Narbonne, ville d’Art et d’Histoire fut la première cité romaine des Gaules. En effet, en l'An 118 Avant J-C, elle devient Capitale de la province Narbonnaise, reliée à Rome par la Via Domitia. Nous flânons sur les berges de la Robine d'Aude au centre de la cité. Jadis, les bateliers s'amarraient aux quais du port fluvial aménagé par les Romains. Les embarcations descendant de Narbonne ralliaient, à travers étangs, lagunes et graus, la Méditerranée. C'est dans les avant-ports (Port-La-Nouvelle de nos jours) que s’effectuait jadis le transbordement des marchandises.
Dès l’époque romaine, un premier pont permettait à la voie Domitia de franchir en cet endroit la rivière Atax, l’Aude. Au Moyen-Age, sept arches formaient le Pont des Marchands qui installèrent leurs boutiques et leurs demeures. Il ne reste aujourd'hui que l’arche centrale. Au XII ème siècle, les ponts des Carmes, de La Liberté et de Sainte Catherine, barrés d’une chaîne la nuit, étaient incorporés au corset de remparts qui ceinturait la ville.
Le cœur de ville, corseté par ses remparts, a grandi autour des édifices religieux. Puis, la topographie urbaine s’est étendue jusqu’aux collines des Corbières maritimes.
La réplique du bronze de la Louve du Capitole (V ème siècle avt J-C) domine la place du Forum. Elle a été offerte en 1982 par la Ville de Rome, à l’occasion du XXI ème centenaire de la fondation de Narbonne.
Donjon Gilles-Aycelin
Ce donjon aux murs en bossages est établi sur les restes du rempart gallo-romain qui défendait jadis le coeur de la ville antique. Édifié à la fin du 13e s., il affirmait la puissance épiscopale face à celle des vicomtes installés de l‘autre côté de la place.
Le donjon Gilles Aycelin est une puissante tour carrée haute de 42 mètres. Ce fanal, érigé sur ordre de l’archevêque Aycelin pour défendre la Cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur, se dresse au milieu du bourg médiéval. Les travaux durèrent une dizaine d’années de 1295 à 1306.
La plateforme supérieure est une terrasse ceinte par un chemin de ronde que ponctuent, à chaque angle, trois échauguettes. Du haut de cette tour imprenable, les soldats refoulaient les assaillants.
L’appareillage, en calcaire blanc provenant de l’île Sainte-Lucie, donne cet éclat lumineux si particulier à tous ces bâtiments conventuels. Le Palais des archevêques, le cloître et la Cathédrale de Narbonne étaient sous la protection de ce majestueux Donjon.
De sa plate-forme, le panorama se développe sur Narbonne et sa cathédrale, la plaine alentour, la montagne de la Clape et les étangs marins.
Place de l'hôtel de ville
Centre animé de la cité, elle est dominée par le palais des Archevêques et son donjon. Entre la tour Saint-Martial et le donjon Gilles-Aycelin, se dresse l‘Hôtel de ville, construit par Viollet-le-Duc dans un style néogothique. Vous pourrez voir sur la place, un tronçon de la via Domitia qui a été mis au jour.
Canal de la Robine
Traversant Narbonne, il relie le canal de jonction de Sallèles-d‘Aude à Port-la-Nouvelle. Ses cours flanqués de platanes, la passerelle et la promenade des Barques en font un agréable lieu de promenade.
Église St-Sébastien
Elle se dresserait à l‘emplacement de la maison natale du saint. De style gothique flamboyant, elle fut flanquée au 17e s. d‘un couvent et d‘un cloître destinés aux Carmélites. Dans la chapelle Sainte-Thérèse, tableau de Mignard.
Voir aussi : Basilique Saint Paul Cathédrale St Just & St Pasteur Eglise Notre-Dame de Grace