FRANCE, RHONE, LYON, CATHEDRALE ST-JEAN



Cathédrale Saint Jean de Lyon, primatiale des gaules

Rhône-Alpes Cathédrale Saint-Jean de LyonRhône-Alpes

Données

La primatiale de Lyon

Fondée par saint Pothin et saint Irénée, sanctifiée par le sang des premiers martyrs de la Gaule Romaine (177), la Communauté Chrétienne de Lyon a édifié, sur les bords de la Saône, plusieurs églises depuis le Ve siècle. La construction de la cathédrale actuelle a commencé au XIIe siècle.
Le diocèse de Lyon compte 134 évêques depuis sa fondation. La cathédrale de Lyon porte également le titre de Primatiale car, depuis 1079, le pape a accordé le titre de Primat des Gaules à l'archevêque de Lyon qui exerçait une suprématie juridique sur les principaux archevêques du royaume.
La cathédrale est le lieu de la prière quotidienne du Chapitre des Chanoines. Elle est également l'Eglise paroissiale des quartiers Saint-Jean et Saint-Georges, au coeur du Vieux-Lyon, classé par l'Unesco au patrimoine de l'humanité.
Dimensions de la cathédrale :

UNE CATHEDRALE NOMMEE « PRIMATIALE »

A l'origine, la cathédrale de Lyon portait le nom plus complet de « Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Etienne ». Par commodité, elle a finit par ne plus s'appeler que « cathédrale Saint-Jean ».
Si elle porte le nom de « primatiale », c'est parce que l'évêque de Lyon s'est vu décerner par le pape Grégoire VII, en 1074, le titre honorifique de « Primat des Gaules ».
Il s'agit d'une reconnaissance historique, celle d'une primauté de Lyon sous l'Empire romain. La ville fut en effet le premier foyer de diffusion du christianisme dans l'ensemble des trois Gaules administratives romaines, introduit par des soldats et des marchands en provenance d'Asie mineure, dont nous gardons le souvenir des premiers martyrs dès l'an 177 entre Saône et Rhône.
Ce titre lui confère une position privilégiée dans la hiérarchie catholique et devrait faire de Lyon, en théorie, la capitale religieuse de notre pays.
La construction de l'édifice s'est déroulée sur une très longue période, 300 ans exactement, de 1180 à 1480, parfois avec des matériaux prélevés sur les vestiges romains de la ville. D'où ce mélange particulièrement réussi d'art roman (pour le chevet tourné sur la Saône) et d'art gothique (pour la façade tournée sur la colline de Fourvière).
Sans être une merveille dans son genre, car elle n'a ni la majesté, ni les dimensions imposantes de ses consoeurs du nord de la France, la primatiale est une très belle réalisation dans l'équilibre des formes, surtout le soir grâce à un éclairage de qualité.
Elle se distingue de la plupart des autres cathédrales par la présence de quatre tours au lieu de deux habituellement et par l'absence de flèche, comme c'est très souvent le cas dans la moitié sud de la France. Cette flèche qui lui manque aurait pu lui donner un peu plus de majesté, car elle se trouve un peu écrasée par la basilique Notre-Dame de Fourvière qui la domine et masquée en partie par des immeubles édifiés sans respect sur les quais de Saône à une époque plus récente.
Au fond de la nef, à gauche du chour, elle abrite une pièce assez rare dans le monde, peut-être unique en France, une splendide et monumentale horloge astronomique du XIVe siècle, remaniée aux siècles suivants, toujours en état de fonctionnement, qui s'anime à 12, 14, 15 et 16 heures sonnantes de chaque jour et qui justifie à elle seule la visite de l'intérieur de la cathédrale. D'ailleurs, bien renseignés, les touristes ne s'y trompent pas !

