Cette cathédrale est particulière parce qu'elle possède une abside romane à l'ouest, gothique à l'est.
Gisant de Yolande de Bourgogne
Pierre de Tournai Milieu 15ème
Yolande de Bourgogne, comtesse de Nevers, fut mariée en premières noces avec Jean Tristan, fils de Saint Louis, mort devant Tunis en 1270. Elle épousa en 1271 Robert de Dampierre, fils aîné du comte de Flandres. Robert avait déjà un fils, Charles, et Yolande lui en donna un second : Louis.
Soupçonnée d'avoir empoisonné son beau-fils, elle aurait été assassinée par son époux.
Elle fut inhumée dans le couvent des Cordeliers, ordre qu'elle avait fait venir à Nevers entre 1270 et 1280.
A la fin du XVIème siècle, les Cordeliers sont remplacés par les Récollets. Un recueil de 1649 mentionne le "magnifique tombeau de la comtesse Yolande, de beau marbre noir, avec l'effigie de la comtesse couchée".
En 1879, lors de travaux, place des Reines de Pologne, à l'emplacement de l'ancienne église des Récollets, furent mis à jour les débris de ce tombeau, utilisé pour murer une fenêtre.
Après avoir été conservé au musée de la Porte du Croux, il a été déposé à la cathédrale en 1998 et restauré, ce qui a permis de retroucer des traces en polychromie rehaussées de brocard noir.
"La Pièta"
Calcaire polychrome Artiste inconnu
Fin du XVe
De Nazareth au Golgotha, c'est le même "oui" qui est moteur de la vie de Marie. Regardez-la au pied de la croix, comtemplez sa fidélité indéfectible, la fidélité d'une mère qui jamais ne peut se résoudre à lacher ou laisser perdre son enfant. Regardez le visage de Marie quand elle prend dans ses bras avec une tendresse toute maternelle le corps de son fils. Contemplez son visage tout de larmes séchées, aux traits encore tirés mais lesquels se lit déjà l'aurore d'un jour nouveau tissé de paix, d'espérance et de confiance. Mère jusque dans la nuit du tombeau, Marie ouvre l'âge de la foi.
La Pièta est un thème iconographique de la Vierge douloureuse, tenant sur ses genoux le corps du Christ descendu de Croix.
Ce thème illustre l'évolution des représentations médiévales de la mort du Christ. Du Christ vainqueur de la mort du XIIIe siècle, l'iconographie insiste dans les siècles suivants sur la souffrance comme symbole et modèle de la rédemption. Il s'inscrit dans l'art de la fin du Moyen Âge en opposition au thème, non moins en faveur, de la Vierge à l'Enfant.
Ce groupe sculpté, par la majesté des drapés et la qualité du traitement anatomique illustre l'école bourguignonne largement influencée à la fin du XIVe s par l'artiste flamand Clauss Sluter (vers 1360-1406), sculpteur attitré du Duc de Bourgogne.
Cette sculpture provient de l'ancienne église Saint Arigle (détruite à la fin du XVIIIe s.)
Cette "Vierge de Pitié" est typique de l'art flamand Bourguignon du XVème siècle. Empreinte du réalisme de l'époque, la Vierge a les traits d'une paysanne bourguignonne : abondante chevelure tressée, visage ovale, yeux baissés, bouche limitée par des fossettes.
Contrairement aux Vierges "orantes" qui se tiennent très droite les mains jointes au-dessus du Christ, ici, la position de la Vierge est très penchée vers le Christ.