Tour / Beffroi / Sambuque / Hélépole / Truie / Tour roulante
Essentiellement un échafaudage en bois, trés solide, pouvant supporter des charges considérables, et qui a, en général, la forme d'une tour. Il fut utilisé d'abord comme machine de guerre, dans l'attaque des remparts. Un dispositif d'abattant permettait aux archers d'assaillir facilement les défenseurs qui se trouvaient sur le rempart.
Cet engin d'assaut est connu depuis l'Antiquité sous des noms divers selon sa forme : sambuque, hélépole, truie, tour roulante, etc.
I1 s'agit avec cette tour, souvent énorme, d'attaquer la forteresse au sommet des murailles et de s'y introduire. Le beffroi peut être de construction simple, et comporte alors un pont-levis à son sommet. Une série de plates-formes permet à une centaine d'archers et d'arbalétriers de se tenir prêts à l'investissement de la place.
Ces machines sont amenées au pied des murailles par un système de mouflage.
Le beffroi devient une véritable « forteresse roulante » lorsque les ingénieurs y adjoignent un bélier à la base, et un trébuchet installé au sommet, telle la « truie » construite à La Réole en 1324 par Charles de Valois, puis prise par le duc d'Anjou lors du siège de cette ville en 1373 : cent hommes pouvaient se placer à l'intérieur et elle lançait de grosses pierres. Elle fut louée par Duguesclin en 1377 pour assiéger Bergerac puis vendue sans doute en 1474 - aux Génois qui assiégeaient Chypre. Un chroniqueur rapporte les combats lors du siège de Kéryneia : « Par la terre, on apporta une machine de guerre appelée truie comme la femelle du sanglier - à trois étages ainsi que trois autres machines avec lesquelles ils combattirent vioIemment. La première machine était une forteresse de bois à trois stages. A l'intérieur il y avait un bélier et, avec tous ces instruments là, elle pouvait percer les remparts de la forteresse... »
Au XlVe siècle, Vigevano, dans son « Traité militaire », dessine un char d'assaut » sur roues. Texte de Renaud Beffeyte
Tour d'assaut d'au moins 9 mètres de haut (sa taille dépend de la hauteur de l'enceinte assiégées) comportant un pont-levis à son sommet. Ce peut être une forteresse roulante, abritant une centaine d'archers sur plusieurs étages. Cet engin, sur roues, peut être amené au pied des murailles par un système de mouflage(*).