Historique

Lyon, Cathedrale St-Jean, Tout

La cathédrale Saint Jean de Lyon est également appelée 'primatiale', puisque l'évêque de la ville de Lyon fut le Primat des Gaules, décision du Pape en 1079. La première cathédrale ne se trouvait pas sur le site de Saint Jean.
799 : Fondation de la première école de chant de la cathédrale, la manécanterie.
Fin du XIe siècle et début du XIIe siècle : construction de la manécanterie (mur du cloître).
Entre 1165 et 1180 : murs de l'abside; murs des 2 chapelles latérales et du transept en style roman.
On construit la nouvelle cathédrale sur l'emplacement d'une ancienne église, qui n'est détruite qu'au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
Initialement, l'architecture développée est d'inspiration romane.
Ce n'est que dans la seconde moitié du XIIIe siècle que le gothique s'impose totalement.
Fin du XIIe siècle et premier tiers du XIIIe siècle : voûte de l'abside, puis du transept en style gothique; les 2 tours orientales, les 4 premières travées de la nef (2 travées doubles) et leur voûte,
Lyon, Cathedrale St-Jean, Ensemble vu de haut

Dans cette cathédrale, nous sommes au coeur de l'histoire religieuse lyonnaise qui s'est confondue à plusieurs reprises avec l'histoire de la France et de l'Eglise universelle.
1245 juin-juillet : le 13e concile ocuménique (Lyon I) est convoqué par le pape Innocent IV, loin de Rome, en les murs de la cathédrale encore en chantier. Il y est pris la décision d'excommunier et déposer l'empereur Frédéric II à la tête du Saint Empire romain germanique qui est en conflit permanent avec la papauté.
Milieu du XIIIe siècle : toutes les verrières du choeur et les 2 rosaces du transept sont en place.
1271 : Les restes de Saint Louis (Louis IX), mort l'année précédente de la peste devant Tunis lors de la 8e et dernière croisade, et rapportés par son fils le roi Philippe III le Hardi, sont déposés momentanément dans la cathédrale avant de prendre le chemin de la basilique de Saint-Denis près de Paris.
1274 Mai : Le 14e concile ocuménique (Lyon II) est convoqué par le pape Grégoire X pour la réconciliation des deux Eglises, romaine et grecque, pour la première fois depuis le schisme de 1054. Y assistèrent le roi Jacques d'Aragon, des représentants des rois de France, d'Angleterre, de Sicile et une délégation de l'empereur byzantin. Alors qu'il répondait à l'appel du pape, Thomas d'Aquin mourut en chemin. Un grand théologien, Bonaventure, mourut aussi, mais durant le concile après y avoir joué un rôle important.
Fin du XIIIe siècle et premier tiers du XIVe siècle : construction des 4 dernières travées (3e et 4e doubles) et de la partie inférieure de la façade.
On constate alors un ralentissement des travaux, dû au manque de moyens.
1316 : Le pape Jean XXII y est consacré après un conclave de plus de 2 ans. Il sera le seul pape « couronné » en France. Son personnage est évoqué dans le film « Le Nom de la Rose » de Jean-Jacques Annaud. Habile et avare, il pratique le népotisme. Il est même traité d'hérétique. Pape en Avignon, il y meurt à la tête d'une fortune considérable.
Fin du XIVe siècle : voûte des dernières travées et rosace de la façade.
XVe siècle : partie haute de la façade et tours. La statue de Dieu le Père est placée au sommet du pignon en 1481.
Le clocher n'est achevé qu'au XIVe siècle.
Dans la première moitié du XVe siècle, les tours ne sont toujours pas achevées. On ajoute des chapelles latérales.
Fin du XVe siècle et début du XVIe siècle : la chapelle des Bourbons en style gothique flamboyant.
L'ensemble n'est vraiment terminé qu'à la fin du XVe siècle.
Lyon, Cathedrale St-Jean, Nef, sud vu de l'exterieur

