Eglise romane
Situation générale - Historique
L'église primitive a disparu à la fin du XIème siècle pour faire place à l'église actuelle, placée sous le vocable de Saint Pourçain et dépendant avec la cure du prieuré bénédictin de Souvigny
En 1097, lors de son passage à Souvigny, le pape Urbain II confirme par une bulle, la possession de l'église à Bernard, quatrième prieur de Souvigny. Cette possession fut confirmée une seconde fois, le 20 février 1152, par une bulle du pape Eugène III.
Fermée à la Révolution, elle fut rendue au culte en 1852 et classée M.H. par arrêté du 7 août 1919.
Aspect extérieur
L'église actuelle est construite en grés gris de Bourbon, en grés rouge et en calcaire à phryganes. Elle se composait à l'origine d'une nef à charpente apparente, flanquée au sud d'un clocher carré, du choeur et d'une abside.
Sa forme allongée et étroite, sans transept, avec un choeur plus étroit que la nef, n'est pas sans rappeler les églises rurales du Berry.
Elle fut remaniée à la fin du XIIème siècle - début du XIIIème la chapelle sud date du XVème la chapelle nord est du milieu du XIXème. La sacristie date du XVème ou XVIème siècle, enfin l'abside fut restaurée en 1886. (voir plan)
Le clocher carré à deux étages comprend sur chaque face, au 1er étage, trois arcs aveugles portés par des colonnettes et des pilastres d'angles; au second étage, trois baies plus étroites séparées par des colonnes jumelles.
La porte trilobée est là pour rappeler que Marigny se trouvait sur la route de Saint Jacques de Compostelle. Percée dans le pignon de façade, elle est encadrée d'un avantcorps surmonté d'un glacis porté par huit corbeaux à têtes d'homme ou d'animaux. Elle s'ouvre dans un embrasement formé de quatre colonnes en retrait.
Trois archivoltes moulurées retombent sur un pied-droit pour la plus extérieure, et les deux autres, sur des colonnes à base romane et aux chapiteaux ornés de feuillages et de têtes grossièrement sculptées.
Description intérieure
Un cordon formé d'un boudin et d'une gorge entoure l'archivolte extérieure. Les piedsdroits intérieurs reçoivent de chaque côté, l'extrémité d'une dalle trilobée en grés jaune de Bourbon, qui faisait office de tympan. Cette dalle a été placée au XII siècle, lors du remaniement de l'édifice.
Les impostes des pieds-droits intérieurs présentent à droite et à gauche de la porte,
- d'une part, un homme levant les bras et à la virilité si prononcée qu'on a cru devoir le mutiler, le XIXème siècle étant exigeant des convenances de la forme,
- d'autre part, un griffon.
Ces deux sculptures symbolisent la trahison et le désenchantement qui suivent les voluptés du monde.
Les contours des lobes de la dalle sont garnis d'un boudin et d'un cordon de fleurette (quatre feuilles) ; les pendeloques sont terminées par une tête d'ange et une tête de bouc symbolisant le bien et le mal.
Le pignon est surmonté d'une croix de pierre avec son pied, une tête d'homme. II s'agirait de la tête d'Adam vraisemblablement car, selon la tradition, le corps d'Adam reposerait sur le Mont du Calvaire, au pied de la Croix.
La nef actuelle est partagée de chaque côté en trois travées et demie. Ces arcarures, construites lors du remaniement du XIIIème siècle, avaient pour but de renforcer les murs de la nef lorsqu'elle fut voûtée en berceau brisé. Cette voûte est soutenue par des doubleaux correspondants à des colonnes engagées élevées entre chaque arcade. Les chapiteaux portent des crochets de feuillages. Un cordon torique souligne la naissance du berceau.
Trois fenêtres en plein cintre, fortement ébrasées à l'intérieur, perçaient chaque travée de chaque côté. Celles de la première travée ont été bouchées depuis. Celle de la troisième travée sud est aveugle, puisque appuyée au mur du clocher.
On remarque dans la demi-travée nord, une fenêtre nettement plus basse. II est probable qu'au cours de la période de construction, c'était le fond de la nef qui constituait le chevet rectangulaire provisoire, l'autel étant ainsi éclairé par cette fenêtre plus basse. II est vraisemblable que la même fenêtre existait dans la demi-travée sud, mais a disparu lors de la construction de la sacristie.
De plus, la position de la piscine (petite niche creusée dans le mur) dans le mur latéral sud semble confirmer la position de l'autel provisoire.
La travée du choeur, couverte d'un berceau brisé, s'ouvre sur la nef par un arc triomphal en plein cintre et plus large en haut qu'en bas.
Les chapelles latérales s'ouvrent sur le choeur par des arcs brisés, percés postérieurement. Dans la chapelle Nord se trouvent des peintures .
L'abside a conservé les petites niches anciennes ou «arnaria», creusées dans le mur et servant alors de tabernacle et d'armoire pour le service de l'autel. La voûte en cul de four a été refaite en 1886.
La seule statue intéressante est Sainte Madeleine en grés d'Appremont de 80 cm de hauteur, datant du XVème et retrouvée dans un champ voisin de l'église à laquelle il servait de cimetière. La statue tient dans ses mains un vase à parfum.
Château de Marigny
Le château de Marigny est situé sur la commune de Marigny en Saône-et-Loire, au sommet d'une colline au sud du village. Il fait l’objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis juillet 1990 et d'un classement au même titre depuis février 1996.Le château d'origine date du début du XIIe siècle ; il n'en reste que le donjon.
Des bâtiments d'habitations ont été ajoutés au XIXe siècle.
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