VISITE DE LA VILLE MÉDIÉVALE (Les numéros réfèrent au plan)
-
01 : OFFICE DU TOURISME. HOTEL de VIENNE ou de MALEVILLE (XVIe s.) : Trois corps de bâtiments : Renaissance Italienne dans la partie en retrait. Renaissance Française dans la partie en avancement. En face: Hôtel de DAUTRERIE (XVIe s.). A gauche: Hôtel de ROYERE (XVIe s.) (pharmacie).
-
02 : PASSAGE HENRI DE SÉGOGNE - IMPASSE DES VIOLETTES - PLACE ANDRÉ MALRAUX, Quartier rénové à la suite de l'application de la loi du 4 Août 1962 sur les secteurs sauvegardés. Nombreuses maisons des Xllle, XVe et XVlle s.)
-
03 : MAISON NATALE D'ÉTIENNE DE LA BOÉTIE (XVIe s.) : Renaissance Italienne, baies délicatement sculptées, encastrées de pilastres à médaillons, et surmontées de hautes lucarnes décorées.
-
04 : CATHÉDRALE SAINT-SACERDOS : Église abbatiale primitive des Xlle et XIVe s., reconstruite en grande partie aux XVIe et XVlle s. A l'intérieur, beaux rétables, stalles du XVlle s., orgue du XVllle s.)
-
05 : ANCIEN ÉVECHÉ : Façade du XVIe s., surmontée par une galerie Renaissance Italienne (influence de l'Évêque Nicolo GADDI, Florentin).
-
06 : COUR DES FONTAINES.
-
07 : COUR DU CLOITRE : Très belle vue sur la Cathédrale, permettant de suivre la construction, du Xlle au XVlle s. A droite, ancienne salle capitulaire et CHAPELLE ROMANE SAINT-BENOIT, ou des PÉNITENTS BLEUS, restaurée au XVlle s.
-
08 : COUR DES CHANOINES : Cour carrée, au fond CHAPELLE SAINT-BENOIT (arrière). Sur la gauche, maison à colombages, avec terrasses et encorbellement, résidence du Chanoine du Chapitre au XVe s. Prendre le passage voûté à l'extrême droite de la cour.
-
09 : JARDIN DES ENFEUS : Ancien cimetière; tombeaux romans et gothiques creusés dans le mur d'enceinte. Vue sur le chevet de la Cathédrale. Accès par les escaliers à la LANTERNE DES MORTS ou TOUR SAINTBERNARD : curieux monument du Xlle s. dont la destination est très contreversée. Sortir au pied de la tour par la petite porte donnant sur la Rue MONTAIGNE.
-
10 : LE PRÉSIDIAL : Ancien siège de la Justice Royale, créé par HENRI II. Édifice romantique du XVIe s., remanié au XVllle s. Le lanterneau octogonal servait à éclairer. L'escalier extérieur est agrémenté, au fond, de deux arcades, d'une magnifique rampe en fer forgé.
-
11 : RUE DU PRÉSIDIAL - RUE LANDRY - RUE DE LA SALAMANDRE : Hôtel de GÉNIS (XVe s.) et Hôtel de GRÉZEL (XVe s.) - Rue de la SALAMANDRE, magnifique escalier de pierre. La SALAMANDRE, surmontée de trois fleurs de lys, est l'emblème de SARLAT.
-
12 : MOTEL DE VILLE, Place de la Liberté : Remanié au XVlle s., sur les fondements, bien plus anciens, de la Maison Commune, du temps des Consuls. En face, maisons du XVllle s., dont certaines avec des arcades rénovées.
-
13 : ANCIENNE ÉGLISE SAINTE-MARIE : Église paroissiale, tronquée de son chevet après la révolution; architecture militaire, du moins dans son clocher, agrémenté de curieuses gargouilles.
-
14 : MOTEL MAGNANAT : Dans la perspective de la Place de la Liberté, on aperçoit l'HOTEL DE GISSON, appelé MOTEL DE MAGNANAT ou MOTEL CHASSAING. Colossal bâtiment, château en pleine ville (XVe s.).
-
15 : RUE DES CONSULS : A gauche de la rue: MOTEL PLAMON ou MAISON DES CONSULS, XIVe, XVe, XVIe, XVlle s. Une des plus remarquables maisons de SARLAT. En face : MOTEL DE VASSAL (XVe s.), FONTAINE SAINTE-MARIE, MOTEL DE MIRANDOL, et après la trompe d'angle, à gauche, MOTEL TAPINOIS DE BÉTOU (XVe s.), avec un magnifique escalier en bois du XVlle s.
-
16 : RUE DES ARMES : De l'autre côté de la Rue de la République, maisons à colombages, ancienne Porte Nord de la Ville; au fond de l'impasse : Porte de l'Endrevie, et Hôtel de RAVILHON (restaurant). Sur main gauche, ancien CORPS DE GARDE. En montant la rue, fortement pentue, on accède vers une brèche ouverte dans les anciens remparts, et l'on peut apercevoir, à doite, un étroit escalier conduisant au chemin de garde.
