FRANCE, NIEVRE, LA CHARITE SUR LOIRE, EGLISE NOTRE-DAME
L'église Notre-Dame de la Charité sur Loire
Au milieu du XIe siècle, l'abbaye de Cluny créa le prieuré de La Charité sur Loire, Notre Dame, fut consacrée par le pape Pascal II en 1107. Cet établissement eut très vite un rôle essentiel dans l'expansion de l'ordre clunisien. Au XIIe siècle, Notre Dame mesurait 120 mètres de long, le clocher Sainte Croix 72 mètres de haut et la nef 27 mètres. Au XIIIème, plus de 200 moines y vivaient. Plus de 400 dépendances permirent à La Charité de devenir "la fille aînée de Cluny".
Après la Révolution, le prieuré s'est trouvé absorbé par la ville. Des habitations se construisirent sur son flanc, des commerces s'installèrent dans tous les espaces libres. Des particuliers habitent toujours les anciens bâtiments du prieuré.
EN 1998, l'église Notre Dame est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en tant qu'étape majeure sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle de Vézelay à Bourges. La tradition veut que les pèlerins aient pris l'habitude de profiter de "la charité des bons pères", donnant ainsi son nom à la cité.
LE CLOCHER SAINTE CROIX & LE PORTAIL GOTHIQUE
Datant du XIIe siècle, le clocher est l'unique élément subsistant de la façade romane. L'entrée dans le collatéral Nord de l'église se faisait par deux portes surmontées de tympans dont l'un, le tympan de la vierge, est encore en place. Le second, celui de la transfiguration, a été déposé en 1835, sur ordre de Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques. Vous le découvrirez à l'intérieur de l'église dans le bras Sud du transept.
Aménagé au début du XVIe siècle et plaqué sur le portail roman central, le portail gothique ouvrait alors sur les premières travées de la nef. Celles-ci détruites par le grand incendie de 1559, restent ruinées. La place Sainte Croix où se trouve l'office de tourisme, était autrefois l'intérieur même de l'église. On peut encore voir quelques belles arcatures aveugles romanes du faux triforium, sur le côté Nord.
L'ÉGLISE NOTRE DAME
Le Prieur Colbert (1695) reconstruisit quatre travées de la nef et les piliers du transept. Le chœur roman a été remanié et rehaussé en plusieurs campagnes au début du XIIe siècle. Les colonnes et les chapiteaux du déambulatoire, la sculpture des pilastres, le bestiaire du chœur (huit pierres sculptées dont l'agneau pascal) et les arcatures hautes, sont caractéristiques de la richesse de l'inspiration clunisienne.
Admirable chevet, absidioles romanes et chapelle axiale gothique.
Lovée entre deux chapelles, la maison dite "du nain" permet toutes les imaginations.
LE JARDIN DES BÉNÉDICTINS
En 1975, lors de travaux de terrassement, l'église Saint Laurent est mise au jour. Construite en même temps que Notre Dame, elle servait au culte des défunts. Incendiée en 1559 et croulant sous la vétusté, elle fut démolie au XVII" siècle, remblayée et remplacée par des jardins potagers, puis oubliée jusqu'à nos jours. Le jardin des bénédictins est aujourd'hui un exemple réussi d'architecture qui utilise le présent pour mettre en valeur le passé.
LA SALLE OU CHAPITRE (XIII-XlVème SIÈCLE)
Elle fait partie des salles reconstruites à l'époque gothique. LE CLOÎTRE fut reconstruit au XVIIIe siècle, seules les ailes Nord et Est subsistent aujourd'hui. Il desservait la salie du chapitre, l'église Notre Dame et le réfectoire.
LA COUR OU PRIEURÉ
ou cour des communs, est bordée à l'Est et au Nord d'écuries, de granges, d'ateliers et de l'hôtellerie réservée aux visiteurs et aux pèlerins. Le bâtiment au Sud abritait le réfectoire.
LA COUR OU CHÂTEAU
Seul espace public du prieuré auquel on accédait par la porterie, visible à l'autre extrémité de la cour. Le "Château" et son escalier en vis (propriété privée) dominent la cour. L'entrée du prieuré de la fin du XVIIe siècle a fait place en 1912 à une maison néo-gothique. Enfin, le cellier où les provisions étaient stockées, accueille aujourd'hui des manifestations culturelles.