Le complexe de Santa Chiara, basilique et monastère, fut construit au début du XIV° siècle, sur des ruines thermales romaines du Ier siècle, sous le roi Roberto d'Angio et la reine Sancia di Maiorca. De style gothique, l'église est cependant remaniée à l'époque baroque par Domenico Antonio Vaccaro et conserve mobiliers et oeuvres d'art du XVII° siècle. Un escalier fermé au public relie celle-ci au couvent. Le musée de Santa Chiara raconte l'histoire de ce complexe, sa construction, passant de l'archéologie aux reliquaires.
Si le monastère est bâti en 1310 sur ordre du roi Robert d’Anjou, un tremblement de terre (1456) obligera à le reconstruire entièrement. C’est chose faite dans la seconde moitié du XVIIIe siècle sous la direction de l’architecte Domenico Vaccaro, qui opte pour le baroque. Notez le beau portail en marbre polychrome embelli de frises sculptées. Nef dépouillée et flanquée de chapelles latérales pour la plupart du XIVe et du XVe siècle. Parmi les nombreux sarcophages du presbytère, voir celui de Marie de Valois réalisé par Camaiano au XIVe siècle. Derrière le chœur, admirez la sépulture de Robert Ier d’Anjou et ses vertus (XIVe). Le cloître des carmélites (entrée par la via Santa Chiara), quant à lui, est recouvert de majolique. De forme rectangulaire, long de 82 m et large de 78 m, 64 pilastres peints sur céramique en rythment l’espace. Les diverses scènes illustrent la vie quotidienne à l’extérieur du monastère. Notez l’omniprésence des quatre éléments naturels : l’air, l’eau, le feu et la terre. Un couple de paons entouré d’anges symbolise le triomphe de l’air. Neptune, dieu des océans, accompagné des tritons et autres néréides porteuses de corail et de fruits de mer, représente l’univers aquatique. Les deux femmes, présentes dans le carrosse conduit par quatre cavaliers, se veulent une allégorie de la terre. Elles se transforment d’ailleurs en fleurs, image de la fertilité.
Le carrosse attelé à des lions évoque quant à lui le feu, assouvi par un petit enfant qui verse de l’eau dans la gueule des animaux. La partie nord du cloître abritait autrefois le cimetière. On accède depuis là à l’escalier saint construit au cours des dernières années du XVIe siècle.
A voir: Le grand portail gothique de la façade, ses arcades et sa rosace, les stucs et fresques de la voûte, les tombes des familles nobles napolitaines qui se trouvent dans les chapelles, ainsi que les nombreux tableaux. Les trois kiosques, dont celui des Clarisses, décoré de fresques représentant des scènes mythologiques et de paysages. Une des deux fontaines possède des lions du XIV° siècle. Quand au musée il montre les thermes découvertes sous l'église, ainsi que des objets en marbre, bois et céramique, statues, reliquaires, et fresques dont celle de la vie et le martyr de Santa Caterina d'Alessandria de Giovanni et Pacio Bertini, du XIV° siècle.