Byzance / Constantinople

par Philippe Kunzi et Frédéric Bénédetti (avril 1998)

VIIème av. J.-C. : Byzance colonie grecque est construite : Les murs originaux de la cité antique de Byzance furent construits au VIIe siècle av. J.-C. lors de la fondation de la ville par des colons mégariens. En ce temps, la cité consistait en une acropole et quelques habitations.

4ème des 7 merveilles du monde antique, le temple d'Artémis à Éphèse (en latin Artemisium) est dans l'Antiquité l'un des plus importants sanctuaires d'Artémis, déesse grecque de la chasse et de la nature sauvage. Sur l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien, un temple est bâti vers 560 av. J.-C. par Théodore de Samos, Ctésiphon et Metagenès et financé par le roi Crésus de Lydie. Ses dimensions colossales et la richesse de sa décoration expliquent sa mention dans 16 des 24 listes des Sept merveilles du monde qui nous sont parvenues.


Temple de Diane

Il est incendié volontairement en 356 av. J.-C. par Érostrate, qui veut se rendre célèbre en détruisant le temple. Un second temple est bâti au milieu du IVèmesiècle av. J.-C. sur le même plan. Il est pillé par les Ostrogoths en 263 puis brûlé par les chrétiens en 401. Justinien achève de le démanteler en prélevant une partie de ses colonnes pour le palais impérial de Constantinople.


Les ruines d'Éphèse se trouvent aujourd'hui près de la ville turque de Selçuk, à cinquante kilomètres au sud d'Izmir

Pausanias le Périégète décrit, au IIe siècle av. J.-C., le sanctuaire d'Artémis comme très ancien. Il affirme avec certitude qu'il est bien antérieur à l'époque de l'immigration ionique dans la région d'Éphèse, et plus ancien même que le sanctuaire de l'oracle d'Apollon à Didymes. Il dit que les habitants pré-ioniques de la ville étaient lélèges et lydiens.
Cette version est confirmée en 1908 par des fouilles menés par D.G. Hogarth qui ont permis d'identifier trois temples successifs construits sur le même emplacement que le temple d'Artémis à Éphèse. De secondes fouilles en 1987-1988 ont également confirmé la version que donne Pausianas de l'histoire précédent la construction du temple d'Éphèse.
Callimaque, dans son Hymne à Artémis, attribue l'origine de la temenos d'Éphèse aux Amazones, dont il imagine déjà un culte centré sur une icône (Bretas) : « Les belliqueuses Amazones t'élevèrent, jadis une statue, sur le rivage d'Éphèse, au pied du tronc d'un hêtre ; Hippô accomplit les rites et les Amazones, reine Oupis, autour de ton image dansèrent d'abord la danse armée, la danse des boucliers, puis développèrent en cercle leur ample chour ; [...] Autour de cette statue, plus tard, on construisit un vaste sanctuaire ; la lumière du jour jamais n'en éclaira de plus digne des dieux ni de plus opulent [.] » Callimaque, Hymnes III à Artémis v. 237-250


Mausolée d'Halicarnasse

Le Mausolée d'Halicarnasse est le tombeau du roi de Carie (Asie Mineure) Mausole (mort en 353 av. J.-C.). C'était la cinquième des 7 merveilles du monde antique. Le monument était admiré dès l'Antiquité pour ses dimensions et sa décoration, si bien qu'on appelle « mausolée » tout tombeau de grande dimension, par exemple le mausolée de l'empereur Hadrien, actuel château Saint-Ange. Le mausolée était situé dans la ville de Bodrum (sud-ouest de la Turquie).
Selon la tradition (Strabon, Pausanias), c'est sa sour et veuve, Artémise II qui décida de construire un monument exceptionnel en son honneur. Néanmoins, comme elle ne régna que deux ans après lui, il est probable que le monument fut commencé du vivant même de Mausole. Il fut achevé en 350 av. J.-C., soit un an après la mort d'Artémise II. On ne sait pas par qui il fut achevé, peut-être par le frère de Mausole, peut-être par Alexandre le Grand, peut-être même ne fut-il jamais achevé.
Il resta en bon état jusqu'au XIIème siècle puis, faute d'entretien, il tomba en ruine. Au XVème siècle, les Hospitaliers s'en servirent comme carrière pour bâtir le château Saint-Pierre sur l'ancienne acropole d'Halicarnasse, puis pour réparer les fortifications de la ville.

vers -200 : Byzance tombe sous l'emprise romaine (de même que l'empire grec macédonien). La colonie fut relativement peu importante pendant le période romaine, mais Septime Sévère construisit de nouvelles murailles durant son règne afin d'étendre la cité.

IIIème siècle après JC : Crise

Le point de départ est la crise du IIIème siècle : ruine économique, dépopulation, asservissement général, problèmes auxquels l'Orient a mieux résisté. Dioclétien procéda alors à une réforme de l'empire, qui sera affinée par Constantin le Grand. Toute l'administration tombe dans les mains de l'Empereur qui passe d'une magistrature suprême à un pouvoir despotique qui repose sur la volonté de Dieu. Il s'ensuit alors une baisse de la souveraineté du peuple ; le sénat et l'armée se trouvent également limités et l'Eglise prend une place plus grande. L'empire devient un organisme étatico-religieux sur lequel domine l'Empereur. Mais la puissance impériale subira des tensions avec le pouvoir de l'Eglise. L'Empereur est le commandant en chef de l'armée, le juge suprême et l'unique législateur, mais également le défenseur de l'Eglise et de la foi orthodoxe. Il devient l'objet d'un culte politico-religieux de la part de la maison impériale mais aussi de la part de ses sujets qui sont pour lui des serviteurs.

Les deux pôles opposés de l'antiquité, hellénisme et romanité fusionnent à Byzance et s'unifient avec le christianisme sans pour autant renier l'art et la sagesse du paganisme. Byzance deviendra le centre de la civilisation le plus important du monde méditerranéen, une machine administrative unique avec une structure économique et financière très développée et de plus une richesse en or. Mais la vénalité deviendra proverbiale et la masse populaire tombera dans la misère.

La réforme de Dioclétien est une réorganisation fondamentale de l'administration impériale, qui sera poursuivie par Constantin le Grand. Ces principes dureront autant que l'Etat byzantin. On procéda alors à une réaffirmation du pouvoir de l'Empereur, une séparation de l'administration civile et militaire, de l'administration centrale et provinciale. Or le tout se retrouvait en la personne du souverain. Dioclétien instaura un partage de l'étendue de l'Empire et de la souveraineté. Ce fut un collège quadripartite qui régnait : deux Augustes et deux Césars. Constantin le Grand, à sa mort, partagera l'Empire entre ses fils mais le système du partage sera maintenu. Dioclétien supprima également les faveurs dont jouissait l'Italie qui fut ainsi que d'autres grandes provinces partagées en morceaux.
On compta 100 provinces (120 au Vème siècle), et 12 diocèses (14 au IVème siècle). Constantin subdivisera son empire en préfectures, diocèses et provinces, en mettant à la tête d'une préfecture un préfet du prétoire (ou deux qui exerçaient la fonction collégialement). Les préfets du prétoire de l'Orient et de l'Italie avaient les deux plus hautes fonctions de l'Empire. Au niveau province, on sépara alors le pouvoir civil et militaire : administration civile de la province incombait à un gouverneur de province tandis que l'administration militaire incombait à un dux (il y en avait un pour une ou plusieurs provinces). Même la fonction de préfet du prétoire perdit son caractère militaire. Rome et Constantinople n'étaient pas soumis à des préfets du prétoire mais à des préfets urbains. Celui de Constantinople administrait la justice, l'approvisionnement de la capitale, sa vie économique ainsi que les commerces et industries. Le fonctionnaire le plus important de l'administration centrale était le magister officiorum qui contrôlait l'ensemble des officia et l'administration impériale tout entière. Il s'occupait également de la sécurité de l'Empereur et de recevoir les ambassades étrangères et plus tard aussi des Postes de l'Empire. Venait après lui, le quaestor sacri palatii responsable de la justice et de la rédaction des lois. Il contresignait les ordonnances impériales. Quant à l'administration des finances, elle était composée de deux préposés au fiscus et aux res privatae mais l'impôt principal, l'annona était du ressort de la préfecture du prétoire. L'administration de la maison de l'Empereur et le soin de son vestiaire impérial incombait au prepositus sacri cubiculi qui était un dignitaire élevé et presque toujours un eunuque.

Le Sénat de Constantinople devint uniquement un corps consultatif, il n'avait pas la puissance du sénat de l'époque romaine, il garda tout de même dans un premier temps sa valeur constitutive et législative. Les lois étaient principalement faites par l'Empereur. Le sénat pouvait siéger en qualité de cour suprême et avait le droit de choisir le nouvel Empereur lors d'un changement de règne, c'est-à-dire si personne n'avait été désigné pour la succession. Les sénateurs étaient principalement des descendants des familles sénatoriales de Rome (beaucoup étaient venus à Constantinople) et de fonctionnaires impériaux des trois classes supérieures, les illustres, spectabiles et clarissimi. Ces titres furent dévalué au milieu du VIème siècle et on créa les gloriosi et l'on remania toutes les classes. Le Sacrum consistorum, un conseil plus restreint que le sénat, assistait aussi l'Empereur. Ses membres étaient également des hauts fonctionnaires mais pas de préfets du prétoire.

L'Etat renforça donc son autorité et la population, les colons, tombèrent dans la situation lamentable de la servitude. La dépréciation de la monnaie rendit les impôts insignifiants. On préleva alors des prestations en nature. Le propriétaires terriens furent imposés et si une parcelle de terrain n'avait pas de propriétaire, on lui en trouvait un pour l'imposer. Les commerces et industries furent également soumis à un impôt lourd et payable en or. L'économie métallique finira par reprendre le dessus en Orient tandis qu'en Occident, l'économie en nature prendra la place et sera l'économie dominante. Constantin créa un nouveau et solide système monétaire à base du solidus d'or qui résistera jusqu'au XIème siècle.

