Gilly-sur-Loire : Eglise romane
Historique de l'église de Gilly-sur-Loire
par Nicolas Johnson FergusonLe petit village de Gilly-sur-Loire, perché sur un rocher de porphyre qui surplombe la Loire, date de l’époque des romains qui ont construit une traversée de la Loire à ce point et qui ont par la suite exploité les carrières de marbre se trouvant à proximité.
L’église de Gilly date du XIème siècle bien qu’il n’y ait pas de documents pour situer la date de construction. Elle est néanmoins l’une des plus anciennes églises de la région.
De style roman, nous savons peu de son histoire car les plus anciens documents communaux datent de 1565.
Entre 1574 et 1791, Gilly a compté 9 curés. Le curé décédé en 1791 ne fut pas remplacé durant la Révolution. Les deux paroisses de Fontête et Aupont, cependant ont continué à célébrer la messe en secret.
On connaît quelques détails de son histoire :
Par exemple, Dame Françoise, veuve de Fontête donna 450 louis d’or pour que la chapelle Saint Georges soit restaurée en vue d’y installer sa sépulture.
Durant la révolution, le mobilier de l’église fut vendu aux enchères sur la place publique et en 1802, les trois paroisses Gilly, Fontête et Aupont furent regroupées en une seule : Gilly-sur-Loire.
Durant de courtes périodes entre 1802 et 1804 il y eut un curé mais de 1805 à 1822, il n’y en eut plus.
En 1822, les deux églises de Fontête et Aupont furent vendues.
Celle de Fontête est devenue un entrepôt à fromages , celle d’Aupont la maison Lazzarini et le cimetière un jardin potager.
L’église était orientée selon la coutume universelle du Moyen Age, avec l’autel à l’est pour que le prêtre célébrant la messe soit face à la Terre Sainte.
En 1876 , le chœur fut enlevé et l’autel installé à l’ouest. dans un même temps, la surface intérieure est passée de 120 m² à 240 m².
Une chapelle et une sacristie furent rajoutées sur le côté sud, face à la Loire et en 1877 , l’entrée actuelle fut construite.
L’autel principal est en marbre gris de Gilly avec des veines blanches et rouges. Il date de 1781 et est de style Louis XV.
Le tabernacle de style Louis XIV vient de l’église de Fontête ; il fut enlevé de l’église pour être sauvé du pillage et après le Concordat fut offert à l’église de Gilly.
Dans le clocher il y a trois cloches : la première en LA bémol est la cloche d’origine de Gilly, la deuxième en MI bémol vient de l’église de Fontête, un don de la famille Fontête, la troisième, en LA bémol provient de l’église d’Aupont.
Texte réalisé d’après le livre « Gilly sur Loire et Sommery »
de M.N. Johnson-Ferguson éd. SAPL France
L'Eglise de Gilly-sur-Loire
L'église de Gilly-sur-Loire a conservé de l'époque romane le clocher en façade; le reste de l'édifice a été profondément restauré en 1876 et en 1903. Elle est placée sous le vocable de sainte Anne, mère de la Vierge, dont la fête est célébrée le 26 juillet.Historique
Du point de vue étymologique, Gilly proviendrait d'un nom propre gallo-romain mal attesté "Gilius". Du point de vue hagiographique, aucun texte du Nouveau Testament ne mentionne le nom de sainte Anne, mère de la Vierge. Elle apparaît pour la première fois dans le proto-évangile de Jacques, évangile apocryphe du IIème siècle. La tradition appelle Joachim et Anne, les parents de la Vierge. Les circonstances de sa maternité tardive sont empruntées à l'Ancien Testament et à l'histoire d'Anne, mère de Samuel. Le culte de sainte Anne apparaît déjà au VIème siècle dans certaines liturgies orientales et en Occident depuis le VIIIème siècle, sans être généralisé avant le XIVème siècle. Sainte Anne est souvent représentée apprenant à lire à sa fille dans la Bible, ou bien en saluant saint Joachim à la porte dorée.Avant la Révolution française, la paroisse de Gilly était sous le vocable de saint Agnan, et était à la collation de l'évêque d'Autun. Le curé était le seul décimateur. Le seigneur du clocher était M. Fontête de Sommery, co-seigneur de Chavance avec le marquis de Saint-Aubin. II y avait une carrière de marbre gris et rouge. II existait un apport très fréquenté le jour de saint Anne, établi depuis plus de 150 ans, à l'occasion de la grêle qui avait ravagé le pays pendant plusieurs années.
