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Cathédrale Notre-Dame de Reims, la cathédrale des anges et des roisSanctuaire national, lieu de baptême de Clovis et du sacre de nombreux rois. La Cathédrale Notre-Dame de Reims est à la fois un symbole de la royauté française et un des plus beaux chefs-d'oeuvre de l'art gothique du XIIIème siècle. Elle abrite plus de 2 300 statues et possède une façade exceptionnelle avec en son centre l'impressionnante galerie des rois. HistoireLa cathédrale actuelle a été précédée par une basilique paléochrétienne (Vème siècle) et une grand église carolingienne (IXème siècle).L'histoire de la cathédrale est indissociable de celle du sacre des rois de France. C'est là que Clovis, premier roi des Francs, fut baptisé en 498-499. Après lui, Louis le Pieux, fils de Charlemagne, s'y fit couronner empereur en 816. Il fut imité par la plupart de ses successeurs jusqu'à Charles X en 1825. L'édifice actuelle n'est pas celui du sacre de Clovis. C'est en fait la troisième cathédrale bâtie sur ce site. Les travaux ont commencé en 1211 pour s'achever pour l'essentiel en 1275. Commencée en 1211, la construction a été achevée pour l'essentiel dans les années 1270-80. Les parties hautes datent des XIVème et XVème siècles. La cathédrale de Reims a été achevée au milieu du 15e siècle. Commencée par l'archevêque Aubry de Humbert, il fallut deux siècles et demi pour mener à bien cette vaste entreprise. Un incendie détruisit les combles en 1481, et les flèches prévues ne furent jamais élevées. Durant la Première guerre mondiale, un incendie et quatre ans de bombardements ont laissé la cathédrale debout, mais gravement mutilée. A partir de 1918, de grands travaux de restauration sont dirigés par Henri Deneux. En 1938, la cathédrale est officiellement réouverte. Une lettre de Charles VIII en 1484 désigne la cathédrale de Reims comme « noble entre toutes les églises du royaume ». Elle était, certes, digne du sacre des rois et de la visite de Jeanne d'Arc. Lorsqu'on compare avec une église romane (exemple : Notre-Dame de Poitiers), on est étonné que celle-ci paraisse lourde et trapue, alors que celle-là soit élancée, élégante et équilibrée. Ce ne sont que clochetons, gâbles et pinacles, flèches, colonnettes, statues sous leurs dais ajourés, feuillages de pierre enguirlandant les chapitaux. Pas un pouce de la façade qui ne soit creusé, taillé, décoré. La façade ne compte pas moins de 530 statues. Les trois entrées sont entièrement sculptées. On y trouve figurés la vie de la Vierge, l'Annonciation, la Visitation, Saint-Rémi, la reine Clotilde, etc... Avec sa haute nef (38 mètres) où avaient lieu les cérémonies du sacre, ses deux tours élancées, sa délicate rosace, et surtout la grâce fleurie de sa façade, Reims est le joyau de l'art français. La Galerie des rois perpétue la mémoire du baptème de Clovis en ce lieu. Depuis cet évènement, 31 rois de France ont été sécrés dans la cathédrale. Au-dessus du portail central, la grande statuaire célèbre la royauté de Notre-Dame, couronnée par Jésus, son fils enfanté pour que le monde soit sauvé. La Passion à gauche, la Résurrection au-dessus de la rose centrale et la Parousie, retour glorieux du Christ à droite, résument la foi et l'espérance de l'Eglise. La Cathédrale des angesLa Cathédrale Notre-Dame de Reims est surnommée "la Cathédrale des anges". Elle est en effet surmontée des niches abritant de grands anges aux ailes déployées. Les statues les plus remarquables sont celles de l'ange de l'annonciation et de l'ange au sourire.Portails façade OuestPortail centralLe Portail Central de la façade occidentale est dédié à la Vierge Marie, sa vie et sa glorification.Le gâble qui le surmonte représente le "Couronnement de la Vierge par le Christ". Sur les marches du trône, six anges balancent des ostensoirs, le monde est aux pieds de la Vierge, et le soleil au-dessus de la main du Christ. Les ébrasements et les grandes statues : - à droite, l'Ange de l'Annonciation et la Vierge, la Vierge de la Visitation et sa cousine Elisabeth, puis le Roi David (ou Zacharie, époux d'Elisabeth) et le Roi Salomon. - à gauche, une servante (ou la Vierge de la Purification), Siméon le grand Prêtre, Marie tendant l'Enfant à Siméon et Joseph. Aux côtés de Joseph, Isaïe et la Reine de Saba. Au trumeau, la Vierge Reine tenant l'enfant Jésus. Les voussures ont