Vitry sur Loire - Eglise romane
Eglise de Vitry-sur-Loire
L'église de Vitry-sur-Loire a conservé de l'époque romane le transept, l'abside et les absidioles. La nef a été restaurée au XIXème siècle et au début du XXème siècle, ainsi que le clocher. Elle est placée sous le vocable de l'Assomption de la Vierge, dont la fête est célébrée le 15 août.Historique
Du point de vue étymologique, le nom de Vitry correspond à un nom d'homme « Victorinus » ou à une racine hydronymique « Wis-ara » que l'on retrouve dans la Vézère.Sur le plan hagiographique, la croyance en l'Assomption de la Vierge Marie, élevée au Ciel après sa mort, a mis longtemps à s'imposer. C'est seulement en 1950 que sera proclamé le dogme de l'Assomption de la Vierge, par le Pape Pie XII. L'iconographie de l'Assomption est riche : en Occident, on représente plus volontiers l'Assomption corporelle de Marie qui monte au ciel, portée par des anges.
Avant la Révolution française, la paroisse de Vitry était à la collation de l'évêque d'Autun. L'église était située dans la cour du vieux château. C'était la troisième baronnie de la Bourgogne, possédée au Xlllème siècle par les la Trimouille, ensuite par les Saulx Tavannes.
Lors des visites pastorales à l'église de Vitry aux XVIIe et XVIIIe siècles, les évêques dressèrent des procès verbaux dans lesquels l'église était succinctement décrite. En 1671 « il y a une chapelle de sainte Barbe appartenant au seigneur de Vitry en très mauvais état » et « point de sacristie » ; En 1729, l'édifice religieux était un « sanctuaire voûté, propre et éclairé ; nef ni voûtée, ni lambrissée ; belle charpente ; bon état général ; statues de saint Roch et saint Vincent ; clocher sur le choeur réparé depuis quelques années ». De 1793 à novembre 1803, le culte cessa à Vitry car le dernier desservant avait renoncé à ses fonctions ecclésiastiques. L'église devint, dit-on, le lieu de « toute sorte d'orgies, de danse, d'ivrognerie » qui attirait bon nombre d'habitants. Les statues étaient systématiquement brisées.
Les restaurations
L'église fut soigneusement restaurée tout au long des XIXe et XXe siècle. D'importants travaux débutèrent à partir de 1912. Par arrêté du Ministère des Beaux-Arts en date du 31 août 1936, l'église de Vitry a été inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Les restaurations les plus importantes furent, par la suite, réalisées à partir de 1990. Elles prévoyaient la reprise des murs extérieurs, la modification de la couverture des absides, la reprise générale des couvertures et le drainage tout autour de l'église.Description : à l'intérieur
L'église de Vitry comporte une nef unique, un transept saillant, et une abside en hémicycle flanquée de deux absidioles semi-circulaires. La nef, très élevée est couverte d'un plafond en bois en cintre brisé ayant la forme d'une carène de navire renversée. Une corniche moulurée court tout le long de la nef. La croisée du transept est voûtée par une belle coupole octogonale sur trompes; elle est délimitée par quatre arcs en plein cintre. L'abside et les absidioles sont voûtées en cul-de-four.La nef communique avec le transept par une série de trois arcs romans en plein cintre. De part et d'autre de l'arc central, on observe deux arcades latérales plus étroites qui forment ce que les historiens de l'art appellent le « passage bérichon ». Le choeur est éclairé par de petites fenêtres romanes en plein cintre, alors que la nef est ajourée par des fenêtres en plein cintre qui ont été agrandies. Une simple fenêtre en plein cintre perce le mur pignon au-dessus du portail d'entrée.
Description : à l'extérieur
La façade est très simple et sans ornementation. Le portail principal comporte un linteau droit à accolade que l'on peut dater du XVème siècle. La toiture de la nef est très haute et de forte pente. Elle est couverte de tuiles plates. La partie romane, transept, et chevet est couverte de tuiles creuses. Le clocher, de plan octogonal, a été fortement remanié, et malheureusement cimenté à une période récente. Il comporte un seul étage de baies en plein cintre, sur chacune des faces. Il est surmonté d'une flèche octogonale couverte d'ardoises. Deux contreforts à glacis épaulent le chevet.Le mobilier
La statuaire en plâtre polychrome, de style Saint-Sulpice, a été l'objet d'une récente restauration. Elle est très colorée. Elle représente quelques-uns des saints les plus vénérés par la piété populaire: sainte Thérèse de Lisieux, saint Vincent patron des vignerons, le curé d'Ars, sainte Philomène, sainte Jeanne d'Arc, saint Joseph, et une Vierge Reine à l'Enfant.On remarquera le confessionnal qui représente un beau travail d'ébénisterie. Le bénitier est également de belle facture. Le chemin de croix, en bois peint, a également été restauré. Un seul vitrail historié figure la Vierge Marie, patronne de la paroisse.
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