Radegonde, fille de roi, moniale et sainte (v520-587) |
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Radegonde naît vers 520 en Thuringe (Allemagne) où le roi son père est battu par les Francs. Capturée par le vainqueur Clotaire Ier, fils de Clovis, Radegonde est emmenée à Soissons. Devenu veuf, le roi mérovingien Clotaire épouse la jeune femme malgré elle. Radegonde profite de son rang pour soigner les malades et aider les pauvres. Après l'assassinat de son jeune frère par Clotaire, Radegonde quitte la cour de son mari sanguinaire et prend le voile. Elle obtient de son époux la permission de s'installer à Poitiers où elle fait construire un des premiers couvents de femmes, le monastère Sainte-Croix. Refusant la dignité d'abbesse, confiée à sa compagne Agnès, elle continue à secourir les nécessiteux et à oeuvrer pour la paix par le jeûne et la prière. Le monastère recevra en 568 les fragments de la vraie Croix du Christ donnés par l'empereur de Constantinople. La prestigieuse relique renforce la renommée de l'abbaye qui compte quelques deux cents moniales à la mort de Radegonde en 587. La sainte vénérée est enterrée dans l'église Sainte-Marie, devenue église Sainte-Radegonde où son tombeau se trouve encore. L'évêque de Poitiers, Venance Fortunat, ami et conseiller de la sainte, et la religieuse Baudonivie rapporteront la "Vie" et les mérites de Radegonde, protectrice de Poitiers. Un précieux manuscrit enluminé du XIème siècle, conservé à la Médiathèque de Poitiers, retrace les miracles de Sainte-Radegonde racontés par Fortunat. |