subies de nombreux remaniements au cours des siècles. Sur les l'ensemble des figurines seules dix-sept datent du XIIIème siècle, au côté gauche et vingt-trois au côté droit. On peut y voir les ancêtres de la Vierge représentés en rois musiciens, des scènes de la vie terrestre de la Vierge, dont la crèche de Bethléem, des prophètes, des saints, des anges ainsi que Dieu dans le buisson ardent et le Christ. Portail de droite (sud)Le portail de droite ou côté sud, est surmonté du gâble du "Jugement Dernier".Le Christ sur un trône, porte le globe du monde, à ses côtés des anges portent les instruments de la Passion. Les grandes statues de droite des ébrasements, les christophores : Siméon, Jean-Baptiste, Isaïe, Moïse, Abraham, Aaron, datent du tout début de la construction de la cathédrale (v. 1220). Celles de gauche, contemporaines de l'architecture (v. 1255), de facture rémoise, représentent Roi, Evêque, Pape et Docteurs de la loi. Dans les voussures des scènes de l'Apocalypse. Au linteau, Conversion de Saint Paul. Portail de gauche (nord)Le portail de gauche ou côté nord, est consacré à la "Passion du Christ".Au gâble, le Christ crucifié entre la Vierge et Saint Jean. Aux ébrasements : - côté droit, Saint Florent diacre, Saint Jocond, Sainte Eutropie (trois Saints martyrisés en 401 avec Saint Nicaise, frère de Sainte Eutropie), apôtre Saint Jean, évêque Saint Rigobert. - côté gauche : Ange au sourire, Saint Nicaise ou Albert de Louvain évêque, Ange tenant un encensoir, Sainte Hélène ou Sainte Célinie mère de Saint Remi, Saint Nicolas, Saint Etienne. Les scènes des voussures relatent la Passion du Christ. Au linteau, histoire de Saint Paul, le chemin de Damas. Il est possible de discerner plusieurs ateliers de sculpture s'échelonnant sur près d'un demi-siècle, influencés par les sculptures de Chartres, d'Amiens ou par l'art antique. Un dernier atelier, contemporain de l'architecture (après 1255) l'atelier "rémois" fait une synthèse des apports divers, pour créer un style champenois original qui trouve sa consécration dans l'ange au sourire. Portails façade NordL'abandon d'un premier projet de façade, élaboré par Jean d'Orbais le premier maître d'œuvre, aurait eu pour conséquence le remploi sur le croisillon nord d'un portail des Saints et d'un portail du Jugement Dernier jadis destinés à la façade occidentale."PORTAIL DES SAINTS" (v. 1220 - 1230)Le Pape du trumeau, Saint Calixte 1er est entouré, dans l'ébrasement de droite, de Saint Remi et de Clovis accompagnés d'un ange et, dans l'ébrasement de gauche, de Saint Nicaise portant sa tête, de sa sœur Sainte Eutropie et d'un ange à l'encensoir.Le tympan, surmonté du Christ entre deux anges, présente quelques miracles significatifs de Saint Remi. L'histoire de Job au 3ème registre vient s'intercaler, prouvant ainsi le remaniement du portail. Au registre inférieur du tympan, Saint Nicaise apporte sa tête sur l'autel, comme une offrande à Dieu et Clovis est baptisé par Saint Remi. Dans les voussures, patriarches et pontifes coiffés de tiares coniques, docteurs et évêques. "PORTAIL DU JUGEMENT DERNIER" (v. 1225 - 1230)Au centre le Christ bénissant, surnommé le Beau Dieu, est de plus grande taille que les six apôtres des ébrasements.A droite, Saint Jean, Saint Jacques le Majeur et Saint Paul et, à gauche, Saint Pierre, Saint André et Saint Barthélemy. Le Jugement Dernier est développé au tympan. Le Christ, au sommet, montre ses plaies, il est entouré de la Vierge, de Saint Jean-Baptiste et de deux anges portant les instruments de la Passion. Les défunts sortent de leurs tombeaux avant d'être jugés et, dans les registres inférieurs, à gauche, les élus ou les vertus et à droite, les damnés ou les vices, de même les vierges sages et les vierges folles, du premier cordon des voussures. "PORTAIL ROMAN" (v. 1160 - 1170)Le portail roman était intégré dans la galerie du cloître des chanoines jusqu'au XVIIIème siècle.Cet ensemble qui garde d'importants vestiges de polychromie, daté du dernier tiers du XIIème siècle, proviendrait d'un enfeu d'une ancienne sépulture dont on a réutilisé la partie supérieure pour décorer le tympan. Les écoinçons et les voussures sont occupés par des anges; des clercs se trouvent sur le retour d'angle de l'arc. De part et d'autre de l'archivolte : scènes de la liturgie des funérailles. Infos : http://www.cathedrale-reims.com |