1562 : Lors des guerres de Religion, les protestants décapitent ou détruisent les statues de la cathédrale.
Les guerres de religion provoquent la destruction du jubé (reconstruit en 1584) et d'une grande partie des statues.
13 décembre 1600 : En provenance de Paris, Henri IV, qui vient de répudier l'année précédente Marguerite de Valois (la reine Margot), y épouse Marie de Médicis tout droit venue de Florence en Italie. Elle deviendra la mère du futur Louis XIII.
XVIIe siècle : destruction des verrières médiévales de la grande nef et du tympan du grand portail sur l'ordre des Chanoines.
1622 : Alphonse de Richelieu, frère du grand Richelieu, y reçut son chapeau de cardinal.
XVIIIe siècle :le chapitre décide la destruction du trumeau du portail central, pour faciliter le passage des processions.
La Révolution vient à bout du reste des statues et du nouveau jubé.
1791-1793 : modification du choeur par ordre de l'évêque constitutionnel Lamourette. Vandalisme révolutionnaire.
Pour remeubler le choeur après la Révolution, on achète les stalles de Cluny, alors en vente.
1805 : Napoléon Ier et Joséphine, puis le pape Pie VII, y sont reçus par le cardinal Joseph Fesch, oncle de l'empereur. Une histoire d'amour s'était tissée entre l'empereur et les Lyonnais. Juste avant son abdication, il avait envisagé de faire de Lyon sa nouvelle capitale impériale, pour fuir les Parisiens qu'il ne supportait plus. Un plan du futur palais avait même été dressé, vers les voûtes de Perrache.
1935-1936 : restauration du choeur dans sa disposition médiévale.
1944 : destruction d'un partie des vitraux (libération de Lyon) en septembre. Les derniers dommages subis par la cathédrale datent de 1944 où tous les vitraux qui n'avaient pas été ôtés sont détruits (heureusement, les plus anciens étaient à l'abri).
1986, 5 octobre Le pape Jean-Paul II rend visite à la cathédrale, mais aussi à la basilique Notre-Dame de Fourvière, lors d'un grand voyage officiel à Lyon.

Visite Extérieure

La façade occidentale

Lyon, Cathedrale St-Jean, Facade occidentale

La façade occidentale (XIVe-XVe) est une façade harmonique classique, qui présente cependant la particularité d'être beaucoup moins élancée que ses équivalents du Nord de la France. Cela est dû à la faible élévation des tours et peut-être au rétrécissement du massif à partir du deuxième niveau.
Au premier niveau se trouvent les portails dont la largeur est augmentée d'arcatures aveugles qui abritaient des statues aujourd'hui disparues (tout comme celles des ébrasements). Ces portails sont surmontés de gâbles pleins, ornés de rosaces polylobées aveugles (quatre au centre regroupées dans un cercle plus vaste et trois dans les écoinçons. Le gâble du portail central, plus haut que celui des portails latéraux, atteint une galerie d'arcades aveugles qui passe au-dessus des portails.
Lyon, Cathedrale St-Jean, Portail, Ebrasement central

Dans cette galerie, on trouve, de part et d'autre du portail central, les armoiries de la couronne de France et celles du pape Pie IX (qui remplacent celles du pape Sixte IV, détruites antérieurement).
Le second niveau est séparé du premier par une balustrade. Le centre est occupé par une rose de 12 mètres de diamètres, flanquée, à gauche, d'une horloge sous deux arcs en mitre et, à droite, de deux niches (également sous des arcs en mitre) qui abritaient des statues. Des tourelles encadrent l'ensemble. La séparation avec le dernier niveau est là encore marqué par une balustrade.
Le troisième et dernier niveau est composé de deux tours à toit plat, peu élevées (44 mètres) et d'un pignon central, qui les dépasse. Ce pignon, qui porte à son sommet une statue de Dieu le Père, est percé d'une baie à arcades géminées, entourée des statues de Gabriel et de la Vierge (refaites au XIXe).
Lyon, Cathedrale St-Jean, Façade, Pignon

Les tympans des portails, martelés pendant les guerres de religion, sont aujourd'hui dépourvus de tout ornement.
Lyon, Cathedrale St-Jean, Portail, Medaillon du bapteme du Christ