Les restaurations du 19ème siècle
Dès 1836, des travaux de réfection de la charpente et la couverture furent entrepris. En 1845, le terrain sur lequel était construit l'église s'éboulait. Un mur de soutènement fut construit. Un autre mur fut construit au début des années 1850 sur l'une des faces latérales de l'église.A partir de 1875, l'église de Gilly fut agrandie et profondément remaniée. Ces remaniements furent complétés en 1903 par des travaux de réfection de la toiture de la nef, de la charpente et des enduits des murs.
Description : à L'intérieur
L'église de Gilly comporte une nef unique, un transept saillant, une travée de choeur que prolonge une abside en hémicycle. Le clocher, flanqué de deux croisillons, est à l'est et fait, aujourd'hui, office de clocher-porche ; d'aspect massif à la base (l'étage du beffroi est en retrait et paraît postérieur), il représente le vestige d'un édifice antérieur qui a été désorienté.La nef unique est couverte d'un plafond en lambris; la croisée du transept est voûtée en berceau plein cintre comme les croisillons, l'abside est éclairée par trois baies en plein cintre.
L'abside est voûtée en cul-de-four. La nef communique avec le choeur et les bras du transept par un arc en plein cintre. La nef est éclairée par de grandes baies en plein cintre, de style néo-roman. La travée sous le clocher est voûtée en berceau transversal plein cintre ; l'arc oriental, en plein cintre également, porté sur des consoles moulurées, représente l'entrée de l'ancienne abside.
A l'intérieur de l'église, une inscription peinte au-dessus de la porte latérale, rappelait la restauration conduite en 1935-1936; mais les vitraux en dalles de verres multicolores, tous abstraits, à l'exception de ceux des croisillons (Assomption de la Vierge et sainte Anne ?) réalisés par CI. Bertrand de Sermesse sur des cartons de Michel Bouillot sont plus récents : 1967 pour les vitraux historiés. Dans le croisillon méridional figure, au-dessus de la porte de la sacristie, une inscription en caractères Renaissance, gravée sur une plaque de marbre, rappelant l'ancien vocable de la paroisse: Saint Agnan (Sancto Amano Sacrum).
Description : à l'extérieur
Le clocher, lourd et massif, est en façade. II apparaît plus ancien que le reste de l'édifice. Monté en petit appareil, de plan carré, il comporte un seul étage de baies en plein cintre, sur chacune des faces. Il est surmonté d'une pyramide à quatre pans, couverte d'ardoises. Le portail principal est très simple. Il s'agit d'une porte en bois encadrée par une archivolte en plein cintre. Le tympan est remplacé par un vitrail de facture moderne. Des contreforts à glacis épaulent la façade, ainsi que l'abside. Des modillons soutiennent les corniches.Le mobilier
La statuaire en plâtre polychrome, de style Saint-Sulpice, est peu abondante. Elle représente néanmoins quelques uns des saints les plus vénérés de la piété populaire: on retrouve sainte Marguerite-Marie Alacoque, saint Antoine de Padoue, le Sacré-Coaur, Notre-Dame de Lourdes, saint Vincent, sainte Thérèse de Lisieux, sainte Anne, patronne de la paroisse, enseignant la Vierge Marie enfant, et sainte Jeanne d'Arc.On notera la présence de trois statues en bois, l'une en bois polychrome figurant une Vierge Reine à l'Enfant du début du XIXème siècle, l'autre en bois doré représentant saint Joseph, également du début du XIXème siècle, et enfn, la dernière figurant un crucifix en bois polychrome. Un magnifique autel de forme galbée, du XVlllème siècle, orne le choeur Le tabernacle, en bois polychrome, est richement sculpté. Les vitraux, très colorés, sont de facture moderne. Celui placé au-dessus de la porte d'entrée figure Moïse devant le buisson ardent.
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