L'armée fut également remaniée : on créa l'exercitus comitalensis en tant que réserve lors d'agressions extérieures et pour contrer les soulèvements internes. Ce corps servait à aider les limitanei qui s'occupaient de garder les frontières. Le commandement de l'armée fut remis aux magistri militum réparti en magister peditum et magister equitum. Mais ils furent bientôt remplacés par deux magistri peditum et equitum praesentales (un en Orient l'autre en Occident) accompagnés des magistri militum per Orientem, per Thracias et per Illyricum. On augmenta l'importance de la cavalerie pour pouvoir s'opposer au royaume néo-perse des Sassanides. Il faut aussi remarquer une barbaristion croissante de l'armée romano-byzantine. Ces barbares étaient principalement des Germains, ainsi que beaucoup d'Illyriens.

Le centre de gravité de l'Empire se déplaça donc vers l'est car il y régnait une plus grande vitalité économique et la population y était plus importante. Mais ce fut aussi par nécessité militaire, face à la menace sur le bas Danube et en Asie antérieure. Constantin donna un centre solide en Orient en développant la vieille colonie grecque de Byzantion en l'élevant au rang de capitale de l'Empire. Ville bien placée entre deux continents, elle devint le centre politique, économique et militaire mais aussi spirituel et ecclésiastique de l'Empire byzantin. Cette ville calquée sur Rome avec un air chrétien eut bientôt presque un demi-million d'habitants (aux VIème siècle) et fut embellie de palais et de monuments somptueux.

Il est impossible de savoir exactement quelle attitude avait Constantin envers le christianisme, l'ayant protégé et ayant favorisé sa croissance, sans pour autant avoir renoncé aux traditions païennes. Mais sa politique religieuse allait confirmer un monopole de force du christianisme dans l'Empire.

+324 à +336 : construction de Constantinople sur le site de Byzance par le l'empereur romain Constantin Ier le Grand pour mieux surveiller les Perses et la frontière du Danube.

Quand Constantin déplaça la capitale de l'Empire romain à Byzance, il étendit encore plus sensiblement la surface de la ville par de nouveaux murs qui se trouvaient sur une ligne allant du quartier Samatya à celui de Fatih de l'actuelle Istanbul.


Navire decouvert dans le port byzantin

A l'occasion d'un chantier du métro à Istanbul, des archéologues ont mis au jour les vestiges d'un port byzantin, qui aurait été érigé au IVe siècle après J.C. Selon les chercheurs, cette zone d'échange et de commerce aurait été ravagée par une tempête ayant balayé la cité il y a 1.000 ans...C'est en menant des travaux dans une zone de Yenikapi grande de 26.000 mètres carré que les archéologues ont été amenés à découvrir le port byzantin d'Eleutherion, fondé au IVe siècle après J.C. Les chercheurs y ont retrouvé un pan de muraille, un quai, des entrepôts, une nécropole, des hypogées, ainsi qu'un tunnel débouchant sur la mer. Des navires ont également été sortis de terre, et tout indique qu'ils ont coulé dans le port d'Eleutherion avec leur cargaison, qui comptait notamment du marbre et des poteries.

+325 : Concile de Nicée

La manifestation la plus importante de la christianisation de l'Etat fut le concile œcuménique de Nicée en 325 où l'on formula la profession de foi de l'Eglise chrétienne (complétée par le deuxième concile en 381). On allait donc vers une alliance de l'Eglise et de l'Etat, qui se soldait par des problèmes lorsque les ambitions de l'un ne correspondaient pas à celles de l'autre. La question dogmatique religieuse engendra une mésentente entre les fils de Constantin et ainsi des divergences entre les deux parties de l'Empire, même à des affrontements. Constance qui régna en Orient vainquit son frère Constant, maître de l'Occident, et mit l'Orient au premier plan.

361-363 : Puis Julien montra une hostilité envers les chrétiens qui ne permit pas cependant aux païens encore très nombreux en Occident, de se soulever puissamment. Son échec contre la Perse affirma la nécessité historique du christianisme.

Jovien, suite à la défaite de Julien, fit un traité de paix avec la Perse. Or des invasions au nord de la partie orientale de l'Empire créèrent de nouveaux problèmes.

Sans répit, Byzance fut engagée dans la lutte contre les envahisseurs. Valens (364-378) et Valentinien (364-375) durent affronter les Saxons, les Irlandais, les Alamans, les Sarmates, les Quades qui annonçaient l'apparition des Wisigoths sur le Danube. Le problème germanique passa au premier plan ; le triomphe des Goths mena à un arrangement à l'amiable sous la conduite de Théodose le Grand. Les Wisigoths furent acceptés en Thrace en tant que fédérés. Le danger germain était écarté, mais ce n'était qu'une transformation d'une invasion hostile en une invasion pacifique.

Théodose livra la guerre au paganisme au profit de l'Eglise orthodoxe qui devint religion d'Etat. Il réussit à réunir de nouveau l'ensemble de l'Empire mais le partagea à sa mort, de nouveau en Orient et Occident avec quelques modifications par rapport à la division de Constantin. Ce partage fut définitif jusqu'à la chute de l'Occident, mais l'unité ne disparu pas pour autant. Les lois étaient communes et à la mort d'un des deux Empereurs, c'est l'autre qui lui désignait un successeur. Cependant il existait une rivalité entre l'Orient et l'Occident, ils se séparaient petit à petit.

Les Wisigoths se soulevèrent sous le commandement d'Alaric, ce qui se solda par l'exclusion des Germains de l'armée mais ils y retournèrent bientôt. L'Occident par contre se germanisa de plus en plus, ce qui le mena à sa perte, tandis que l'Orient devenait antigermanique.

+395 : Mort de Théodose : Partage de l'empire romain. L'Empire Romain d'Orient est indépendant c'est l'empire Byzantin, Capitale : Constantinople, Arcadius, empereur d'Orient.

Byzance est le résultat du mélange de la structure romaine de l'Etat, de la culture grecque et de la foi chrétienne. Christianisation de l'Imperium Romanum et fondation d'une nouvelle capitale en Orient sont les éléments qui on fait naître l'Empire byzantin, qui est un conglomérat ethniquement disparate mais qui fut toujours composé, selon eux, de Romains, et gouverné par des empereurs descendants des Césars de la vieille Rome. Toutes les terres de l'Orbis romanum forment l'Oecuméné chrétienne sur laquelle culmine le souverain de Byzance. Cet empire possède un héritage romain mais avec une grécisation ainsi qu'une influence croissante de l'Eglise. Il faut aussi noter une évolution du monde économique et social ainsi qu'une nouvelle administration qui font que l'on n'a plus affaire à la Rome antique, cependant la haute époque byzantine est tout de même la continuation de l'évolution de Rome.

408-450 : Théodose II

Il réforma l'enseignement supérieur et créa l'université de Constantinople où l'enseignement en grec avait plus de titulaires que celui en latin. Il s'ensuivit la publication du Codex Theodosianus, le plus important monument de codification juridique. Dès ce moment les Empereurs ne s'envoyèrent plus leur lois. De plus l'Orient se grécisa et on oublia le grec en Occident.

En 412, l'empereur byzantin Théodose II entoura Constantinople d'un mur qui s'étire sur 6,5 km entre la mer de Marmara et la Corne d'Or. Bien que nommé d'après Théodose, ce mur fut en fait construit sous la direction d'Anthemius, préfet du prétoire de l'Empire romain d'Orient, Théodose n'ayant alors que 11 ans.


Vestiges du mur théodosien, dans la banlieue d'Istanbul

Un nouveau conflit avec la Perse au sujet des chrétiens d'Arménie se solda par une paix de 100 ans qui dura 20 ans.
Vers 440, l'Orient subit une invasion dévastatrice des Huns, qui ensuite marchèrent sur l'Occident. L'Italie fut dévastée et dans les régions de l'Occident furent fondés des royaumes de peuples germaniques. Dans ce chaos, le Pape Léon Ier le Grand (440-461) affirma le primat romain et Rome joua un rôle prépondérant dans les controverses religieuses.

Ces dernières ont commandé l'évolution de l'Empire byzantin durant le Vème siècle. Il se forma une divergence entre la christologie d'Antioche et celle d'Alexandrie. Alexandrie eut le dessus cette fois grâce à Cyrille. Rome et Constantinople se liguèrent contre Alexandrie qui prenait une trop grande importance. Marcien convoqua le 4ème concile œcuménique en Chalcédoine, en 451, qui mit terme à ces querelles dogmatiques. Constantinople avait pris le devant, mais les provinces orientales de l'Empire n'étaient pas contentes du résultat de ce concile et ce fut le début de problèmes ecclésiastiques et religieux à la fois.

L'Empire dut faire face à un nouvel afflux germanique et en plus le gouvernement de Constantinople était fortement influencé par Aspar, un Alain, qui assura la couronne à Marcien et à Léon son successeur. Ce dernier fut couronné pour la première fois par les patriarches de Constantinople, ce qui revenait à une consécration religieuse. Léon Ier sut se débarrasser de la tutelle des Germains mais il ne fit que les remplacer par les Isauriens, peuple moins civilisé que les Goths mais cependant sujets de l'Empire. La couronne tomba aux mains d'un Isaurien, qui prit le nom de Zénon. On se débarrassa des derniers Germains, les Ostrogoths qui occupaient la péninsule balkanique en les envoyant en campagne en Occident. Après s'être battu contre les autre Germains, ils fondèrent le royaume de l'Italie.

457-474 : Léon Ier, empereur romain d'Orient.

474 : Zénon, empereur romain d'Orient.