Le programme iconographique de la cathédrale se développe donc uniquement dans les voussures, les consoles des statues disparues et dans les médaillons quadrilobés des ébrasements qui sont d'une richesse comparable à ceux des portails du transept de la cathédrale de Rouen.
Dans les voussures, on trouve, au centre, des séraphins et des anges (ils entouraient peut-être un Jugement dernier), à droite, des prophètes et des patriarches (qui surplombaient peut-être un Couronnement de la Vierge) et, à gauche, des saints et des saintes. Les quadrilobes présentent un programme extrêmement riche (scènes de la Genèse, de la Vie du Christ et de Saint Jean Baptiste, bestiaire fantastique...).
Lyon, Cathedrale St-Jean, Portail, Medaillon de la lutte de Jacob avec l'Ange

UN MERVEILLEUX ET SAVOUREUX LIVRE D'IMAGES A MILLE LIEUES DES BONDIEUSERIES.

De part et d'autre des trois portails d'entrée, sculptés en colonnes, à hauteur d'homme et presque tous à portée de vue, figurent environ 300 petits médaillons en bas-relief qui racontent différents épisodes de la Bible, de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Au Moyen Âge, ce livre d'images gravé dans la pierre était l'unique média à l'usage du peuple illettré.
Dans ses médaillons, il n'y est pas uniquement question de Dieu et des scènes assez diverses y sont décrites, des scènes de travaux quotidiens, des scènes de guerre, des scènes assez cocasses, coquines, voire grivoises, des scènes où transparaissent tous les tourments, les désirs, les fantasmes et les peurs de l'Homme partagé entre le bien et le mal, avec ses monstres et ses chimères, et ceci depuis la nuit des temps.

Le chevet

Pour bien le voir, il est nécessaire de traverser la Saône.
Lyon, Cathedrale St-Jean, Chevet

Il s'agit d'un chevet d'inspiration romane, sans arc-boutants, à trois niveaux : des fenêtres en arcs brisés, une galerie d'arcs en plein cintre, aveugles, correspondant au triforium, et des fenêtres hautes géminées, abritées sous un porche profond. Il est couronné d'une balustrade ponctuée de pinacles et encadré par les tours du transept, elles aussi à toit plat et peu élevées.
Les deux tours du chevet, vers la Saône, sont surmontées d'une croix de chêne de 4m de haut. Celle du Nord est le clocher.
La charpente en chêne de Bourgogne est remarquable. Elle supporte 6 cloches dont la plus grosse, "le Bourdon" pèse entre 8000 et 9000 kg, mesure 2,07m de diamètre et donne la note "la bémol 2 ". Elle sonne uniquement pour les grandes fêtes.

Visite Intérieure

Lyon, Cathedrale St-Jean, Plan

La cathédrale de Lyon, comparée aux grandes cathédrales du Nord comme du Midi, fait figure de petite église. Si la hauteur de ses voûtes est presque égale à celle de Notre-Dame de Paris (loin derrière Reims et Amiens) dans la nef (32 mètres), elle est très inférieur dans l'abside (24 mètres). La longueur totale de l'édifice n'est que de 79 mètres.
Lyon, Cathedrale St-Jean, Elevation

La nef de huit travées, couverte par des voûtes sexpartites, a une élévation à trois niveaux : de grandes arcades ; un triforium à mur de fond plein, composé de baies à quatre arcades, groupées par deux par un arc de décharge brisé. Les remplages sont percés d'oculi polylobés dans les deux premières travées. Le troisième niveau est occupé par des fenêtres hautes à trois lancettes, surmontées de trois oculi.
On peut noter la chaire de marbre blanc, du XIXe siècle. On remarque aussi que l'axe de l'église est dévié deux fois : au niveau de la quatrième travée et à l'entrée de l'abside : cela est certainement plus dû à des difficultés lors de la construction qu'à la volonté de représenter l'inclination du corps du Christ sur la croix, comme certains l'ont prétendu.
Le revers de la façade comporte, au-dessus des portails ornés de gâbles, un triforium à quatre baies composées de deux arcades puis la rose (avec au centre l'agnus dei).
Lyon, Cathedrale St-Jean, Revers de la facade