-
17 : CHAPELLE DES RÉCOLLETS dite encore chapelle des PÉNITENTS BLANCS (XVlle s.), vestige de l'ancien couvent des RÉCOLLETS, qui occupait toute la rue jusqu'aux remparts. Abrite aujourd'hui le MUSEE DES AMIS DE SARLAT (Musée d'Art Sacré).
-
18 : ABBAYE SAINTE-CLAIRE : Rue JEAN-JACQUES ROUSSEAU, ancien hospice du XVlle s. et cloitre en cours de restauration par le Club du Vieux Manoir. Visite en saison.
-
19 : ANCIEN REMPART : Voir TOUR DU BOURREAU, et Rue du SIEGE : MOTEL DE CERVAL.
-
20 : TOUR DU GUET : Au bas de la Rue ROUSSET, curieuse tour à machicoulis, du XVe s.
Les Environs Immédiats : CHAPELLE NOTRE-DAME DE BONNE ENCONTRE (sortie Nord, Route de Proissans) MANOIR DE LA BOETIE, au Sud Route de Vitrac, gentilhommière du XVe s. - EGLISE DES TEMPLIERS (Xlle s.) au Bourg de LA CANÉDA NOTRE-DAMÉ DE TEMNIAC, au Nord de la ville, ancienne demeure des évêques de Sarlat, nef du Xlle s., Vierge à l'Enfant du XVlle s., dans la crypte.
BREF HISTORIQUE DE LA CITÉ
Habitée, dit-on, dès l'époque Gallo-Romaine, SARLAT, ne devint réellement une cité prospère, qu'à la fin du 8me siècle sous PEPIN LE BREF et CHARLEMAGNE, lorsqu'un monastère de moines Bénédictins vint s'y établir.
En 937 l'abbaye fut rattachée à l'ordre de CLUNY, puis sous l'autorité directe du SAINT-SIÈGE.
En 1147, SAINT-BERNARD, passant par Sarlat, à son retour de croisade, y accomplit, comme le rapporte la légende, le miracle des poins guérisseurs, que commémore la TOUR SAINT-BERNARD„ dite "LANTERNE DES MORTS". On peut admirer la curieuse architecture de cette tour derrière le chevet de la Cathédrale SAINT-SACERDOS, au milieu de ce qui fut le premier cimetière de Sarlat.
Rapidement émancipée (1298) de la tutelle des abbés, la ville obtint le droit de s'administrer elle-même, d'élire ses consuls en faisanf allégeance au Roi de France LOUIS VIII.
Ayant eu à souffrir des invasions normandes, puis de la Guerre de Cent Ans, de par sa situation de région frontière entre les rois de France et d'Angleterre, la ville, bien fortifiée par ses consuls, résistera à tous les assauts et ne deviendra Anglaise qu'à la fin de la première partie de la Guerre de Cent Ans (1360), à la signature du traité de Brétigny où, en échange d'une renonciation au trône de France, Edouard III d'Angleterre-recevait le Sud-Ouest de la France. Mais, 10 ans plus tard, le Connetable DU GUESCLIN devait chasser les Anglais de France et Sarlat redevenait Française.
Hélas, si la victoire de Castillon mit fin, en 1453, à la Guerre de Cent Ans, les guerres de religion déchaînèrent leurs ravages, et la ville eut à souffrir des exactions du chevalier DE VIVANS et du vicomte de TURENNE, Le règne d'Henri IV permit à Sarlat de connaître des jours paisibles. Érigée depuis 1317 en évêché, on entreprit les constructions d'une cathédrale (Cathédrale Saint-Sacerdos), de l'Église Paroissiale Sainte-Marie et des nombreux hôtels que nous vous invitons à visiter puisqu'ils sont encore fièrement debout.
En effet, ville prospère au XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, puis éloignée des grands courants économiques, Sarlat, telle la Belle au Bois Dormant, s'est endormie pendant prés de 150 ans, pour se revivifier seulement voici une vingtaine d'années, à l'époque où la route a supplanté les autres voies de communication, rivières et chemin de fer.
Il est permis de penser qu'en France de nombreuses villes ont possédé d'aussi curieuses et pittoresques ruelles, d'aussi beaux monuments, mais le modernisme a détruit progressivement ces trésors du passé, et nous pouvons, aujourd'hui nous réjouir que la Cité ait été miraculeusement sauvée grâce à la loi promulguée le 4 Août 1962 (loi Malraux); la ville ancienne put bénéficier des financements nécessaires à la mise en oeuvre d'un plan de sauvegarde. Ainsi, aujourd'hui, les vielles façades se présentent intactes; protégées par nos magnifiques toits de lauzes. La léthargie des vieux quartiers est vaincue dans une ville habitée, vivante, nos trésors architecturaux s'offrent à vous, amis visiteurs, tels que les siècles nous les ont laissés.
Nous sommes aujourd'hui fiers de vous inviter à la visite d'une ville d'une beauté sereine qui, allant d'émerveillements en émerveillements, vous laissera un souvenir si vivace vous donnant envie d'y revenir, parfois de vous y installer.
Mais Sarlat n'est que le noyau central d'un Périgord qui constitue dés milliers de trésors que vous ne manquerez pas de parcourir, sans hâte, afin de bien vous pénétrer de ce sentiment ressenti par cet Américain célèbre (Henri Miller) de vivre au "Paradis des Français".
|