476 : chutte de l'empire d'occident l'aigle de Byzance devient bicéphale


en +476 l'empire romain d'occident s'écroule


Aigle bicéphale

Le problème religieux refit surface. Zénon essaya de faire un compromis entre les deux partis qui s'opposaient, mais il ne fit que créer un troisième parti opposé aux deux autres. Il s'ensuit alors un schisme religieux qui dura plus de trente ans. A la mort de Zénon, le peuple demanda un Empereur orthodoxe et romain et non barbare. Ce fut Anastase (491-518), un haut fonctionnaire, qui fut choisi. Il perfectionna le système monétaire de Constantin et réorganisa l'impôt, encourageant le commerce et l'industrie au détriment des campagnes. A sa mort les caisses le l'Etat étaient pleines. Il remédia au problème des Isauriens en les transplantant en Thrace. Cependant son règne ne fut que révoltes et guerres civiles. Il y avait une lutte entre les deux partis politiques et religieux : les bleus et les verts qui sont tous deux des partis provenant de la masse populaire. Anastase était l'ami des verts, les bleus se révoltèrent contre lui, s'en prenant à l'image même de l'Empereur.

500 : L'empire perse : Arménie et sud de la Mer Caspienne Iraq Iran( peut-être jusqu'à l'Indus (fleuve Pakistan)


Chaque dromon ou chelandion était commandé par un drongaire.
Un dromon est un navire long, manoeuvrant et rapide mû à la rame et employé dans l'Empire byzantin du VIe au XIIe siècle. Ils furent indirectement développés à partir de la trière antique et étaient propulsés à la fois par rame et par la voile. Le terme dromon devient courant à partir du VIe siècle en même temps que le terme dromonarioi qui désignait l'équipage mais qui finit par disparaître assez rapidement. Le mot dromonarioi est en effet remplacé par des termes plus précis : élatai (matelots) et ératai (rameurs). La première mention du terme dromon se trouve dans les chartes de Ravenne du Ve siècle, si l'on ne tient pas compte des mentions en latin. Même si le terme est parfaitement compris par les contemporains de Justinien, ce type de navire n'est pas encore très répandu avant le VIIe siècle. À partir du IXe siècle, le dromon est aussi désigné chelandion surtout par la population.


Mosaïque du Christ de l'église San Apollinare Nuovo à Ravenne

Sous l'influence de la Grèce et de la Rome antiques, les premières mosaïques représentent le réel. Bien que n'atteignant pas encore la sophistication des mosaïques futures, celles datant du VIe siècle de l'église San Apollinare Nuovo à Ravenne nous donnent à voir le Christ représenté de façon réaliste, avec du volume et dans une attitude vivante. Son regard doux et bienveillant est dirigé vers le spectateur.

512 : Soulèvement à Constantinople lors duquel Anastase faillit perdre le trône.

513 : En plus, Constantinople subissait les attaques sur terre et sur mer du commandant révolté de la Thrace Vitallien, instigateur d'une révolte d'origine religieuse.

+565 : Invasions barbares: Slaves dans les Balkans, Lombards en Italie, Iraniens en Syrie

VIème siècle : Petra fait partie de l'empire byzantin


L'Empire Byzantin au temps de Justinien

570 : La Mecque, naissance de Mahomet ou Mohammed (en ar. Muhammad, «le Loué»), dit le Prophète

+610-717 : les Héraclides : l'empire cesse d'être romain et devient gréco oriental

Durant les guerres entre les Perses de Khosro II et l'empire romain d'Orient d'Héraclius, Jérusalem est prise par les Perses et gouvernée par des Juifs de 614 à 617, ce qui entraîne des persécutions antijuives dans l'Empire d'Orient.

629 : Prise de la ville de Jérusalem par les Byzantins.

+630 : le grec devient langue officielle de l'empire Byzantin

+636/+646 : Perte de la Syrie et l'Egypte prises par les arabes

Les Byzantins arrivèrent en Afrique du Nord vers le milieu du VIème siècle, et, si leur occupation fut limitée dans l'espace, elle dépassa largement le teritoire occupé par les Vandales.
Ils s'intallèrent là où ils trouvèrent les matériaux nécessaires à la fortification des villes.
Les Byzantins se heurtèrent aux mêmes cavaliers, aux mêmes tribus que, naguère, les Carthaginois et les Romains. Cependant, ils restèrent un siècle, en Afrique du Nord. Ils fortifièrent les villes pour les défendre contre les paysans des plaines et surtout conte ceux des massifs montagneux. Mais les luttes paysanes ne cessèrent jamais.

647 : Les Arabes pénétrent pour la première fois dans le Maghreb, ils trouvent une province affaiblie par son isolement.

+651 : Fin de la dynastie Perse des Sassanides détruite par les arabes.

Malgré les attaques combinées par terre et par mer en 674-678 et 717-718, les califes ommeyyades ne parviendront pas à prendre constantinople

717-802 : Dynastie des Isauriens

Le VIIIème siècle est dominé par la controverse et la division religieuse de l'iconoclasme. Les échecs imposés par les arabes aux armées impériales étaient interpretées comme autant de manifestations de la colère divine. Les byzantins s'interrogeaient sur les raisons du courroux divin. Les hérésies avaient pourtant été réduites, quelles étaient donc les pratiques religieuses irritant le Ciel? Leon III avait observé que le culte des icones prenait des formes extremes (leur poussière guérit, elles sont données pour parrains..); en condamnant ce culte et ses excès, l'empereur espérait apaiser la fureur divine. Les icones avaient pourtant toujours fait partie de la spiritualité orthodoxe. Les icônes sont bannies par l'empereur Léon III en 730.
C'est le début du premier iconoclasme (730-787) dont l'histoire nous reste fort mal connue tant les sources qui s'y rapportent sont issues des "iconodoules" (partisan des images). Au reste les réactions sont plutot moderées : le patriarche germain démissionne et se retire dans un monastère sans être inquiété; le pape Grégoire II proteste.

740 : Victoire d'Akroinon

Léon III remporte la nette victoire d'Akroinon sur les arabes, ce qui renforca le crédit de l'iconoclasme. Celui-ci prit, sous son fils Constantin V, une forme plus radicale, s'appuyant sur ses victoires contres les Bulgares et les Arabes. Constantin V s'attaque aux milieux monastiques, réputés favorables aux images. La contestation s'étend à travers tout l'Empire.

Après les efforts de l'impératrice Irène, le deuxième concile de Nicée a lieu en 787 et affirme que les icônes peuvent être vénérées mais ne peuvent faire l'objet d'un culte. Irène tente aussi une alliance par mariage avec Charlemagne. En théorie, cette alliance aurait pour effet de réunir les deux empires « romains » et de créer une superpuissance européenne comparable en puissance à l'ancienne Rome. En pratique, les deux empires sont si différents qu'il est difficile d'imaginer qu'une telle union puisse avoir lieu. De toute façon, ces plans sont abandonnés quand Irène est déposée cinq ans plus tard.

La controverse iconoclaste revient au début du IXe siècle, elle est définitivement résolue par l'impératrice Théodora, qui restaure les icônes. Ces controverses contribuent à la désagrégation des relations avec l'Église catholique romaine et l'Empire romain germanique, tous deux continuant d'accroître leur puissance et leur indépendance.


Empire Abasside vers 820

867-1057 : dynastie Macédonienne, apogée de Byzance

Sous l'impulsion d'Oleg le Sage, premier prince de Kiev, la Principauté de Kiev développe les routes commerciales entre les régions de la mer Baltique et celles de la mer Noire qui utilisent le fleuve Dniepr. En 907, Oleg le Sage s'allie à l'empire byzantin en campagne contre les Bulgares du Danube et fixe sa résidence à Péréïaslav, sur les rives de ce fleuve; finalement les Byzantins l'en chassent mais ces campagnes débouchent en 911 sur un accord commercial avec Byzance. Durant la même période il étend progressivement son emprise sur les tribus slaves orientales.

941 : Attaque des Rus

Igor de Kiev à l'instar d'Oleg le Sage, organise une nouvelle expédition contre Byzance après avoir fait la paix avec les Pétchènègues; il est repoussés par les byzantins qui utilisent les feux grégeois.

943-944-945 : Les Rus combattent successivement les peuples de la Mer Caspienne et Byzance sans gains marqués. Toutefois la paix est signée avec Byzance sur le Danube.

963 à 976 : Guerre en Syrie

Les empereurs-guerriers Nicéphore II Phocas (règne de 963 à 969) et Jean Ier Tzimiskès (969-976) étendent l'Empire en conquérant des terres en Syrie, défaisant les émirs du nord-ouest de l'Irak et reconquérant la Crète et Chypre. À un moment donné sous le règne de Jean Ier, les armées impériales menacent même Jérusalem, loin au sud. L'émirat d'Alep et ses voisins deviennent des vassaux de l'Empire, les ennemis les plus dangereux à l'Est restant les Fatimides établis en Égypte.

976 à 1025 : Guerres contre les Bulgares

Sous l'empereur Basile II (976-1025), les Bulgares, qui ont pris une grande partie des Balkans aux Byzantins depuis leur arrivée trois cents ans auparavant, deviennent la cible de campagnes annuelles de l'armée byzantine. La guerre dure près de 20 ans, mais finalement les Bulgares subissent une défaite totale à la bataille de Kleidion. L'armée bulgare est capturée et il est dit que 99 de toutes les centaines d'hommes ont les deux yeux crevés, le centième homme restant n'en ayant qu'un seul crevé afin de guider ses compagnons. Quand le tsar Samuel vit ce qu'il reste de son armée, il en meurt d'apoplexie. En 1014, la Bulgarie se rend et devient une partie de l'Empire.

990 : Famille issue de la tribu turque oghouze des Kinik vivant à l'origine au nord de la mer d'Aral, les Seldjoukides régnèrent sur le royaume des Oghouzes à partir de 990.