Lyon, Cathedrale St-Jean, Chapelle des Bourbon, Voute

La principale chapelle latérale sud, la Chapelle des Bourbons, est de style gothique flamboyant. Ses voûtes sont extrêmement complexes, avec parfois des clefs pendantes.
Le long des colonnes, on trouve une main armée d'un glaive se mêle à des motifs végétaux.
Lyon, Cathedrale St-Jean, Chapelle des Bourbon, Glaive

Lyon, Cathedrale St-Jean, Choeur

Le mur de raccordement entre la nef et le transept, rendu nécessaire par la différence d'élévation, est orné d'une rose rayonnante encadrée de deux petites baies. Le mur de raccordement entre les croisillons du transept et la croisée sont décorés par une galerie aveugle surmontée d'un oculus. Chaque croisillon du transept comporte deux travées dont l'une ouvre sur les absidioles.
L'élévation est à trois niveaux (mur plein, triforium à baies de trois arcades et fenêtres hautes un peu écrasées). Les murs de fond du transept sont essentiellement occupés par des orgues (au sud, l'orgue masque le triforium) et des roses rayonnantes (du XIIIe siècle au nord et du XVe siècle au sud).
Le choeur, avec ses deux travées droites et son rond-point, est confiné dans une abside sans déambulatoire. L'élévation du choeur est à quatre niveaux dans le rond-point : des arcatures aveugles, de longues fenêtres étroites, un triforium aveugle et des fenêtres hautes. La première travée droite, avec une élévation à trois niveaux), ouvre sur les absidioles. La seconde travée a une élévation à quatre niveaux (deux niveaux d'arcatures aveugles précèdent le triforium et les fenêtres hautes). Dans les travées droites, le triforium comporte des baies à quatre arcades en plein cintre et les fenêtres trois lancettes. Dans le rond-point le nombre d'arcades et de lancettes est réduit à deux. Des frises de marbre blancs, incrustées de ciment brun, courent sous les premières fenêtres, au-dessus et en-dessous du triforium. Quelques pilastres historiés complètent l'ornementation (scènes de la Nativité). Dans les absidioles on trouve de jolis protomés à la base des ogives.
L'horloge astronomique de Saint Jean, haute de 9 mètres, est remarquable. La statue qui coiffe l'astrolabe change tous les jours à minuit (dimanche, le Christ ressuscité, lundi, la mort, mardi, St Jean-Baptiste, mercredi, St Etienne, jeudi, un Christ au calice et à l'hostie, vendredi, un enfant avec une croix, samedi, la Vierge).
Lyon, Cathedrale St-Jean, Horloge astronomique

Lyon, Cathedrale St-Jean, Horloge astronomique (detail)

L'horloge sonne à 12, 14, 15 et 16 heures. L'animation des automates reproduit, entre autres, une Annonciation.

