions principales en sont le Talmud de Jérusalem (clos vers 400) et le Talmud de Babylone, achevé au VIe siècle.
Compi1ation de l'enseignement rabbinique antérieure au Ve siècle, comprenant la mise en forme de la tradition orale qui interprète la loi de Moïse et les commentaires de la partie historique de la Bible. Il constitue, après la Bible, la base de tout l'enseignement religïeux juif.
Tanakh (J) Bible hébraïque, acronyme formé des initiales des trois parties qui la composent : Torah* (Pentateuque*) , Neviim (Prophètes), et Kétouvim (Hagiographes).
Téfilin (J) « Phylactères », étuis de cuir renfermant des parchemins où sont inscrits des versets bibliques, que les juifs attachent par des lanières sur le front et sur le bras gauche pour la prière.
Temple (J et C) Du latin templum. Edifice cultuel élevé à Jérusalem et consacré à Yahvé, dieu d'Israël. (Le Temple construit par Salomon fut détruit au début du VIe siècle avant Jésus Christ et démoli en 70 après Jésus Christ).
Edifice dans lequel les protestants célèbrent leur culte.
Théocratisme Volonté politique d'assujettir la noblesse au clergé et les rois eux-mêmes au seul pape. Le théocratisme se justifie dans la mesure où ceux qui commandent sont alors plus près de Dieu, de sa sagesse, de sa paix, de sa rigueur et de sa miséricorde que des intérêts familiaux des clans nobiliaires nu des intérêts étatiques. Dans les faits, les théocrates comme Innocent III semblent avoir été beaucoup plus près des intérêts temporels de l'Église que de la rigueur et de la clémence intemporelles de Dieu. Aussi n'est-il pas trop risqué de dire qu'une véritable théocratie médiévale n'a jamais vraiment existé en Occident (ni ailleurs ?).
Thomiste (C (cath)) ayant trait aux doctrines de saint Thomas d'Aquin.
Tierce (C (cath)) Heure liturgique, vers 9 heures
Tiq (J) Etui de bois à charnières, souvent revêtu de plaques de métal, qui protège le rouleau de la Torah* selon l'usage des juifs d'Orient.
Torah (J) Littéralement « enseignement » ; au sens strict désigne le Pentateuque*, c'est à dire les cinq premiers livres de la Bible* (Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome) ; au sens large, la loi juive et son enseignement sous toutes ses formes.
U
Ulema (ou ouléma) (M) De l'arabe ulamâ, plur. de âlim, savant, érudit. Désigne un docteur de la loi musulmane, juriste et théologien.
Umma (M) Terme coranique désignant la Communauté des Croyants dans son unité religieuse.
V
Vêpres (C (cath)) Heure liturgique, louange du soir, vers 17 heures.
Viatique Il s'agit d'un sacrement qui permet à un mourrant de recevoir une dernière fois l'Ostie ou corps du christ.
Vicaire (C) Du latin vicarius, remplaçant. Celui qui exerce en second les fonctions attachées à un office ecclésiastique.
Visites canoniales visites effectuées par deux prieurs de la même région que le prieuré visité, mandatés par l'abbaye, le plus souvent entre la mi-avril et début mai, elles avaient pour but de contrôler chaque prieuré afin d'appréhender leur état spirituel et temporel.
Visiteur prieur ayant la tâche de visiter chaque année, sur décision abbatiale, les différents prieurés d'une . région définie.
Vulgate (C) Du latin vulgaris, de vulgus, multitude. Version latine de la Bible*, due à saint Jérôme (Stridon, Dalmatie, v.347 - Bethléem 419 ou 420) et adoptée par le concile* de Trente (XVIe siècle).
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Sources :

La revue Histoire Médiévale

Les guides verts Michelin

La Bible de Jérusalem : traduite en français sous la direction de l’ Ecole biblique de Jérusalem. Paris : Cerf, 1988. ISBN 0-7321-0225-0

L’Histoire. N° 217, janvier 1998. Lexique p.28.

Manuscrits à peintures en Flandre, 1475-1550.- Gand, Paris : Ludion/Flammarion, 1997. Lexique.

De Hamel, Christopher. Une histoire des manuscrits enluminés. Londres : Phaidon Press limited, 1995. ISBN 0-7148-9037-5

Sahakian-Marcellin, Sophie et Frégosi, Franck. Etre catholique en France aujourd'hui. Paris : Hachette Littératures, 1997. Glossaire p.251-255. ISBN 2-01-235203-0

Bitton, Michèle et Panafit, Lionel. Etre juif en France aujourd'hui. Paris : Hachette Littératures, 1997. Glossaire p.229-231. ISBN 2-01-235204-9

Cesari, Jocelyne. Etre musulman en France aujourd'hui. Paris : Hachette Littératures, 1997. Glossaire p.(207)-211. ISBN 2-01-235205-7

Dictionnaires usuels : Petit Robert, Larousse encyclopédique....

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