L'empire byzantin s'étend alors des actuels Azerbaïdjan et Arménie à l'est jusqu'en Calabre à l'ouest. Beaucoup des actions entreprises par l'Empire sont courronnées de succès, comme par exemple la conquête de la Bulgarie, l'annexion de l'Arménie ou encore l'annihilation totale d'une force d'invasion égyptienne devant Antioche. Mais ces victoires ne sont pas suffisantes pour Basile II qui considère l'occupation arabe de la Sicile - perdue vers 902 - comme un outrage. Il planifie donc la reconquête de l'île, qui avait appartenu aux Byzantins pendant plus de troix siècles (de 550 à 900 environ). Cependant, sa mort en 1025 met un terme au projet.

Les Seldjoukides s'emparèrent tout d'abord du Khorassan, une province de l'est de l'Iran auparavant gouvernée par les Ghaznévides, et poursuivirent leur conquêtes à partir de cette base. En 1038, le petit fils de Seldjouk, Tugrul Bey, se proclama sultan de Nichapour, puis s'empara de Baghdad (1055), libérant le calife abbasside de la pression chiite de la dynastie des Bouyides. Celui-ci confirma son titre de sultan.

1040 : Attaque des normands en Italie

Les Normands, originellement des mercenaires sans terres du nord de l'Europe vivant du butin de leurs rapines et pillages, commencent à attaquer les forteresses byzantines en Italie méridionale. Pour les contrer, une force composée de mercenaires et de conscrits sous le commandement de Georges Maniakès est envoyée en Italie en 1042.

Maniakès et son armée ravagent la terre, ne laissant que ruines et destruction sur leur passage. Ceux qui s'opposent à son avance sont torturés à mort, beaucoup sont enterrés vivants. Cependant, avant qu'il ne puisse finir sa campagne d'annihilation, le général est rappelé à Constantinople à cause d'intrigues à la cour.

1054 : Schisme d'Orient

Le schisme a pour origine le souci de la Papauté d'uniformiser les rites selon la liturgie latine dans la partie sud de l'Italie, récemment conquise par les Normands sur les Byzantins. Il se heurte à l'opposition du patriarche de Constantinople, Michel Cérulaire (Keroularios), tout aussi soucieux de les uniformiser selon la liturgie grecque en vigueur dans le patriarcat de Constantinople. La pierre d'achoppement est l'usage du pain azyme (dont la pâte n'a pas été levée) en Occident. Suit un échange de lettres maladroites dans lesquelles est lourdement affirmée l'ocuménicité du patriarcat de Constantinople, alors que l'empereur Constantin IX est partisan d'une alliance avec Rome et se veut conciliant.
Le pape Léon IX envoie à Constantinople les légats Humbert de Moyenmoûtier, Frédéric de Lorraine (plus tard pape sous le nom d'Étienne IX) et Pierre d'Amalfi. Humbert et Michel Cérulaire sont tout aussi susceptibles l'un que l'autre. Michel Cérulaire émet des doutes sur la validité du mandat des légats. Humbert soulève le problème du Filioque et le débat tourne à l'échange de propos injurieux.
Le 16 juillet 1054, Humbert et les légats déposent sur l'autel de la cathédrale Sainte-Sophie la bulle papale excommuniant Michel, puis sortent et secouent la poussière de leurs chaussures.
Le 24 juillet, le synode permanent byzantin réplique en anathémisant les légats. Le pape n'y est pas mis en cause. L'affaire n'est pas prise très au sérieux à l'époque, malgré l'excommunication, quelques années plus tard de l'empereur Alexis Ier Comnène

1057-1059 : Isaac Comnène

Saisi d'une rage meurtrière par les outrages faits à sa femme et à ses biens par un de ses rivaux, il est proclamé empereur par ses troupes et les conduit de l'autre côté de l'Adriatique à la victoire sur des troupes loyalistes. Cependant, il meurt d'une grave blessure peu après. Avec une absence d'opposition dans les Balkans, les Normands peuvent finir d'expulser les Byzantins d'Italie en 1071.

1071 : Invasions turques en Asie Mineure


Bataille de Manzikert

A cause d'une trahison avant la bataille, l'empereur byzantin essuie une défaite surprise face à Alp Arslan à la bataille de Manzikert en 1071. Romain IV est capturé et, bien que les termes de la paix avec le sultan ne soient pas excessifs, les conséquences de la bataille se révèlèrent catastrophiques pour l'empire. Ce faisant, Alp Arslan donnait naissance à une autre branche de la dynastie : celle des Seldjoukides de Roum, ou d'Anatolie.
Le nouveau souverain Michel VII Doukas refuse d'honorer le traité que Romain a signé avec les Turcs. En réponse, ces derniers commencent à se déplacer dans l'Anatolie en 1073, ne rencontrant aucune opposition du système défensif byzantin complètement délabré. Pour rendre les choses plus difficiles encore, le chaos règne pendant que les ressources restantes de l'Empire sont gaspillées dans une série de guerres civiles désastreuses. Des milliers de tribus turcomanes franchissent la frontière non gardée et se déplacent en Anatolie.

1077-1307 : Les Seldjoukides de Rum vont finir par dominer Anatolie, Turquie, Inde du Nord-Ouest. Capitale : Ghazni. L'empire comprit l'Iran, l'Iraq, la Syrie, l'Arménie et l'Asie Mineure.

En 1080 près de 80 000 km² de terres sont perdues pour l'Empire. La portée de ces événements ne doit pas être sous-estimée. En effet, en moins d'une décennie, l'Empire a perdu la moitié de sa main-d'ouvre et la plupart de ses approvisionnements en grain. Ainsi la bataille de Manzikert est le plus rude coup porté à l'empire byzantin au cours de ses 700 ans d'existence.

Les Comnène, sont une famille de la noblesse byzantine dont certains membres deviennent empereurs byzantins.
La famille est issue de Manuel Comnène, un général qui défend la ville de Nicée en 978. Son fils Isaac devient empereur après avoir renversé Michel VI, mais abdique ensuite en faveur de Constantin X Doukas. Ses descendants régnent jusqu'en 1185, année où est renversé Andronic Ier, puis sur l'empire de Trébizonde de 1204 à 1461, où ils prennent le titre de Grands Comnènes. Elle se prétend issue d'un des ancêtres de Constantin. Cette famille a donné six empereurs à Constantinople, un à Héraclée et dix à Trébizonde.


La fortification de Constantinople achevée sous Manuel Comnène, la forteresse de Yedikule (photo d'aujourd'hui) était située en arrière de la Porte d'Or

A l'avènement de la dynastie Comnène, en 1081, l'empire byzantin avait été réduit à sa plus faible extension depuis le début de son histoire. Cerné par des peuples hostiles et ruiné financièrement par une longue période de guerre civile, l'empire semblait destiné à un avenir bien sombre. Mais, grâce à une politique hardie et déterminée, et à des années de campagnes militaires, Alexis, Jean et Manuel Comnène parvinrent à restaurer le pouvoir de l'empire en mettant en place une nouvelle armée sur de nouvelles bases. Cette force armée était à la fois professionnelle et disciplinée. Elle était constituée de puissantes unités telles que les gardes des Varanges et des Immortels (unité de cavalerie lourde), stationnées à Constantinople, et d'autres unités légères des provinces. Ces dernières incluaient la cavalerie des cataphractaires de Macédoine, Thessalie et Thrace, et d'autres forces régionales des côtes asiatiques de la Mer Noire.

1081-1185 : Les comnènes ne peuvent résister aux turcs et aux Normands

1081 : Alexis Ier Comnène (neuveu de Manuel) renverse l'empereur Nicéphore III et s'empare du pouvoir. À son avènenement en 1081, l'empire byzantin est plongé dans le chaos et émerge d'une période de guerre civile prolongée résultant de la défaite de Manzikert.

Cette armée comnènienne était très efficace, bien entraînée et bien équipée. C'était une force capable de combattre en Egypte, en Hongrie, en Italie et en Palestine. Cependant, comme c'était le cas de nombreux aspects de l'Etat byzantin sous les Comnène, la plus grande faiblesse de l'armée était que son organisation reposait sur un chef, qui devait être assez puissant et compétent pour pouvoir diriger et mener à bien les opérations. Pendant les règnes d'Alexis Ier, Jean II et Manuel Ier, entre 1081 et 1180 environ, l'armée comnènienne garantit à l'empire une période de sécurité qui permit à la civilisation byzantine de s'épanouir.

Au début de son règne, Alexis Ier doit faire face à la redoutable attaque des Normands de Robert Guiscard et de son fils Bohémond de Tarente qui prennent Dyrrhachium et Corfou et mettent le siège devant Larissa (Thessalie). Alexis mène ses troupes en personne contre les Normands, mais malgré ses efforts son armée est détruite sur le champ de bataille. Alexis lui-même est blessé dans la bataille, et, pour un temps, il semble que l'Empire soit sur le point de connaître sa dernière heure. Cependant, en ce moment de crise suprême, le destin devient un peu plus clément pour l'infortuné Alexis, et le danger normand est écarté pour toujours avec la mort de Robert Guiscard en 1085. L'aide militaire apportée par la jeune république de Venise alors en pleine expansion est d'un précieux secours pour l'Empire contre les Normands.

Alexis est forcé de financer ses campagnes contre les Normands en usant des richesses de l'Église orthodoxe qui ont été mises à sa disposition par le patriarche. Il doit également ouvrir les marchés de l'empire aux commerçants des villes italiennes en compensation de l'aide qu'elle lui apportent contre les Normands; ainsi Venise obtient-elle, par le chrysobulle de 1082, le droit de négocier en franchise dans les principaux ports de Syrie, d'Asie mineure, des îles greques, de grèce, d'Epire, de macédoine, de Thrace et de Constantinople elle-même. Si à court terme l'assistance militaire apportée par les navires vénitiens protège l'Empire sur son flanc ouest, à long terme les privilèges accordés aux marchands de la Sérénissime placeront l'Empire sous leur domination économique.

