Château des Comtes de Toulouse.
Les Fouilles romaines, le nom même de Vaison-la-Romaine occultent les monuments d'époque plus récente, qui, comme la Cathédrale romane, son cloître, la chapelle Saint-Quenin, la Cité médiévale, constituent des éléments intéressants du patrimoine de cette ville d'art et d'histoire.
Vaison doit sans doute son nom à la colline rocheuse qui descend jusqu'à la rive gauche de l'Ouvèze, dont l'histoire n'a laissé aucun nom spécifique, appelée actuellement la Haute Ville.
Il est très probable que cette hauteur fut occupée dès l'époque protohistorique, aux environs du IIème millénaire avant J.C.
Elle rentre dans l'Histoire avec les Voconces. Un oppidum de dimensions modestes, retranché sur ce rocher abrupt, devient leur capitale politique.
Après la conquête romaine, les "Vaisonnais" descendirent dans la plaine. Au début du IIème siècle, il est acquis que Vasio est devenue une ville puissante. La faveur de BURRHUS devait être pour quelque chose.
A la chute de l'Empire romain, les habitants de Vasio continuèrent à vivre dans leur cité délabrée. Ils devaient remonter sur le rocher, vers la fin du XIIème siècle, pour chercher refuge à l'abri du château des Comtes de Toulouse.
Les ruines de la ville servirent alors, de carrière pour bâtir les remparts et maisons de la Haute-Ville, à l'intérieur d'un périmètre de 850 mètres et sur une superficie de quatre hectares. De nombreux réemplois romains se remarquent, particulièrement sur les seuils et les pieds-droits des baies.
Le château fut construit vers 1195 par Raymond V, Comte de lause, il surplombe sur sa rive gauche la vallée de l'Ouvèze. Symbole de la lutte entre les Comtes de Toulouse et les évêques, il est à l'origine de la cité médiévale dont subsistent les remparts, les portes et le beffroi. Trois corps de bâtiment entourent une cour que domine un donjon de 20 m, aux pierres magnifiquement appareillées. Bien défendu au sud par un pic de 22 m, il est protégé: au nord par une muraille garnie de meurtrières, à l'ouest par un fossé taillé dans le roc; au nord-ouest en avant de la porte par une double barbacane. Au XVIe s., Joachim de Sade, capitaine du château, le dotera de nouveaux dispositifs de défense : échauguettes, bretèches dont II reste des traces. Des restaurations récentes permettent des visites guidées. Au pied du château, des placettes ornées de fontaines comtadines allient leur charme aux ruelles étroites : les calades. L'Eglise Haute bâtie au XVe s. a reçu sa façade au XVIIIe s.
Visite en suivant le plan
En venant du Pont Romain (a) on accède à la Haute-Ville en longeant les remparts nord, par la PORTE PRINCIPALE (b) datant du XIV- siècle.
Tournant à gauche, une Porte ogivale anciennement protégée par une herse, partie inférieure de ce qui devait être, à partir du XVIème siècle, la Tour de l'Horloge, après l'installation des deux cadrans. En 1786, les consuls décidèrent d'installer l'horloge plus haut en construisant un troisième étage surmonté d'un campanile, renfermant la cloche. Le tout forme maintenant le Beffroi (c).
Après la voûte, en tournant à droite, l'ancien Hôtel de Ville (d) désaffecté seulement depuis 1909.
Tourner à gauche devant l'ancienne Mairie, en montant la rue, on arrive sur la place de l'Église où se trouvent deux des bâtiments les plus interessants de la Haute-Ville. L'hôtel de la famille de BLEGIER, avec sa façade aux fenêtres à meneaux dont certains datent du XVIème siècle. La Cathédrale nouvelle, bâtie à la fin du XVème siècle, beaucoup remaniée dans les siècles suivants, avec sa façade de "style jésuite" en pierres de taille bien appareillées, ajoutée en 1776 (e). Elle devait rester église paroissiale jusqu'à la fin du XIXème siècle.
A l'Est de la cathédrale depuis le PLANET (f) très belle vue sur la vallée de l'Ouvèze et le Ventoux.
Au point A, montée vers le Château. Celui-ci domine la cité à quelques 300 mètres au dessus du niveau de la mer.
L'origine de la Forteresse actuelle remonte à la fin du XIIe siècle (1195) époque où Raymond VI, Comte de Toulouse, fit construire un château en belles pierres. Au cours des siècles, la construction fut remaniée de nombreuses fois, notamment pou réparer les dommages subis du fait des "bandes" de routiers. Les derniers travaux importants datent du XVIe siècle.
A la fin du XVIIème siècle, l'édifice, inutile et abandonné, se dégrada rapidement. Il devint repaire de voleurs et carrière de pierres.
En 1843, le conseil municipal fit entièrement murer la première enceinte pour des raisons de sécurité et de police.
De ce "belvédère", une très belle vue sur la ville basse et ses environs.
En descendant par le point B, une place pittoresque (g) où se trouvent une élégante demeure, l'ancien presbytère, les restes de la Chapelle Sainte CONSTANCE et dans l'angle Sud Ouest, le portail XVIIIème siècle de la maison du PRÉVOT du Chapitre.
A l'extrémité Ouest de la rue des FOURS (h), la place du VIEUX MARCHÉ, la plus grande de la Haute-Ville (i). Dans l'angle Sud-Ouest, une élégante porte ogivale qui donnait accès au quartier de la JUIVERIE (j).
A l'Est de cette place, la rue de l'EVÊCHÉ bordée de demeures interessantes. En particulier à gauche une maison d'angle qui a conservée sa façade "Rennaissance" et de belles fenêtres à meneaux.
Au delà de la ruelle qui descend au Nord sur les remparts, les restes de l'ancien EVÊCHÉ (k). Un peu plus loin, la Chapelle des PÉNITENTS BLANCS (1) construite en 1639, remise en état en 1951 après avoir été en partie détruite par la foudre en 1946. Elle est dédiée à Notre Dame de Pitié. A l'intérieur des fresques du XVIIIème siècle en assez bon état.
En continuant de descendre la rue, les pilastres des portes de l'Hôtel du Beffroi, qui sont classés Monuments Historiques.
Riche d'un passé qui s'exprime dans la poésie de ses rues et le langage de ses vieilles pierres, la Haute-Ville a retrouvé une activité urbaine tout en protégeant le caractère historique de l'ensemble.
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