La cathédrale Notre-Dame est située en plein centre de Paris, et pour cause, c'est son parvis qui a été choisi pour définir le kilomètre zéro parisien. Elle est l'un des monuments les plus incontournables de la capitale : elle peut se visiter sous tous les aspects : au sous-sol se trouvent sa crypte et son musée, au rez-de-chaussée, c'est l'intérieur de la cathédrale que vous pouvez admirer et enfin, si vous avez un peu de courage et de bonnes jambes, vous pourrez gravir ses tours et avoir ainsi une vue extraordinaire sur le coeur historique de Paris.
Histoire
Au commencement il y a une île; si certains faits semblent attester de la présence des Celtes au deuxième âge du fer, nul ne sait précisemment qui présida à la fondation de la cité...
Les Druides gaulois fûrent probablement les premiers à choisir cette île pour y célébrer le culte de leurs dieux.
Les romains y édifièrent bien plus tard l'autel de Jupiter (sous le règne de Tibère).
C'est sur cet emplacement que prendra place la basilique Saint-Etienne (fondée par Childebert en 528).
La construction de Notre-Dame débute en 1163, l'évèque Maurice de Sully (avec l'accord de Louis VII), confia au premier maître d'oeuvre - génie resté anonyme - la construction du choeur.
En raison de sa localisation géographique, dans l'une des villes les plus importantes du Royaume de France, bien qu'elle n'en soit pas encore la capitale royale, la cathédrale se doit d'être grandiose : les travaux seront longs.
Il faut attendre presque 20 ans pour que le maître autel soit consacré, que l'ancienne cathédrale soit détruite et que l'on entame la construction de la nef.
La première pierre fut posée par le Pape ALEXANDRE III et le Roi Louis VII. En 1177, le chœur et son double bas-côté étaient terminés ; en 1182, le maître-autel était consacré ; la nef commencée en 1180 était à peu près achevée en 1196.
L'élévation de la façade ne commence que vers 1200 et ne s'achève qu'en 1245 : en 1208, on commence les trois portails de la façade occidentale; en 1245, les tours étaient terminées. L'élargissement du transept et l'achèvemement des deux rosaces Nord et Sud, parmi les plus grandes de toute l'Europe, ne se font qu'entre 1250 et 1270.
De 1230 à 1240, on construisit les chapelles des bas-côtés ; en 1250, celles du croisillon nord, en 1258, celles du croisillon sud ; de 1296 à 1320, celles qui sont, disposées autour du chœur.
Ce monument appartient donc pour la plus grande partie, aux deux premières périodes du style gothique, le « lancéolé » de Philippe Auguste, et le « rayonnant » de St LOUIS.
La construction dura près de 170 années :
Ayant eu à subir quelques outrages durant la Révolution, la cathédrale a été entièrement restaurée de 1845 à 1864 par les architectes Lassus et Viollet-le-Duc. Ce dernier, en quête d'immortalité, n'a pas hésité à représenter son visage sur l'une des statues ornant le fronton de Notre-Dame.
1163-1182 : construction du choeur avec son double bas-côté, sans les chapelles
1185-1196 : construction de la nef, à l'exception des deux premières travées
1208-1225 : construction de la facade occidentale et de la base des tours
1240 : élévation de la tour sud
1245 : élévation de la tour nord
1250 : achèvement des tours
1250-1267 : agrandissement des transepts nord et sud
1235-1250 : construction des chapelles de la nef
1296-1330 : construction des chapelles du chevet
Le transept transversal à été construit en 1250-1267 par Jean de Chelles et Pierre de Montreuil (l'architecte de la Sainte-Chapelle).
Il à été achevé en accord avec les plans originaux.
Le règne de Louis XIV (fin du XVIIe siècle) et de Louis XV a vu des altérations significatives, tel que destruction de tombes et de vitraux.
Durant la Révolution, beaucoup des trésors de la cathédrale fûrent détruits ou pillés. En 1793, les vandales s'en prennent aux pierres elles-mêmes, et détruisent entre autres, les vingt-huit statues des rois de Juda. Après une période de délabrement, un programme de restauration est conduit par l'architecte Viollet-le-Duc en 1845.
Une nouvelle flêche, un nouveau dessin pour la rosace du transept sud, un renouvellement des statues et bas-reliefs, seront les marques malheureusement indélibiles du travail de Viollet-le-Duc.
Le bâtiment n'a plus évolué depuis cette époque. Consécutivement à l'érosion naturelle due au temps et à la pollution urbaine, un véritable bilan de santé sera dressé en 1988.
Il conduisit à une phase de restauration très importante entamée en 1991, et qui durera probablement pendant plus d'une décennie.
NOTRE-DAME a une longueur totale de 130 m., un chœur de 28 m., la largeur des transepts est de 48 m. ; la hauteur de la nef est de 35 m. sous voûte ; le développement de la façade, l'une des plus majestueuses qu'offrent les cathédrales françaises, atteint 40 m. ; les tours ont 69 m. de hauteur.
Au-dessus du choeur s'élance une haute flèche, refaite de nos jours. L'abside que l'on voit bien surtout de la rive gauche, est un chef-d'œuvre d'élégance et de proportions, grâce à la légèreté de ses arcs-boutants. L'intérieur, d'une émouvante majesté, se compose d'une nef très large, avec des collatéraux et des chapelles et d'un chœur séparé par une large galerie des chapelles absidales.
Le trésor de la cathédrale
La cathédrale de Paris possède un Trésor sur lequel les prêtres en charge de l'édifice veille jalousement depuis des siècles. Ce Trésor comprend principalement trois reliques exceptionnelles :
- la Couronne d'épines du Christ, posée par dérision sur la tête de Jésus parce qu'il se déclarait roi des Juifs
- un morceau de la vraie Croix, celle du supplice de Jésus, retrouvée, selon la tradition, par Sainte-Hélène à Jérusalem en 326 et séparée par la suite en de nombreux morceaux répartis dans toute la chrétienté
- un des clous de la Passion, de ceux qui attachèrent Jésus à la Croix
Bien entendu, l'authenticité de ces trois reliques n'est pas nécessaire, ce qui compte, c'est qu'elles soient offertes à la dévotion des fidèles, ou à leur crédulité, depuis des siècles puisque ces trois reliques étaient déjà connues dès avant la fin de l'Empire romain. En plus des trois reliques du Christ, le Trésor de Notre-Dame possède plusieurs reliques de saint Louis : quelques ossements, sa tunique et sa discipline. Vous pourrez aussi y trouver une grande quantité d'objets liturgiques de toutes les époques: orfèvrerie religieuse, livres et chasubles.
Les vues reconstituées ont été réalisées et calculées avec Autodesk 3D Studio 2.
Vous pouvez trouver l'URL d'origine ici.
Voir aussi la crypte de Notre-Dame