Histoire du costume : 16ème siècle

Histoire du costume : 16ème siècle

Les tapisseries des Flandres sont de véritables illustrations des modes courantes.
Au XVème Siècle, la France connaît le luxe des costumes mais ignore le raffinement et la fantaisie dans le vêtement. La magnificence des bijoux vénitiens, la somptuosité des riches étoffes de Milan et de Gènes émerveillent les rudes chevaliers de Charles VIII. C'est à Venise dans cette cité opulente que le luxe arrive à son apogée.
Les habitudes de faste contractées par Charles VIII pendant l'expédition de Naples ne sont refrénées que par la modération que montre Louis XII dans ses goûts et ce n'est qu'après son remariage avec Marie d'Angleterre (elle n'a que 17 ans) que ce bon roi perd toute mesure.
Brusquement les vêtements italiens succèdent aux surcots étriqués français à l'honneur sous Louis XI. On apprécie l'aisance et une certaine apparence de laisser-aller dans le vêtement
Les hommes portent des chausses collantes qu'on appelle "bas de chausses". Ces fourreaux pour les jambes sont "parties" ou "écartelés" c'est-à-dire, souvent de couleurs différentes, et en bandes alternées verticales, horizontales ou obliques.
Le "haut de chausse" est un petit caleçon à braguette fermé par un pan mobile. Il est retenu au pourpoint par des aiguillettes. Les épaules saillantes disparaissent, on adopte les habits dévalant du cou au bras.
Le "pourpoint" se lace sur le côté, il découvre le haut de la chemise à l'encolure et les élégants laissent également apparaître la chemise entre pourpoint et haut de chausses, il n'a pas de collet, il peut être orné de "crevés" sur le corps et aux manches.
Les manteaux sont courts ou longs. Court flottant, très ouvert, doublé ou fourré, il dépasse le genou, on l'appelle "robe". Parfois il à la forme d'une pèlerine avec ouvertures pratiquées à même pour passer les bras, des agrafes espacées peuvent maintenir ces fentes. Quand il a des manches, elles sont larges et fendues, un grand parement dévalant couvre les épaules.
Le manteau long de cérémonie est ouvert du haut en bas sur un parement fourré et des manches fendues
Les souliers "escafignons" sont pattés, la semelle coupée en triangle, le bout est renflé.
Les cheveux longs par derrière sont enroulés et coupés droit sur le front en frange.
Le chapeau est une toque basse ou il peut être empanaché.
Les fermaux et les lourds colliers d'influence bourguignonne subsistent, mais apparaissent les bijoux italiens.
Les élégants à la bourse plate se surchargent de cuivre doré.
On offre un collier aux personnes que l'on estime, c'est une marque d'honneur. Des chaînes d'or sont partout au cou, dans la coiffure, aux entournures.
La pomme d'ambre ou "pomandre" contient du musc, de l'ambre, etc... Elle est d'or, d'argent, on la trouve dans tous les inventaires des grands personnages. Elle est regardée comme préservatif de la peste.


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