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Quimper - La Cathédrale Saint-Corentin

La cathédrale Saint-Corentin

Dès 1239 sont décidés les travaux de construction de la Cathédrale actuelle qui va remplacer progressivement l'ancienne cathédrale romane.

En 1287, le choeur est consacré. Le style gothique importé d'Ile-de-France mais influencé par la Normandie, marque les rapports de la France et de la Bretagne qui voit sur le trone ducal une branche capétienne. L'ampleur donnée au chantier (c'est la plus importante cathédrale bretonne) traduit le dynamisme de l'épiscopat cornouaillais. Les difficultés techniques et financières freineront malgré tout les travaux du choeur qui ne sera achevé qu'en 1410.

Dès 1424, débutent les travaux de la nef et de la facade occidentale. La Bretagne est sortie d'une guerre de succession avec l'arrivée au pouvoir de la Famille de Monfort (soutenue par le roi d'Angleterre). Le duc Jean V se lance dans un véritable mécénat marqué notamment par les fondations ou les constructions religieuses (Quimper, Locronan). Les deux tours de la nef s'élèvent (nef achevée en 1494). Dès cette époque sont progressivement vitrées les fenêtres hautes avec des verrières à grands personnages sous des dais d'architectures, portraits des donateurs et armoiries.

En 1793 a lieu le sac de la Cathédrale avec dispersion des statues des portails, des vitraux et du mobilier intérieur.

Le XIX ème siècle aura à coeur de remettre l'édifice en état : à partir de 1840, la cathédrale est dégagée de ses constructions parasites, les flèches sont posées entre 1855 et 1857. Les vitraux ancien restaurés (par Lusson qui avait travaillé à la Sainte-Chapelle), les vitraux posés dans les fenêtres basses.

La rénovation

Motivés par les problèmes de stabilité (les fissures témoignaient de cette fragilité), les travaux ont commencé fin 1989. Il s'agissait d'agir sur la défaillance des contrepoussées assurées par les arcs boutants et leurs culées externes. Des barres en acier inoxydable et des câbles en dérivé de fibre de carbone introduits par forage dans les culées et les arcs boutants ont permis d'agir de manière très précise pour compenser les pressions défaillantes.

Dans un deuxième temps, le nettoyage des parements tant extérieurs qu'intérieurs a mis à jour des traces de polychromie (que l'on connaissait déjà par des textes d'archives), et des fragments de chaulage. L'architecte en chef des monuments historiques, Benjamin Mouton, a proposé de restituer cette polychromie tout en restaurant le décor XIXème siècle des chapelles latérales, notamment les fresques de Yann'Dargent. La restauration du choeur tente donc de restituer les états successifs de la cathédrale depuis le XVème siècle jusqu'à nos jours. C'est une position opposée à celle du XIXème siècle qui avait imposé à la cathédrale une mise à nu austère assez éloignée de la volonté des origines. Pour les quimpérois, comme pour les autres visiteurs, c'est une véritable remise en question de la vision traditionnelle de l'architecture bretonne.


URL d'origine : http://www.acdev.com/cornouaille/quimper/cathedrale.html



Quimper - Cathedrale Saint Corentin - fleche
Quimper - Cathedrale Saint Corentin - fleche.jpg
Quimper - Cathedrale Saint Corentin - vue des fleches
Quimper - Cathedrale Saint Corentin - vue des fleches.jpg

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