En 1087, la position d'Alexis est au plus mal quand lui parvient la nouvelle d'une nouvelle invasion. Cette fois, les envahisseurs sont une horde de 80 000 Petchenègues venus du nord du Danube et se dirigeant vers Constantinople. Sans assez de troupes pour repousser cette nouvelle menace, Alexis emploie une diplomatie adroite pour vaincre ses ennemis. Après avoir soudoyé les Coumans, un autre peuple turcophone, pour les faire venir à son aide, il s'avance contre les Petchenègues, qui, pris par surprise, sont annihilés à la bataille de la colline de Lebounion le 29 avril 1091.


Empire Seldjoukide

1092 : les Turcs Seldjoukides dominent la région

Alexis prépare une campagne contre les Seldjoukides qui ont conquis l'Asie Mineure et se sont établis à Nicée. Cependant, il n'a toujours pas assez de puissance pour recouvrer les territoires perdus en Asie Mineure, il trouve donc une nouvelle fois une solution intelligente à sa situation fâcheuse. Ayant été impressionné par les prouesses de la cavalerie normande à Dyrrachium, il envoie ses ambassadeurs à l'ouest pour demander des renforts en Europe. Les ambassadeurs effectuent leur mission avec succès - au concile de Plaisance en 1095, le pape Urbain II est ému par l'appel à l'aide d'Alexis qui parle des souffrances des chrétiens à l'Est et sous-entend une possible union des Églises occidentales et orientales. Le pape Urbain veut aussi trouver un exutoire aux velléités belliqueuses de la noblesse occidentale et cherche à canaliser cette énergie pour le bénéfice de l'Église. L'appel d'Alexis offre non seulement le moyen d'accomplir ce but, mais aussi de pouvoir consolider l'autorité du pape sur la chrétienté en unifiant toutes les nations chrétiennes sous une même bannière.

1095 : Appel d'Urbain II à Clermont : première croisade

Les pélerinages en Terre Sainte avaient été suspendus du fait de l'occupation de la Palestine par les Turcs Seldjoukides. La reconquista visant à reprendre aux Musulmans le sud de l'Espagne avait, elle aussi, préparé les esprits à l'idée de croisade. Mais c'est Urbain II qui concrétisa définitivement le concept de croisade, en particulier par son intervention lors du concile de Clermont.

1096-1099 : Première croisade.

L'aide qu'Alexis s'attend à accueillir de l'Ouest sont des troupes de mercenaires et non l'immense ost qui arrive bientôt, à son grand embarras et à sa consternation. Le premier groupe, sous la direction de Pierre l'Ermite, est envoyé en Asie Mineure avec pour ordre de rester près de la côte et d'attendre des renforts. Cependant, les croisés indisciplinés refusent d'écouter et commencent à piller les habitants locaux qui sont tous chrétiens. Alors qu'ils marchent sur Nicée, en 1096, ils sont attaqués par les Turcs et massacrés presque jusqu'au dernier.

1097 : Offensive byzantine sur les côtes d'Asie mineure. Conflit entre les croisés et Alexis Commène.

1098 : Prise de Jérusalem par les Fatimides

1099 : Conquête de Jérusalem par les Croisés. Le Royaume de Jérusalem est fondé.


Après le première croisade: les états latins en 1102

L'architecture religieuse des pays d'Europe orientale de confession orthodoxe s'inspire beaucoup de l'architecture byzantine. Cathédrale Saint-Front de Périgueux Cathédrale Saint-Front de Périgueux Au XIXe siècle, l'architecture éclectique s'est inspirée de l'architecture byzantine : la basilique du Sacré-Cour de Montmartre (style dit romano-byzantin), l'église Saint-Augustin, l'Opéra Garnier à Paris, la Cathédrale Saint-Louis de Carthage (style dit byzantino-mauresque), Cathédrale Saint-Front de Périgueux.


Cathédrale Saint-Front de Périgueux


Sacré-Coeur de Paris


Chapiteaux byzantins que l'on peut retrouver un peu partout en Europe

1118-1143 : Jean II Comnène


Jean II Comnène : panneau de mosaïque de Sainte-Sophie

Un bref regard à la vie de Jean II donne une indication des difficultés que Byzance doit surmonter à cette époque : les ennemis attaquent l'Empire de tous côtés. Une invasion de cavaliers nomades venant du nord menacent le contrôle qu'exercent les Byzantins sur les Balkans. Les Turcs harcèlent les possessions byzantines en Asie Mineure. Cependant, c'est un âge où les actions et la volonté personnelle de l'empereur font la différence. En vrai Comnène, Jean est à la fois engagé et déterminé. Sa défense intelligente force les cavaliers nomades à arrêter leurs ravages et à se battre et, à la bataille de Beroia, ils sont écrasés avec l'aide de la garde varangienne. La frontière du Danube est ainsi sécurisée.

Jean peut ensuite se concentrer sur l'Asie Mineure, qui devient le principale objet de son attention pour la plupart de son règne. Les Turcs se pressaient en masse à la frontière byzantine en Asie Mineure occidentale, et Jean est déterminé à les repousser. Grâce à une campagne énergique, l'expansion des Turcs est stoppée et Jean peut porter le combat chez l'ennemi. Afin de restaurer l'autorité byzantine sur la région, Jean lance une série de campagnes bien préparées contre les Turcs. Ces campagnes sont un succès, la demeure ancestrale des Comnène est même reprise à Kastamonu. Jean gagne rapidement une réputation d'excellent combattant, prenant les forteresses des ses ennemis les unes après les autres. Des régions qui ont été perdues par l'Empire après la bataille de Manzikert sont ramenées sous la tutelle impériale et pourvues en troupes.

Jean consolide ses conquêtes et les possessions byzantines en Asie Mineure par la construction d'une série de forts.


Asie Mineure en 1140

Vers la fin de son règne, Jean essaye de reprendre Antioche. Sur la route, il prend la côte sud-est de l'Asie Mineure et la Cilicie. Il avance ensuite sur la Syrie à la tête de son armée de vétérans, aguerris par une vie de campagne et de combats presque ininterrompus. Bien que Jean se batte pour la cause chrétienne dans cette campagne de Syrie, un fameux incident a lieu avec ses alliés, le prince d'Antioche Raymond de Poitiers et le conte d'Édesse Josselin II de Courtenay. Raymond et Josselin jouent aux dés pendant que Jean met le siège devant une ville ennemie. Ces princes francs entretenaient une certaine suspicion l'un envers l'autre et envers l'empereur byzantin et aucun ne veut voir l'autre gagner quoi ce soit d'une participation à la campagne de Jean. Raymond veut aussi conserver Antioche qu'il a promis de rendre si la campagne est un succès. En définitive, Raymond et Josselin conspirent pour maintenir Antioche hors de portée de Jean. Alors que ce dernier se prépare pour un pèlerinage à Jérusalem avant de poursuivre ses campagnes, il se blesse accidentellement avec une flèche empoisonnée pendant une chasse. Le poison fait son ouvre et Jean en meurt peu de temps après.

1143-1180 : Manuel Ier Comnène

Manuel se consacre à la restauration de la gloire de l'Empire et de son statut de puissance incontournable en Méditerranée. La politique extérieure de Manuel est à la fois ambitieuse et expansive, touchant tous les acteurs du monde méditerranéen. Il établit plusieurs alliances, avec le pape et les royaumes chrétiens occidentaux, et parvient à gérer le passage potentiellement dangereux de la Seconde croisade à travers son empire et fait des états croisés d'Outremer des protectorats byzantins.

1147-1149 : Deuxième Croisade

L'expédition est marquée par la discorde entre les clans français et allemand, l'inexpérience de Louis VII qui se montre velléitaire, et la perfidie des Byzantins qui nuisent plus aux chrétiens qu'ils ne les aident. Trompé par ceux-ci, Louis VII est battu par les Turcs en Asie Mineure et connaît plusieurs revers en Syrie ne parvenant pas à s'emparer de Damas. Il rejoint à grand peine Antioche en mars 1148, alors aux mains de Raymond de Poitiers, oncle d'Aliénor, qui reçoit les Croisés avec beaucoup d'égards.

La perte d'Edesse (1144) et la prédication de Saint Bernard réveillèrent en occident l'esprit de croisade. L'empereur et le roi de France prirent la tête d'une nouvelle expédition. Parvenue en Terre Sainte malgré l'hostilité de Manuel Commène, ils se jetèrent sur l'émirat allié de Damas dont ils ne réussirent même pas à s'emparer et quittèrent la Palestine sans autre résultat que de renforcer Nour ad-Din à qui la prise de Damas permit de faire à son profit l'unité de la Syrie Musulmane (1154)

1153 : Prise d'Ascalon.

Après quatre mois de siège entrepris par le roi de Jérusalem Baudoin III pour prendre la ville d'Ascalon. Le grand maître Bernard de Trémelay, le 13 Août, chercha à bloquer l'entrée de la ville aux autres Francs dès la première brèche réussie dans les murs protégeant la cité. Après avoir pris possession de la ville de Gaza en 1149, les Templiers semblaient en effet vouloir s'octroyer la ville d'Ascalon, ou au minimum les gains du pillage ... Bernard de Trémelay aurait été tué à ce moment dans une embuscade des Turcs qui tenaient alors la ville, avec 40 chevaliers dont les corps furent pendus sur les murs de la ville. Ascalon fut finalement prise le 19 Août 1153.

L'idéal de Nur ad-Din est de continuer le projet de son père qui consiste à rassembler les Musulmans entre l'Euphrate et le Nil sous une seule autorité pour faire front commun devant les croisés. Mais Damas constitue un obstacle majeur à cette unification. Muin ad-Din joue l'alliance franque contre Nur ad-Din et son successeur Mujir ad-Din Abaq, émir de Damas, empêche l'émir d'Alep, en 1153, d'intervenir pour secourir la ville d'Ascalon qui est prise par les Francs.

1154 : Prise de Damas par Nour ad-Din et unification de la Syrie

1154 : Frédéric Ier Barberousse, empereur du Saint Empire Germanique, et Henri II de Plantagenet, Roi d'Angleterre

1158 : Occupation d'Antioche par Manuel Comnène.