Plan numéroté

Plan de la cathédrale primatiale Saint Jean Baptiste de Lyon
1 - La façade
Achevée en 1480. Coupée par 2 balustrades horizontales ajourées. Autour des 3 portes en noyer (1756), 280 petits tableaux quadrilobes. A mi-hauteur, à gauche : armoiries de Pie VII; à droite armoiries de Louis XI, les 3 fleurs de lys ont été martelées en 1831. En haut, grand triangle central ; de chaque côté de l'ouverture : statues de Marie (à droite) et de l'ange Gabriel (à gauche). Au sommet, statue de Dieu le Père. En dessous, grande rosace flamboyante achevée en 1392.
2 - La Manécanterie
La façade sur la place est du XIe siècle. Autrefois ce bâtiment servit de logement aux Petits Clercs de la cathédrale (école de chant des petits chanteurs). Aujourd'hui au rez-de-chaussée, elle sert de chapelle paroissiale ; en haut, Musée du Trésor (voir jours et heures d'ouverture sur le panneau à gauche de sa porte d'entrée).
3 - Choeur d'hiver (ou Chapelle des Chanoines)
Ancienne partie Ouest du cloître. Reconstruit au début du XVe siècle. Sur le tympan intérieur : Vierge et 2 anges en pierre peinte. Petit orgue-coffre de Didier Chanon, 1997. A droite, tableau saint Sébastien soigné par les saintes femmes (anonyme, XVIIIe s.). Entre l'entrée du Trésor et l'entrée du Choeur d'hiver, en hauteur, tableau de Colin Vermont, 1735 : Présentation au Temple.
4 - Clé de voûte
Dieu le Père sur un trône de feuillage tient le globe de la main gauche.
5 - Chapelle des Bourbons (XVe s.)
Le cardinal de Bourbon y est enseveli (mort en 1488). Colonnades, clés de voûte, voûtes finement sculptées de style flamboyant. 2 ouvertures gothiques dans le mur du fond (côté Sud) mènent à un ancien oratoire privé. Vitraux modernes (1974) de Simon de Reims. Côté Ouest : magnifique rosace torsadée; au-dessous, tableau attribué à Jean-Baptiste de Champaigne (1602-1674) : les pèlerins d'Emmaüs. En face, tableau de Houyez (1626) : l'adoration des Mages.
6 - Chapelle du Saint-Sacrement (autrefois saint Sépulcre. XVe s.), dite aussi Chapelle Saint Vincent de Paul
Voûtée en arc d'ogives.
Fondée en 1401 par Philippe de Churey, archevêque de Lyon (1389-1415) et construite par Jacques de Beaujeu, le maître d'ouvre du moment.
A l'est, le mur est percé d'une fenêtre, aujourd'hui murée et cachée par le retable de l'autel actuel.
A droite de l'autel néogothique, jolie piscine liturgique jouxtant la porte de la sacristie, couronnée d'un galbe finement sculpté.
Dans le mur au sud, magnifique tombeau (arcade géminée) avec la statue en marbre blanc, sculptée par Castex, du Cardinal Coullié, archevêque de Lyon en 1893, mort en 1912.
Les vitraux des deux grandes fenêtres au midi sont dus à Maréchal :
- Pièta entourée d'anges
- Invention de la vraie Croix, en présence de l'Impératrice Ste Hélène
Dans les ajouts supérieurs des deux fenêtres, on reconnaît les armes du fondateur de la chapelle, Philippe de Churey : de gueule au sautoir d'or, surmontées du chapeau cardinacale et entourées d'anges musiciens.
Tableaux :
Au mur sud : Saint Sébastien, toile du 17ème siècle, anonyme (provenance inconnue).
A droite, au dessus des confessionnaux, tableau de Charles Meynier, XIXe siècle : saint Vincent de Paul prêchant la charité aux dames de la cour de Louis XIII.
Côté sud, triptyque de Louis Janmot (peintre lyonnais, (1814-1898) : la Vierge avec l'Enfant Jésus sur les genoux; à gauche, tableau d'un anonyme (école du Caravage, XVIIe s.) : Le martyre de saint Sébastien. Au fond, à droite, tombeau avec la statue du cardinal Coulliè en prière (mort en 1912). Vitraux (parties supérieures) : anges du XVe siècle, (parties centrales) personnages du XIXe siècle.
Notes :
C'est dans cette chapelle que fut conservé et vénéré le "coeur" de Saint Vincent-de-Paul, restitué aux Filles de la Charité, par le Cardinal Gerlier en 1953.
7 - Chapelle saint Raphaël (1495)
Elle communiquait autrefois avec la maison des Chanoines-Comtes. Aujourd'hui des pierres sculptées provenant de la Primatiale y sont déposées. En hauteur, 3 tableaux : à droite, martyre de saint Barthélemy, d'Etienne Paillet, XVIIe siècle ; à gauche, flagellation de saint André d'après Le Dominiquin (Domenico Zampieri, 1581-1641), au fond, Incrédulité de saint Thomas, signé par Arnould de Duez (1644-1720) offert à ND de Paris par les orfèvres Claude Ballin et Pierre Creuset, donné par le cardinal Fesch à la cathédrale de Lyon.
8 - Stalles (XVIIIe s.)
En noyer provenant de l'abbaye du Cluny.
9 - Statue de saint Jean-Baptiste
OEuvre de Blaise, 1780.
10 - Clé de voûte
Christ portant l'Évangile.
11 - Plaque
Rappelant le passage du corps de saint Louis au retour de la huitième croisade (1271). Au dessus, tableau de Simon Julien (1762) : le martyre de saint Hyppolite.
12 - Transept Sud
Grand orgue, construit en 1841. Se trouvait autrefois dans le choeur. Installé à cet emplacement en 1935. Edouard Cornette y enregistra, en 1928, les premiers disques d'orgue du monde. Sous l'orgue, statue de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, par Belloni. Autel doré du XVIe siècle. A droite, tableau de Louis Lagrénée, dit l'Aîné, daté de 1758 : saint Jean à Patmos. A gauche, avant la grille d'entrée dans la grande sacristie, ancienne stalle épiscopale de style gothique (1840), architecte Bossan.
