Lisieux
Carcassone en 1953 - 103 Ko Carcassone en 1953 - 444 Ko

LISIEUX


Cette rue donne assez bien l'image de ce qu'étaient les rues du MOYEN-AGE. Encore n'étaient-elles pas pavées. On imagine aisément les ravages que pouvaient causer les incendies, dans ces quartiers où le bois, est employé comme principal matériau de construction et où le feu pouvait se propager d'un bout à l'autre de la ville, tant les maisons sont serrées et les rues étroites. A une époque où il n'y avait pas de pompiers, pas de pompe et où l'eau devait être puisée seau par seau dans de rares puits, le couvre-feu qu'on sonnait chaque soir, n'était pas une précaution, inutile : défense de travailler à la lumière, obligation d'éteindre le feu. On ne laissait que quelques braises sous la cendre pour avoir du feu le lendemain (on ne connaissait pas les allumettes). Malgré ces précautions, les incendies étaient fréquents et terribles. De 1200 à 1225, ROUEN brûla 6 fois !
Les rues sombres, sans éclairage et sans police, étaient aussi le repaire des voleurs et les bourgeois se gardaient bien de sortir la nuit sans une escorte nombreuse et armée.
Sans égout, sans service de voirie, les rues étalent, la plupart du temps, des cloaques infects et nauséabonds. Chacun y jetait ordures et détritus, on y pataugeait dans une boue épaisse et, certains jours d'été, l'odeur qui s'en dégageait était insupportable.
Aussi les épidémies se propageaient-elles rapidement. La peste dépeuplait des provinces entières. Celle de 1348 fit, dit-on, mourir un tiers de la population européenne. La lèpre était très répandue.
Si la rue du MOYEN-AGE offre à nos yeux un spectacle pittoresque avec ses enseignes curieuses, ses échoppes sombres et son industrie artisanale, la vie, pour les contemporains, y était souvent pénible.