En 1158, une armé byzantine approche de la Syrie, mais il s'agit pour l'empereur Manuel Ier Comnène de châtier le nouveau prince d'Antioche, Renaud de Châtillon, qui s'est rendu coupable de piraterie contre les possessions byzantines, et d'imposer la présence byzantine en Cilicie. Après une entrevue avec le roi Baudouin III, une action concertée franco-byzantine est lancée contre Alep en 1159, mais qui tourne court, car l'empereur conclut une paix séparée avec Nur ad-Din.

1167 : Renforcement de Nour ad-Din

Le renforcement de Nour ad-Din (1154) ne laissaient pas d'autre ressource aux Francs que l'alliance byzantine, mais ils durent la payer de leur soumission aux ambitions de Manuel qui fit son entrée à Antioche et les entraîna à la conquête de l'Egypte où la décadence des Fatimides leur permit d'occuper Le Caire en 1167 , tandis que la flotte byzantine débarquait dans le Delta. Mais les véritables périls étaient négligés ...

1169-1171 : Prise de pouvoir de Saladin

Profitant de la décadence des Fatimides, Nour ad-Din réussit en 1169 à leur imposer un vizir de son choix, Salah ad-Din (Saladin) qui, deux ans après, se proclamera sultan et abolit le khalifat. Bientôt, il se rendit maître de l'Arabie, puis de la Syrie, (1171, 1183) où il recueillit l'héritage de Nour ad-Din. Les jours des états francs paraissent comptés ...

1174 : Baudouin IV le lépreux, est roi de Jérusalem de 1174 à 1185

Fils d'Amaury Ier, roi de Jérusalem et d'Agnès de Courtenay. Ce roi est connu pour la lèpre dont il était atteint et qui, malgré cette maladie, ne renonça jamais et réussit à maintenir son royaume. Il est mort à l'âge de vingt quatre ans.

Dès 1175, Baudouin s'occupe de régler le mariage de sa sour Sibylle, car il est certain qu'elle sera la prochaine souveraine. C'est finalement Guillaume de Montferrat qui est choisi et qui épouse Sibylle, mais il meurt d'une infection en juin 1177. La question de l'époux de Sibylle sera un problème récurrent pendant le règne, jusqu'au mariage avec Guy de Lusignan, qui ne se montrera pas à la hauteur des espérances.

1174 : Saladin s'empare de Damas (1171)

1180-1183 : Alexis II Comnène empereur à Byzance

En 1180, le roi Baudouin IV le lépreux ne peut empêcher et accepte même par lassitude et sous la pression de sa mère plusieurs décisions aux conséquences désastreuses : l'élection du patriarche Héraclius d'Auvergne, le remariage de Sibylle avec Guy de Lusignan et le remariage d'Etiennette de Milly, dame d'Outre Jourdain et veuve de Miles de Plancy avec Renaud de Châtillon. Ce dernier, installé au krak de Montréal, sur la route des caravanes reliant l'Egypte à Damas, pille sans vergogne les caravanes et organise même une expédition pour piller la Mecque, multipliant les provocations vis-à-vis de Saladin qui va assiéger le krak à plusieurs reprises et sera à chaque fois contré par l'ost de Baudouin.


Photo du film Kingdom of Heaven de Ridley Scott

Un Film se déroule sur cette période il s'agit de Kingdom of Heaven réalisé par Ridley Scott, sorti en 2005. On y retrouve tous les personnages, le roi lépreux, Sybille, les templiers comme Guy de Lusignan, Saladin. Un jeune noble français part en terre sainte pour défendre le trône de Jérusalem. Quelques batailles sont mises en scène. On y voit les catapultes à l'oeuvre.

Août 1182 : Baudouin à la tête de son ost repousse Saladin qui menace Beyrouth. Puis il effectue un raid à proximité de Damas.

Novembre 1183 : Siège de Montréal

Baudouin force Saladin à lever un nouveau siège au krak de Montréal, où sont célébrées les noces d'Onfroy IV de Toron et d'Isabelle, la sour du roi. C'est au cours de cette opération que Baudouin, voyant le manque de sens politique de Guy de Lusignan, décide de l'écarter de la succession. De retour à Jérusalem, il décide d'associer au trône son neveu Baudouinet et de nommer Raymond III de Tripoli comme régent et bailli du royaume.


Cavalerie croisée : photo du film Kingdom of Heaven de Ridley Scott

1183 : Saladin s'empare d'Alep (1171)


l'armée de Saladin: photo du film Kingdom of Heaven de Ridley Scott

1183-1185 : Andronic Ier Comnène empereur à Byzance

1185 : Mort de Baudouin IV

Après la mort de Baudouin IV le Lépreux, ce fut la catastrophe. Baudouin IV le Lépreux, puis Raymond III de Tripoli, régent au nom de Baudouin V, réussirent à tenir Saladin en échec, mais le comportement de Renaud de Châtillon et l'avènement de Guy de Lusignan amenèrent la catastrophe.

1186 : Mariage de l'Empereur Henri VI avec Constance, héritière du royaume de Sicile

1187 : Saladin prend la tête de la lutte contre les Francs

C'est encore Renaud de Châtillon qui rompt les trêves en attaquant et en pillant au début de l'année 1187 une caravane dans laquelle se serait trouvée la sour de Saladin. Saladin demande réparation à Renaud qui refuse, puis à Guy de Lusignan qui se révèle incapable de faire obéir son vassal.

Les troupes musulmanes commencent à se rassembler à Damas. En mai, il part ravager la seigneurie d'Outre Jourdain. Puis il fait une incursion sur Séphorie où il défait et massacre une armée templière. Au mois de juin, il attaque et assiège Tibériade et Guy de Lusignan décide de se porter à sa rencontre pour le combattre. La bataille est livrée le 4 juillet à Hattin et l'armée croisée, encerclée après une marche épuisante, et assoiffée est anéantie. Une grande partie de la noblesse franque, dont Guy de Lusignan, Renaud de Châtillon, Gérard de Rideford est capturée. Renaud de Châtillon est exécuté peu après, ainsi que tous les Templiers et les Hospitaliers.

1187 : Bataille d'Hattin

Maître de la Syrie (1171), Saladin ne fut quelque temps contenu que grâce à l'héroïsme de Baudouin IV, le Roi Lépreux. Après sa mort, ce fut la catastrophe. A Hattin, presque toute la chevalerie franque fut tuée ou capturée. En quelques semaines, Saladin se rendit maître des états chrétiens à l'exception de quelques places côtières.

1187 : Siège de Jérusalem par l'armée de Saladin

Il eut lieu du 20 septembre au 2 octobre 1187, et se termina par la reprise de Jérusalem aux croisés et par la chute presque totale du royaume de Jérusalem. C'est Balian d'Ybelin qui défendit la ville, il livra la ville à Saladin en échange d'un sauf conduit pour quitter la Terre Sainte et contre la promesse faite par Saladin d'épargner les habitants de Jérusalem.


Siège de Jérusalem, photos du film Kingdom of Heaven de Ridley Scott

C'est de Tyr que vint la contre-attaque. Conrad de Montferrat, un homme énergique et résolu, oncle de Baudouin V, y avait débarqué en juillet 1187, mit la ville en état de défense, et repoussa les attaques de Saladin. Pour contrebalancer cette réaction, Saladin délivra Guy de Lusignan, mais Conrad refusa à ce dernier l'entrée de Tyr.

1187 : Royaume latin réduit à Tyr

1189 : Début du siège d'Acre

Tandis que Conrad épousait Isabelle de Jérusalem pour faire valoir des droits au trône, Guy de Lusignan se mit à assiéger Acre. Ce siège dura deux ans, les Francs de Lusignan se retrouvant à leur tour assiégés par une armée de secours de Saladin, et en proie à la rivalité entre partisans de Guy et partisans de Conrad.


Citerne byzantine

1185-1204 : Effondrement de l'empire Byzantin.

À l'Est, les turcs violèrent les frontières de l'empire, érodant graduellement le contrôle qu'exerçait Byzance sur l'Asie mineure. Dans le même temps, à l'Ouest, les serbes et les hongrois rompirent définitivement avec l'empire, alors qu'en Bulgarie, la pression fiscale des Anges provoquait une rébellion valaquo-bulgare en 1185. Cette révolte conduisit à l'établissement du Second empire bulgare sur des territoires vitaux pour la sécurité de l'empire dans les Balkans. Kaloyan de Bulgarie annexa plusieurs cités importantes, alors que les Anges consumaient le trésor public en palais et jardins, et tentaient de résoudre la crise par des moyens diplomatiques. L'autorité de Byzance en sortit sévèrement amoindrie, et l'absence de pouvoir au centre de l'empire encouragea sa dislocation, alors que les provinces prirent l'habitude de se tourner vers des puissants locaux pour assurer leur protection. Ceci réduisit d'autant plus les ressources nécessaires à l'empire et son armée, que de larges régions s'émancipèrent de l'autorité du pouvoir central.

1189-1192 : Troisième croisade. Richard Coeur de Lion et Philippe-Auguste. Acre est reconquise par le roi Richard Cour-de-Lion durant la troisième croisade en juillet 1191.

Jérusalem ne sera pas reprise, mais le royaume garda le nom de royaume de Jérusalem, et son siège fut installé à Saint-Jean-d'Acre.

1197 : Dans les Balkans, les Bulgares recouvraient leur indépendance, infligeant plusieurs défaites aux Byzantins, et Kalojean fondait définitivement la grandeur du second empire bulgare

Après la mort de Manuel Comnène (1180), les usurpateurs se succédèrent sur le trône, tous incapables de faire face aux dangers qui menacent l'empire.

Les Serbes d'Etienne Némanya (1163) s'émancipaient également. Et le Saint-Siège favorisait ouvertement ces séparatismes.