13 - Chapelle de la Croix (XIIe s.)
Tombe d'Isabelle d'Harcourt (morte au XVe s.), Arcatures romanes. Frises de mortier brun incrusté. Vitraux de Grubert (Paris), 1973 : la Vierge Marie. A gauche, tableau : saint François et sainte Claire, anonyme, XVIIe siècle.
14 - Les rosaces du transept (XIIIe s.)
Au-dessus du grand orgue, rosace sud : histoire des 2 Adam (dominantes bleue et jaune). A l'opposé, au-dessus de l'orgue Ahrend, rosace nord, le Christ entouré des anges (dominante rouge). Au fond de la cathédrale, rosace du couchant (1392) : autour de l'Agneau pascal, (premier cercle de médaillons) la vie de saint Jean-Baptiste et au deuxième cercle de médaillons : la vie de saint Etienne (dominantes bleue, rouge et vert).
15 - Le Choeur (XIIe s.)
D'architecture romane jusqu'à la racine des voûtes. Voûtes en croisée d'ogives. Aux 7 fenêtres basses et aux 7 doubles fenêtres hautes : vitraux du XIIIe siècle. Au fond et au centre : LA CATHEDRE (siège que l'archevêque de Lyon occupe durant les cérémonies pontificales). Du sol jusqu'au dessus du triforium, 3 frises gravées dans le marbre et incrustées d'un mortier brun.
16 - Chapelle de la Vierge (XIIe s.)
Vitrail le plus ancien de la cathédrale (vie de Pierre et Paul). Statue de la Vierge, oeuvre de Maximilien, élève de Canova, début du XIXe siècle. Tableau à droite : saint François de Paule traversant le détroit de Messine sur son manteau, oeuvre de Noël Nicolas (1690-1734). En face, tableau de sainte Cécile morte, d'Etienne Gauthier (1842-1903). Tombe du cardinal de Bonald (mort en 1870).
17 - Autel majeur
Erigé en 1936, après la restauration du choeur, oeuvre de Bertola. Offert par le clergé lyonnais au cardinal Maurin (mort en 1936).
18 - Horloge astronomique
Construite au XIVe siècle, restaurée en 1572 et 1660. Elle sonne à midi, 14 h, 15 h et 16 h avec mouvement des automates. Hauteur de l'horloge : 9,35 m; largeur : 2,20 m. En face, tableau : La Visitation de Noël Coypel (1628-1707), provenance d'une église parisienne. Don du cardinal Fesch.
19 - Orgue Ahrend
Construit en 1974 par le célèbre facteur d'orgues allemand Jurgend Ahrend, pour l'église de la Réconciliation de Taizé (S-et-L.), transféré dans la cathédrale de Lyon en 1996 (28 jeux).
20 - Statue de saint Étienne
Premier martyr. Second patron de la cathédrale, sculpté par Blaise en 1776.
21 - Chapelle du curé d'Ars
(autrefois Chapelle de l'Annonciade fin du XVe s.) : très ornée : coquilles Renaissance peintes. Armes du fondateur : Pierre de Semur (mort fin du XVe s.). Icône de la Vierge de Czestochowa offerte par la paroisse jumelle de la cathédrale saint Pierre saint Paul de Poznan (Pologne). Tableau, à droite : la Transfiguration d'après Raphaël (1483-1520).
22 - Chaire
En marbre blanc de Chenavard, sculptures de J. Fr. Legendre (1839).
23 - Chapelle du Sacré-Coeur (1448)
Retable de style grec. Tableaux : adoration du Sacré-Coeur, André Blanchard, Lyon 1836 ; portrait d'un pape, anonyme, école italienne XVIIIe s.
24 - Passage vers le jardin archéologique
Pour visiter les fouilles très intéressantes, mises récemment en valeur, faire le tour, en sortant, à droite de la cathédrale, par la rue saint Etienne. On distingue nettement les restes des églises sainte Croix et saint Etienne (avec le baptistère paléochrétien) qui faisaient partie du groupe épiscopal. A droite de la porte du passage vers le jardin, en hauteur, tableau : saint Benoît et sainte Scolastique offrent leur coeur à la Vierge, (anonyme, XVIIe siècle).
25 - Chapelle saint Joseph (XVe s.)
Face à la grille, petit autel avec peinture de saint Joseph (anonyme). Tableaux : à droite, au-dessus de l'autel, Présentation au Temple, signé Carle Van Loo, 1725; à gauche, ravissement de saint Joseph, anonyme, XVIIe siècle; saint Pothin apportant l'image de la mère de Dieu, de François-Augustin Blond (Lyon 1799-1882), commandé en 1826.
26 - Chapelle sainte Anne (XVIIe s.)
Tableau au-dessus de l'autel : le Christ et la Cananéenne, de Nicolas de Plattemontagne (1631-1706). A gauche, circoncision de Claude Vignon (1627). Toujours à gauche, saint Polycarpe refusant de sacrifier aux idoles est conduit au bûcher, de Michel Philibert Genou, (1827).
27 - Chapelle des Fonts baptismaux (1623)
Sous cette chapelle se trouve le tombeau des archevêques de Lyon. Retable, au-dessus de l'autel : le baptême du Christ de Tony Tollet (1901). En face, tableau : le baptême du Christ, de François-Edouard Picot (1821).
28 - Sur le mur du fond
4 emplacements vides de statues, les consoles sont finement ciselées. Au dessus de la porte latérale droite, toile de Jean André, dit Frère André (1662-1753) la Vierge remet le rosaire à saint Dominique. Au dessus de la porte latérale gauche, toile signée Abraham Janssens (vers 1630) : la Vierge parmi les vierges, avec le martyre mystique de sainte Catherine.

