FRANCE, HAUTE-GARONNE, TOULOUSE, EGLISE DE LA DAURADE



Toulouse, Eglise de la Daurade

Blason Toulouse, Basilique de la Daurade Blason

Style dominant : néoclassique
L’église Notre-Dame de la Daurade ou l’église Sainte-Marie de la Daurade est une basilique toulousaine, qui se situe le long des quais de la Garonne, près de la place et du port du même nom. Elle jouxte l'école des Beaux-Arts. C'est une église sans clocher, à la façade classique, dont on peut mieux apprécier l'architecture de l'autre côté du fleuve.
Depuis la Daurade, qui devait son nom aux mosaïques dorées du sanctuaire wisigothique, on aperçoit sur l'autre rive le dôme de l'hôpital de la Grave ainsi que l'église Saint-Nicolas, autrefois paroisse des pêcheurs de Saint-Cyprien.

Histoire

L'église de la Daurade est située sur un très ancien lieu de culte où se sont succédés des temples celtique et romain, un sanctuaire wisigothique, puis les bâtiments et les jardins de l'abbaye des Bénédictins.
Son histoire commence au Vème siècle. Elle est bâtie sur les vestiges d'un temple romain dodécagonal, sans doute dédié à Apollon, et surmonté d'une coupole. Ce sont les empereurs romains qui confient ce temple aux chrétiens.
Le culte de la Vierge a été initié à Éphèse, en 431. C'est peut-être l'une des raisons de la construction de l'église de la Daurade, dédiée à la Vierge Marie représentée sous la forme d'une vierge noire. En effet, connue aujourd'hui sous le nom de « basilique de la Daurade » à cause de ses mosaïques à fonds dorés, l'église est d'abord appelée « basilique Sainte-Marie de Toulouse ».
Son nom provient d'une mosaïque en or qu'elle renfermait : "Deaurata" qui veut dire couverte d'or (ou la Dorée / "daurada" en occitan).
Elle est intégrée au IXe siècle à un monastère bénédictin.
Au XIe siècle, l'église, restée dodécagonale, est prolongée par une nef romane.
Elle est rattachée à l’abbaye de Moissac en 1077, et le monastère est augmenté d’un cloître.
Ce prieuré clunisien dépendant de Moissac fut l'un des plus riches de la ville.
La coupole est détruite en 1703, alors qu'elle manquait de s'écrouler.
Un dôme est alors posé en 1760, entamant un peu plus la solidité des murs.
En 1761, mal entretenue, toute l'église romane doit être démolie.
Un projet de reconstruction débuté en 1764 est arrêté afin de permettre la construction des quais de la Garonne par l'architecte Saget en contrebas, et sur lesquels l'implantation de la basilique débordait.
Elle ne recevra cependant jamais la coupole qui devait la couronner.
La construction des quais au XVIIIème siècle fait disparaître les jardins de l'abbaye, qui descendaient en terrasse jusqu'à la Garonne.
Le nouveau projet était ambitieux. Il s'agissait de reproduire la basilique Saint-Pierre de Rome. Neuf ans plus tard, on modifia les plans, et on opéra une rotation et une translation de l'ensemble. Ainsi, le chœur de la basilique primitive, qui était bâtie sur les vestiges du temple romain, se situe aujourd'hui sous le transept.
Les travaux furent interrompus par la Révolution.
L'église fut consacrée basilique par le pape Pie IX en 1876, soit deux ans avant la basilique Saint-Sernin.
Elle ne fut réellement terminée qu'en 1883.
La colonnade ne fut achevée qu'en 1884.
Aujourd'hui, la Daurade abrite les restes du poète Pierre Goudouli, dont la statue orne le centre du jardin de la place Wilson.
Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 1er février 1963.

La Vierge Noire

Une des particularités de la basilique de la Daurade à Toulouse est d'abriter une vierge noire.
Le culte de la Vierge Noire est particulièrement dédié aux femmes enceintes.
La statue présentée aujourd'hui est pourtant la deuxième copie d'une vierge brune, connue au Xe siècle.
L'original fut tout d'abord volé au XIVe siècle et reproduit à l'identique.
La ferveur des fidèles fut telle que les armées de chandelles transformèrent la couleur de la seconde vierge exposée. Ainsi, dès le XVIe siècle, Notre-Dame la Brune fut connue sous le nom de Notre-Dame La Noire. Cette statue a, dit-on, de nombreux miracles à son actif. En particulier, elle aurait sauvé le quartier Saint-Michel d'un incendie en 1672.
La statue fut brûlée à la révolution, en 1799, sur la Place du Capitole.
En 1807, une nouvelle statue fut sculptée d'après les souvenirs que l'on avait de l'ancienne vierge brûlée.
La statue actuelle mesure environ 2 mètres de hauteur. Afin de renouveler sa garde robe usée, les paroissiens de la basilique ont lancé un appel aux plus grandes maisons de haute-couture françaises.





Toulouse, Blason de la ville
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Toulouse, Eglise de la Daurade, Dessin (1)
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Toulouse, Eglise de la Daurade, Dessin (2)
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Toulouse, Eglise de la Daurade, Fragment de mosaique de l'abside
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Toulouse, Eglise de la Daurade, La Vierge Noire (1)
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Toulouse, Eglise de la Daurade, La Vierge Noire (2)
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Toulouse, Eglise de la Daurade, Nef
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Toulouse, Eglise de la Daurade, Plan
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Toulouse, Eglise de la Daurade, Plans ancien et moderne superposes
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Toulouse, Eglise de la Daurade, Restitution de l'abside paleo-chretienne
Toulouse, Eglise de la Daurade, Restitution de l'abside paleo-chretienne.jpg

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