Les revendications de Barberousse et d'Henri VI, héritiers des Normands (1194), étaient peut-être plus humiliantes que dangereuses. A l'intérieur, les Vénitiens accroissaient leurs exigences auxquelles on n'avait guère les moyens de résister qu'en accordant des privilèges aussi exorbitants aux autres cités italiennes. L'hostilité populaire aux latins se traduisait en rixes violentes. Inquiets, les vénitiens en vinrent à l'idée de conquérir l'empire. L'occasion de la réaliser leur fut offerte lors de la 4ème croisade.

1202-1204 : 4ème croisade. Les croisés prennent Constantinople. Naissance de l'Empire latin de Constantinople


Les croisés prenant constantinople

Un prétendant byzantin venait de lui demander son appui. Le doge Dandolo, malgré les protestations et l'hésitation de beaucoup de Croisés, décida leurs chef à marcher sur Constantinople où la haine des latins fit l'unanimité. Il fallut prendre la ville d'assaut (1203). En butte à l'hostilité générale, le nouvel empereur fut bientôt renversé et tué. Les Croisés, après un nouvel assaut suivi d'odieux excès, décidèrent la fondation d'un empire latin.

Les Vénitiens et les seigneurs croisés se partagèrent l'essentiel de l'empire byzantin selon un traité conclu entre les deux parties ; ce fut la naissance de l'Empire latin de Constantinople.

Boniface ne fut pas élu empereur, bien que de nombreux croisés le considérassent comme tel ; les Vénitiens le pensaient trop prôche de l'ancien empire à cause du mariage de son frère, et installèrent le franc Baudouin VI de Hainaut (Baudouin IX de Flandres) sur le trône.

1204 : Création de nouveau royaumes

Boniface fonde le royaume de Thessalonique, un État vassal du nouvel Empire latin. Marco Sanudo, un Vénitien fonda le duché de Naxos dans la Mer Égée, avec l'aval de la République qui se constitua un vaste empire colonial constitué de comptoirs situés tout le long de la voie maritime entre Venise et Constantinople.

L'empire latin de Constantinople est un État éphémère fondé sur le territoire de l'Empire byzantin suite à la quatrième croisade et la chute de Constantinople aux mains des Latins. Il dure jusqu'en 1261, année de la reconquête de la ville par Michel Paléologue, qui restaure l'Empire byzantin.

1204-1258 : Les Lascaris de Nicée restaurent l'empire

Kalojan, roi des bulgares, organise en 1205-1206 le siège puis le massacre de Philippopoli, au cours duquel l'archevêque est massacré, les notables écorchés vifs ou décapités, la ville rasée et réduite en cendres ; il s'empare ensuite d'Arcadiopolis, puis de Visoï, où il massacre toute la population.

Les exactions des Bulgares entraînent en Europe un ralliement aux Latins. Henri de Flandre peut conquérir le Dimot et, le 20 août 1206, il est couronné empereur à Constantinople. Il repart ensuite en expédition contre les Bulgares. Au printemps 1207, les Bulgares assiègent Andrinople : également harcelé par les Grecs en Asie, Henri de Flandre parvient tout de même à libérer la ville.

8 octobre 1207 : Kalojan meurt devant Andrinople, probablement assassiné par l'un de ses hommes.

Novembre 1208 : Henri conclut une trève avec les Bulgares et marie une de ses filles à Slav, prince de Bulgarie. Il met à profit ces temps de paix pour se concilier ses anciens ennemis, tâchant de s'allier les Grecs, qu'il rappelle à Constantinople et admet à sa cour.

De 1209 à 1212 : Guerre contre Salonique

Henri de Flandre mène la guerre contre les barons de Salonique : ceux-ci, au décès de Boniface de Montferrat, avaient refusé de lui prêter hommage et avaient proclamé pour suzerain Guillaume de Montferrat ; le 2 mai 1210, le royaume de Salonique est déclaré partie intégrante de l'Empire latin de Constantinople.

1217-1221 : Cinquième croisade

Les armées de la Hongrie, de l'Autriche, et de la Bavière prirent Damiette en Égypte en 1219, mais le légat du pape Pélage Galvani les persuada d'attaquer Le Caire, tandis qu'une inondation du Nil les força à capituler devant les Égyptiens.

Le but était d'envahir et de conquérir une partie du sultanat Ayyoubide d'Égypte afin de pouvoir échanger les territoires conquis contre les anciens territoires du royaume de Jérusalem se trouvant sou contrôle ayyoubides. Malgré la prise de Damiette, cette croisade est un échec, à cause de l'intransigeance du légat Pélage et de sa méconnaissance de la politique locale, ce qui le conduisit à refuser les négociations au bon moment.

Les premières armées croisées à arriver sont celles du roi André II de Hongrie et du duc Léopold VI d'Autriche. Le roi Henri Ier de Chypre les rejoint, et Jean de Brienne, roi de Jérusalem fait réunir son ost. Le conseil de guerre, réuni à Saint-Jean-d'Acre à la fin d'octobre 1217, décide d'attaquer la forteresse du Mont-Thabor que le sultan Al-Adil vient de faire édifier. Forte de deux mille chevaliers, mille sergents à cheval et vingt mille fantassins, l'armée hongroise quitte Acre en direction du Jolan le 3 novembre 1217. Al-Adil, en infériorité numérique et espérant que l'enthousiasme des croisés s'émousse au fur et à mesure que la campagne progresse se dérobe et laisse les croisés piller Beisan. Les Hongrois continuent de piller la région, atteignent le Jourdain, puis retournent à Acre.

Jean de Brienne tire le bilan de ces tentatives en Palestine et comprend que Jérusalem est trop loin des côtes pour qu'une armée qui cherche à s'en emparer soit ravitaillée. De plus, les fortifications de la Ville Sainte sont dans un trop mauvais état, de sorte que si une armée chrétienne s'en empare, elle ne pourra résister à une armée musulmane de secours que très difficilement. Aussi le roi de Jérusalem propose-t-il une autre stratégie, qui consiste à s'emparer d'un port important de l'Egypte, Alexandrie ou Damiette, et d'en négocier l'échange contre Jérusalem.

Contrairement aux autres croisades, peu de chevaliers français la rejoignirent. Nombre d'entre eux menaient déjà la croisade des Albigeois contre les Cathares (considérés comme hérétiques) dans le Sud de la France. D'autres prélat la prêchèrent en Angleterre, dans le Saint-Empire (Olivier de Cologne), en Hongrie

Pour obtenir des secours de l'Occident, Jean de Brienne du royaume de Jérusalem maria en 1225 sa fille Isabelle II à l'Empereur Romain Germanique Frédéric II de Hohenstaufen, lequel l'écarta du trône. Frédéric II, bien qu'ayant réussi à récupérer Jérusalem par traité, mécontenta les barons et la « guerre des Lombards » éclata entre les impériaux et les barons.

Septembre 1227 : Al-Kamil, sultan d'Egypte, s'apprête à combattre son frère, sultan de Damas, mais redoute des traîtrises de la part de ses troupes, ainsi que les bandes kharismiennes. Aussi appelle-t-il à son secours Frédéric II, lui promettant en échange la ville de Jérusalem.

Frédéric II embarque le 28 juin 1228 de Brindisi en direction de la Syrie.

1228-1229 : Croisade de Frédéric II, empereur et Roi de Sicile. La Sixième croisade (1228-1229) : récupération de Jérusalem tenue par Malik Kamil souverain Ayyoubide

L'empereur Frédéric II entre dans la ville le 17 mars et se fait couronner roi de Jérusalem le lendemain. Durant le passé, les alliances entre les Musulmans et les Francs avaient été mal vues par l'opinion islamique, aussi Frédéric II ne cherche pas à froisser les Musulmans lors de son séjour à Jérusalem et confirme le droit aux musulmans d'y pratiquer leur religion, n'hésitant pas à reprocher à un prêtre d'avoir pénétré sans autorisation dans la mosquée principale. Qu'il soit réellement irrité par les attaques de Gérold ou qu'il se sert de ces querelles comme prétexte, il quitte Jérusalem au bout de trois jours sans avoir pris le temps de relever les murailles de la ville, la laissant à la merci du premier pillard venu

Peu après le départ de Frédéric II (en 1229), la guerre éclate entre les barons de Terre Sainte et les officiers et partisans impériaux et dure jusqu'en 1243. A l'issue de l'élimination du parti impérial, les barons se diviseront en plusieurs factions et partageront le pouvoir avec d'autres groupes : les Templiers, les Hospitaliers, les Gémois, les Vénitiens, les Pisans, . Chacun de ces groupes a sa propre politique intérieure et extérieure, parfois en conflit avec celle d'une autre groupe, et l'absence d'un roi, puis le refus de se doter d'une régence forte, empêcheront l'existence d'un pouvoir central capable d'arbitrer les litiges.

1229 : la couronne de l'empire latin de Jérusalem est proposée à Jean de Brienne, ancien roi de Jérusalem. Il devient empereur associé à Baudouin II.


Asie Mineure en 1230

Ce n'est qu'en 1232 que les barons l'emportèrent, ne laissant aux impériaux que la ville de Tyr qui fut prise en 1243. Tout en maintenant la fiction des rois Hohenstaufen, les barons organisèrent un gouvernement collégial, dirigé par Jean d'Ibelin, puis par son fils Balian, mais l'anarchie s'installa.

1235 : Jean III Doukas Vatatzès, empereur de Nicée, allié aux Bulgares d'Ivan Asen II, assiège sans succès Constantinople défendue par Jean de Brienne avec l'appui d'une escadre vénitienne, mais réussit à reconquérir la Thrace et la Macédoine.

1245 : l'Empire, réduit à la seule ville de Constantinople, est au bord de la faillite financière.

1250 : Mort de Frédéric II. Avènement des sultans mamelouks en Egypte. Perte définitive de Jérusalem par les latins.