Pour toute information sur la cathédrale et sur les offices, consultez le site http://cathedrale-lyon.cef


Voir aussi : Article sur les cathédrales



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Lyon et la cathedrale vue prise depuis Fourviere (photo Seeberger freres) (1)
Lyon et la cathedrale vue prise depuis Fourviere (photo Seeberger freres) (1).jpg
Lyon et la cathedrale vue prise depuis Fourviere (photo Seeberger freres) (2)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean (1)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean (2)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Arcs-boutants (1)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Cathedre d'Eveque (1)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Cathedre d'Eveque (2)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Cathedre d'Eveque (3)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Cathedre d'Eveque (4)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Cathedre d'Eveque, Detail
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle St Vincent de Paul (1)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle St Vincent de Paul (2)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle St Vincent de Paul (3)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle St Vincent de Paul, Pierre tombale de Monseigneur Ginouchac (1)
Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle St Vincent de Paul, Pierre tombale de Monseigneur Ginouchac (1).jpg
Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle St Vincent de Paul, Pierre tombale de Monseigneur Ginouchac (2)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle St Vincent de Paul, Tombeau du Cardinal Coullie (1)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle St Vincent de Paul, Tombeau du Cardinal Coullie (2)
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle des Bourbon, Glaive
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle des Bourbon, Voute
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Lyon, Cathedrale Saint Jean, Chapelle des Bourbons (1)
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