Bourges, Cathédrale Saint Etienne
Bourges, Cher, Cathédrale Saint Etienne
Saint-Etienne de Bourges : la première cathédrale gothique au sud de la Loire
Admirable par ses proportions et l'unité de sa conception, la Cathédrale Saint-Étienne de Bourges a été inscrite en décembre 1992 sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Ses cinq portails, ses vitraux qui diffusent une lumière colorée sur la pierre et ses sculptures sont particulièrement remarquables.
Au XIIème siècle, Bourges est une ville importante. Louis VII vient s’y faire couronner en 1137 dans la cathédrale romane.
À la fin du siècle, l’archevêque de Bourges, fait une donation pour construire la cathédrale Saint-Etienne de Bourges, chef d’œuvre gothique que nous connaissons aujourd’hui.
Elle a été bâtie pour l’essentiel au XIIIème.
En 1313, il a fallu édifier un pilier pour consolider la tour sud, cette tour étant restée fragile, elle n’a jamais pu recevoir de cloche d’où son nom de « tour sourde ».
La cathédrale a été consacrée en 1324 alors que la tour nord n’était pas achevée.
A la fin du XIVème la façade est modifiée, on y construit la rosace « le grand Housteau » .
À la fin du XVème la tour nord, s’écroule, on reconstruira la tour actuelle appelée « tour de beurre » car financée les fidèles qui voulaient obtenir l’autorisation de manger du beurre pendant le Carême. Lors des Guerres de Religion, la cathédrale fut prise par les protestants et les sculptures subirent des dégradations.
LA CATHEDRALE SAINT-ETIENNE
- Situé au lieu orthocentrique de la France, le Bourbonnais (région des Bourbons) est une région douce, calme, de vocation agricole. Bourges, sa ville principale, fut la seconde capitale de France pendant la Guerre de Cent Ans, puisque la famille royale s'y réfugia, de 1422 à 1437. Charles VII y régna, puis son fils, Louis XI, le véritable fondateur de l'unité française.
A cette catastrophe s'ajouta la querelle des Armagnacs (pour le Roi de France) et des Bourguignons (pour le Roi d'Angleterre, depuis l'alliance d'Isabeau de Bavière, veuve de Charles VI, "le roi fou" avec le roi d'Angleterre, Henri V).
Jeanne d'Arc, libératrice de la France contre les Anglais, s'inscrit dans cette tranche d'histoire.
- Quatre édifices se succédèrent sur le lieu de l'actuelle cathédrale : des cryptes monumentales furent érigées par St-URSIN (IIIème siècle), St-PALAIS (archevêque au IVème siècle), et Raoul de Turenne (archevêque au IXème siècle).
GOZLIN, archevêque de sang royal (Frère de Robert le Pieux), fut le constructeur de la première cathédrale romane.
L'archevêque Saint-Guillaume, en 1208, s'appuya sur les édifices cyclopéens des cryptes pour faire les plans d'une très grande cathédrale gothique.
Henri de SULLY, frère de Maurice, évêque de Paris, s'inspira de la cathédrale Notre Dame de Paris pour faire construire selon les plans de Saint-Guillaume une grande cathédrale.
- Le "Temple de l'Unité", classé PATRIMOINE MONDIAL DE L'HUMANITE par l'UNESCO, apparaît comme un immense vaisseau, rigoureux, austère et solennel. Il est calqué sur le modèle de Notre Dame de Paris : les plans au sol et en élévation en témoignent.
- Les mesures au sol donnent :
- 121,60 mètres de longueur,
- 40,50 mètres de largeur,
- 37,15 mètres de hauteur.
La METROLOGIE ESOTERIQUE donne des dimensions dites pythagoriciennes :
- 399 pieds (longueur totale),
- 333 pieds (longueur de la nef),
- 133 pieds (largeur intérieure).
Le pied est clunisien (0,3048 M) (voir figure ci-contre)
- La coupe en transversale présente un TRIANGLE EQUILATERAL de 133 pieds et 2 pouces de côté et de 123 pieds 4 pouces de hauteur.
Nous voici dans la TETRAKTYS de Pythagore (voir figure ci-dessus).
- L'absence de transept donne à la nef une longueur impressionnante 13 travées, en continu, 3 niveaux en hauteur (grandes arcades, triforium vitraillé, et fenêtres hautes), un choeur rayonnant à 5 chapelles (voir figure ci-dessous).
Le soutènement extérieur par arcs-boutants est magnifique. Il permet, par des arches de haute volée, de soutenir la nef et le choeur (rôle que tenaient les tribunes, dans le Gothique Primitif).
La cathédrale de Saint-Etienne de Bourges est vraiment le monument Gothique Flamboyant le plus pur, joyau de la Royauté Française à son époque la plus difficile.
Hautement ésotérique, plongée dans le milieu compagnonnique le plus complet et le plus réputé (celui des Initiés), elle mérite bien son classement par l'UNESCO parmi le Patrimoine Mondial de l'Humanité.
Histoire
Saint-Etienne de Bourges est le premier édifice gothique construit au sud de la Loire. Ses travaux ont débuté en 1195. Bourges se situait à l’époque à la limite sud du domaine royal et à quelques lieues de la ville, commençait l’Aquitaine, possession anglaise. Sa construction était donc d'une grande importance pour le prestige du Roi de France. La plus grande partie des travaux s'est achevée en 1230 mais la cathédrale n'est consacrée qu'en 1324. A la fin du XIVème siècle, la façade est modifiée par la construction d’un vaste fenestrage : le “grand housteau”. Au XVème siècle la tour nord s’écroule et elle est remplacée par la tour actuelle, la ”tour de beurre”, ainsi appelée parce qu'elle fut financé par des fidèles qui grâce à leurs dons étaient dispensés de jeûner durant le Carême.
Le pélican de la cathédrale
S'il n'est pas rare de voir des coqs au sommet des clochers des églises, la cathédrale de Bourges est sans doute la seule à être surmontée d’un pélican. Une statue en bronze représentant l'oiseau est placée en haut de la tour nord. Si cette statue est une copie, vous pourrez admirer l'originale du XVIème siècle dans la boutique de l'église. Le pélican est un symbole traditionnel du Christ. Une antique légende affirme que le pélican se sacrifie pour sauver ses petits : il ouvrirait ses entrailles avec son énorme bec pour les abreuver de son sang.
Site officiel :
http://www.diocese-bourges.org
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