Béliers

Parmi les armes de siège, figure le bélier. Poutre en bois souvent recouverte par un "capuchon" ou cerclage métallique sur sa partie active, elle est parfois protégée par un abris en bois permettant de limiter les risques pour les soldats chargés de l'actionner. Le tout est suspendu à une charpente par des cordages ou des chaînes ou encore monté sur une glissière.
Il servait à défoncer les lourdes portes défendant l'accès aux villes et forteresses assiégées, ils permettait de s'attaquer aux murs des remparts les moins bien protégées.

La première étape, constante dans les techniques d'attaque de place forte au moyen-âge, consistait alors à combler les fossés qui protégeaient les murailles défensives. La principale manoeuvre des défenseurs était alors de projeter sur les assaillants tout ce dont ils pouvaient se débarrasser : plutôt des pierres, des détritus, des excréments que de l'huile bouillante qui pouvait être utilisée ... L'imaginaire collectif et notre enseignement scolaire a souvent contribué à nous faire croire que l'huile bouillante constituait la principale arme des défenseurs. En fait, un état de défense de place forte exigeait une extrême rigueur dans la gestion des ressources disponibles. L'eau, l'huile pouvaient devenir denrée rare. De plus le temps de chauffage n'était guère compatible avec les impératifs de défense.

En revanche, et c'est tout l'intérêt de protéger ce type de construction temporaire grâce à une solide charpente sur roues, couverte de matériaux peu inflammables (fumier, terre, herbe verte, peaux fraîchement écorchées) et copieusement arrosés, il était fréquent de jeter des bottes de paille enflammées depuis les hourds protégeant les murs.

Une dizaine d'hommes étaient nécessaires au minimum pour manoeuvrer le bélier.

Pour s'avancer jusqu'aux portes ou aux murailles, les assaillants s'abritaient sous une construction mobile, recouverte de matériaux peu inflammables, appelé chat ou chatte.
Ce système d'abris en bois et peaux de bête pouvait aussi servir de protection pour des sapeurs, dont la mission consistait tout simplement à détruire les murailles en creusant des galeries sous les fondations de celles-ci.


Images

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Belier, chateau de Gilles de Rais, a Tiffauges (photo R. Beffeyte)(tire du livre de R. Beffeyte).jpg
Belier, chateau de Gilles de Rais, a Tiffauges (photo R. Beffeyte)(tire du livre de R. Beffeyte).jpg

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