1248-1254 : Septième croisade

Louis IX de France fit une croisade sans succès en Égypte, et en Syrie en 1248-1254

Coté musulman pendant ces 6 années de croisade, le pouvoir change plusieurs fois de mains pour finalement échouer entre les mains des sultans mamelouks.

Les croisades sont, pour les Byzantins, les Turcs et les Arabes, de véritables "invasions barbares", qui s'abattaient sur leurs pays, à l'époque plus urbanisés et policés que les royaumes féodaux ouest-européens. Elles ont contribué à semer une haine durable entre chrétiens (catholiques et orthodoxes), et entre chrétiens et musulmans. Après les croisades, les catholiques ne purent plus, durant cinq siècles, faire le pèlerinage de Jérusalem.

1258-1453 : dynastie des paléologues


Emblème des Paléologues

1258 : Prise de Bagdad par les Mongols ; fin du khalifat abbasside

1260 : Les Mongols rejetés de Syrie par les Mamelouks

1261 : Les Grecs de Nicée reprennent le contrôle de Constantinople.

Un second siège de Constantinople a lieu en juillet 1261 : Michel Paléologue vainc Guillaume de Villehardouin à Castoria, au cours de l'automne 1259 ; celui-ci doit alors lui céder les principales forteresses de Morée. Le 25 juillet 1261, le général Alexios Stratigopoulos entre dans Constantinople.

Chassés de Constantinople, les Grecs n'en ont pas moins constitué trois États indépendants, soustraits à l'Empire latin de Constantinople et tenus par des dynastes grecs : l'Empire de Nicée, le despotat d'Épire et l'Empire de Trébizonde.


Empire byzantin en 1261

Malgré la restoration de l'empire byzantin en 1261, les Byzantins n'ont plus jamais possédé les mêmes niveaux de prospérité, de territoire et de main-d'oeuvre dont pouvaient disposer les empereurs comnènes et leurs prédécesseurs. En conséquence, la gente militaire était constamment à court de fonds.


Empire byzantin en 1265

Après la mort de Michel VIII Paléologue en 1282, des mercenaires peu fiables comme ceux de la grande Compagnie Catalane vinrent à former une proportion des forces restantes jamais atteinte jusque là.

Dans les derniers siècles d'existence de l'Empire byzantin, les représentations du Christ vont retrouver du réalisme et du volume ; les mosaïques atteindront alors un niveau de détails et de sophistication qui inspire la piété et le recueillement au fidèle, comme sur la mosaïque du Déisis à Sainte-Sophie datant de 1280.


La mosaïque du Déisis à Sainte-Sophie

1291 : Chute d'Acre : disparition des Etats latins de Terre sainte

Le sultan mamelouk Baybars reprenait petit à petit les différentes places fortes du royaume. La dernière place forte franque fut Saint-Jean-d'Acre, qui fut prise le 18 mai 1291.

1328 : Jean Cantacuzène est cousin d'Andronic III Paléologue, qui le crée Grand Domestique, c'est-à-dire chef des armées, ce qui le place en seconde position dans la hiérarchie byzantine. Le 23 mai 1328, il participe à la prise de Constantinople par Andronic III et à la déposition d'Andronic II Paléologue. Il devient alors, en fait, le Premier ministre du nouveau gouvernement, décidant de toutes les nominations et contrôlant les affaires de l'État.

A la mort d'Andronic III, il devient régent de facto de l'Empire, malgré l'absence d'instructions de l'Empereur défunt.

1341 : Réfugié à Didymotika, il s'y fait proclamer Empereur par ses partisans. Le 27 octobre 1341, la noblesse d'Andrinople annoncèrent l'élection de Jean Cantacuzène au trône impérial, provoquant une rébellion populaire. L'insurrection gagna ensuite les principales villes de l'Empire.

1346 : Jean VI Cantacuzène, après le mariage de sa fille avec un souverain ottoman divisa son empire, déjà très réduit, en trois parties: la Thrace avec Byzance, le Péloponnèse (la Morée byzantine) et Thessalonique revenant à la famille des Paléologue.

21 mai 1346 : Jean Cantacuzène confirme sa proclamation comme Empereur en acceptant de recevoir la couronne impériale, à Andrinople, des mains du Patriarche de Jérusalem mais il refuse catégoriquement de faire proclamer son fils Mathieu comme empereur associé. Finalement, le 3 février 1347, il entre à Constantinople.

1351 : Le prince Jean V Paléologue engage une guerre civile contre l'empereur Cantacuzène qui, une fois encore avec l'aide des Ottomans, remporte la victoire.

La rupture de l'alliance entre Ottomans et l'empereur de Byzance provoqua sa ruine. En 1352, Jean V Paléologue recourut à son tour à l'appui d'étranger, celui des Génois.

22 novembre 1354 : Jean V Paléologue entre à Constantinople, où il est acclamé par la foule. Le 1er décembre suivant, il signe avec Jean VI un accord de gouvernement aux termes duquel les deux hommes exercent en commun le pouvoir, tandis que Mathieu Cantacuzène demeurait empereur indépendant d'Andrinople jusqu'à sa mort.

1355 : les Turcs ottomans, qui se sont déjà emparés de la totalité de l'Asie mineure, passent en Europe et s'emparent en quarante ans de la Péninsule des Balkans : Constantinople est encerclée et l'Empire byzantin se réduit à sa capitale, à Trébizonde, à Mistra et à quelques îles de la mer Égée.

1356 : Jean Cantacuzène dut abdiquer devant Jean V.

Dès 1360 : les Ottomans entrèrent en Thrace par Gallipoli et prirent Andrinople (Edirne) en 1362 ; l'Empereur de Byzance était complètement encerclé.

1366 : une expédition envoyée au secours de Byzance par Amédée VI de Savoie cousin de Jean VI Cantacuzène reprit aux Turcs tous leurs territoires en Europe, sauf Gallipoli.

1390 : Premier siège Ottoman de Constantinople

1395 : Second siège Ottoman de Constantinople

25 ou 28 septembre 1396 : Bataille de Nicopolis

Le basileus Manuel II Paléologue et le roi de Hongrie Sigismond Ier, relayés par le pape Boniface IX, demandent l'organisation d'une croisade qui repousserait les forces ottomanes au-delà du Bosphore.

La France et l'Angleterre, qui observent à cette époque une trêve dans les combats de la guerre de Cent Ans, répondent dans un premier temps à l'appel bien qu'en définitive seule la France envoie 10.000 soldats - dont 1000 chevaliers et écuyers - auxquels viennent s'ajouter des troupes d'Allemands, d'Alsaciens, de Tchèques, de Transylvains et de Valaques, ainsi que des Chevaliers Teutoniques menés par leur Grand Prieur Frédéric de Hohenzollern.

1397 : Troisième siège Ottoman de Constantinople

1400 : Quatrième siège Ottoman de Constantinople


L'empire Byzantin réduit à la portion congrue avant sa chute.

1422 : Cinquième siège Ottoman de Constantinople : Murad reconstitua une armée ottomane (appelée Azeb) et partit mettre le siège devant Constantinople qui était à l'origine de ces troubles avec son frère (1422). Murad II s'empara du Péloponnèse et força l'Empereur Manuel II Paléologue à lui payer tribut. Deux ans plus tard Murad lève le siège de Constantinople et signe un traité de paix avec le nouvel Empereur Jean VIII Paléologue.

Constantin XI (ou XII) Paléologue est le dernier empereur byzantin du 31 octobre 1448 au 29 mai 1453 et par conséquent le dernier Empereur Romain de l'Histoire, au terme de presque 1500 ans pendant lesquels le titre fut porté.

L'empire byzantin, au faîte de sa puissance sous Constantin le Grand, fut un modèle d'Etat bureaucratique et totalitaire. Mais l'histoire retient surtout que sa capitale fut le lieu d'interminables et subtiles controverses théologiques. D'où les « querelles byzantines », ces discussions oiseuses et futiles, dont la plus connue porta sur le sexe des anges. Voilà sans doute une tentation fatale pour notre temps, celle que l'on pourrait nommer " la tentation de Byzance ", celle de ne pas regarder là où il faut, au moment où il le faut, celle de confondre l'essentiel et l'accessoire. La tradition veut, en effet, que les Byzantins, alors que les armées turques resserraient leur étau sur la deuxième Rome, disputaient du sexe des anges

1453 : Sixième et dernier siège Ottoman : prise et Chute de Constantinople (voir La chute de Constantinople)

À la chute de Constantinople en 1453, l'armée byzantine s'élevait à environ 7 000 hommes, dont 2 000 étaient des mercenaires étrangers. Les chances étaient quasiment inexistantes contre les 85.000 troupes ottomanes qui siégaient la ville. Les Byzantins réussirent pendant un temps à retenir la troisième attaque des Janissaires de l'élite du Sultan, mais un général génois chargé de la défense, Giovanni Giustiniani, fut grièvement blessé pendant l'attaque, et son évacuation, le long des remparts, causa une panique dans les rangs des défenseurs. Certains historiens suggèrent que la porte Kerkoporta, de la section des Blachernae, était déverrouillée, et que les Ottomans ont fini par découvrir cette erreur. Les Ottomans s'y ruèrent. L'empereur Constantin XII guida lui-même la dernière défense de la ville, et jetant de côté ses insignes royaux, il plongea tête la première sur les Ottomans qui chargeaient, et périt durant la bataille qui s'ensuivit, sur la rue, avec ses soldats.

La chute de la capitale signifiait la fin de l'empire byzantin. L'armée byzantine, dernier descendant de la Légion romaine, n'existait plus.

Les Paléologues furent les derniers souverains byzantins régnants, puisque l'Empire de Trébizonde survécut huit ans à la chute de Constantinople - Trébizonde tomba aux mains des Turcs en 1461. Leurs descendants régnèrent sur les principautés roumaines de Moldavie et Valachie ; d'autres émigrèrent en Italie, et une branche cadette obtint par mariage le marquisat de Montferrat.



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