FRANCE, EURE, GISORS, CHATEAU



Gisors

Gisors, Normandie, France


Gisors, ville du Vexin, se trouve juste sur la frontière entre la Normandie et le royaume de France. Dès l'antiquité des contacts existaient entre Gisors et Paris, ces deux villes étant sur une voie certes secondaire mais sacrée, bordée de buttes portant un brasier, les Monts de Jupiter (Mons Jovis ou Mont-joie). Les célèbres Nautes Parisiens étant proches des Habitants de Gisors (ville que le géographe Ptolémée nomme Gessoriacum Navale, comme un port ?). Les blasons des deux villes sont similaires : Bleu et Rouge, argent et or au chef de fleurs de lys. Elles honorent toutes deux des martyres qui ayant la tête coupée, la ramasse et poursuive leur chemin : St Denis et St Clair. Elles sont enfin jumelées par des abbayes (Saint Denis, nécropole des Rois de France).
Les Comtes du Vexin avaient un privilège exceptionnel : A la guerre ils marchaient devant le Roi portant bannière nommée Montjoie, par la suite on l'appellera l'Oriflamme, présente aux sacres, le cri de guerre de France devenant " Montjoie et Saint Denis. "
Gisors devient donc une frontière très fréquentée, à ses alentours un magnifique arbre plusieurs fois centenaire et consolidé par du fer et de l'airain se nommait l'Ormeteau Ferré, et c'est sous ses frondaisons que les grands personnages se rencontraient : Pape et Roi d'Angleterre, Philippe Auguste et Henri II Plantagenêt, les rois de France et d'Angleterre, Guillaume de Tyr prêchant la troisième croisade en 1188, les Français se croisant en rouge (comme les Templiers), les Anglais en blanc et les Germains en vert, saint Bernard y concoctant la règle du Temple (oui vous avez bien lu d'ailleurs tout près se trouve une superbe croix pattée templière), déjà en 1111 Louis VI le Gros y avait entendu la messe.
Un jour de grande colère, les Français à leur grande honte coupèrent l'Orme de déception. Les Anglais dirent alors : " à la couronne de France, jamais si grande honte n'était advenue. " Il faut dire qu'à Paris il y avait l'Orme de St Gervais grand lieu de réunion, qui aura la chance de mourir de vieillesse, lui.
Quant à la construction du château, nécessaire sur la frontière Franco Normande, elle débutera en 1090, ce que nous en voyons de nos jours datant surtout de 1096. Il est le fruit de la guerre que se livrèrent les trois fils du Conquérant : Robert Courteheuse, Guillaume le Roux et Henri Beau Clerc pour le Duché de Normandie et accessoirement pour le trône d'Angleterre. Le véritable concepteur étant Thibaud Payen (baptisé fort tard), tantôt Anglois, tantôt François, mais surtout neveu d'Hugues de Payen, le premier grand maître des Templiers : (l'histoire a de tels raccourcis !) Cette construction est superbe dans la lignée des Châteaux Gaillard, Montségur, Quéribus, Tournoel, etc.. Il faut absolument le découvrir dans son écrin de verdure surplombant la vieille ville de Gisors avec son donjon octogonal (habitude templière) sur sa motte et entouré par son enceinte circulaire.
C'est un ensemble remarquablement conservé de l'architecture militaire du XIIè siècle. Il comprend un donjon central construit sur une motte artificielle, au milieu d'une cour intérieure. L'ensemble est entouré de remparts que protègent douze tours dont la célèbre "Tour du prisonnier", qui possède presque intact ses salles voutées d'ogives et son cachot orné de graffitis réalisés par les prisonniers.
Le site de Gisors fut d'abord fortifié par Guillaume-Le-Roux en 1096-1097, la construction du château se poursuivit sous Henri Ier et Henri II d'Angleterre puis fut terminé par Philippe Auguste de France.
Point stratégique, le château changea souvent de mains; les Templiers en eurent la garde de 1158 à 1161. Henri IV l'utilisa souvent comme base de départ pour ses communications avec la Normandie.

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