Quéribus
Quéribus
Historique
Quéribus (Popia Cherbucio), le "rocher des buis".
Sur la commune de Cucugnan se dresse le château de Quéribus. Construit sur un piton rocheux (728 m) aux pentes très abruptes, à cheval sur les anciens territoires du roi de France et du roi d'Aragon, c'est "la citadelle du vertige". Après un quart d'heure d'ascension, le visiteur arrive par des escaliers - dangereux par grand vent - à la barbacane. Il pénètre dans le château dont certaines pièces sont très bien conservées (notamment la salle du Pilier avec une très belle voûte gothique).
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Le territoire de Cucugnan fut occupé dès le Néolithique. L'occupation humaine se poursuivra durant la période romaine.
A l'époque Carolingienne, Cucugnan faisait partie du Perapertusès, une des subdivisions du comté du Razès qui appartenait aux comtes de Carcassonne. C'est à ce titre de comte de Razès qu'en 951, Roger de Carcassonne fait don de certaines possessions à Cucugnan à la puissante abbaye de Lagrasse.
Quelques années plus tard, en 980, à la suite de la guerre du Razès, la plus grande partie du Perapertusès passe dans les mains du comte de Cerdagne-Besalù, qui fortifie sa frontière par une ligne de châteaux comprenant notamment Peyrepertuse et Quéribus.
Quéribus est mentionné pour la première fois en 1020, sur le testament de Bernard Taillefer, comte de Bésalù.
En 1070, Cucugnan est cité lors de serments prêtés au comte Bernard de Besalù, et en 1140, Béranger de Peyrepertuse rend hommage au comte de Barcelonne pour la "forteda de Cucuniano".
Ainsi au XIe siècle, les droits de propriété sur la forteresse sont partagés entre le vicomte de Narbonne et le comte de Besalù.
En 1111, le comte de Bésalù entre sous la domination du Comte de Barcelone. Ce dernier devient Roi d'Aragon (Nord-est de l'Espagne actuelle) en 1162 par mariage. Quéribus garde alors le nord de l'Aragon. Durant ce XIIe siècle marqué par les conflits seigneuriaux, Quéribus joue un rôle prépondérant pour la défense de la frontière Nord de l'Aragon.
Ainsi le château semble avoir été construit par les seigneurs de Peyrepertuse.
Une famille de Cucugnan, sans doute une branche cadette de la famille de Peyrepertuse apparaît en 1193.
Lors de la croisade contre les Albigeois, cette famille se présente comme l'une des championnes de la cause du Languedoc. Ainsi, avant 1240, Pierre de Cucugnan ravitaille les hérétiques du château de Puylaurens, et héberge dans son château de Camps-sur-l'Agly, le faidit Guiraud d'Aniort. En 1240, avec ce dernier il rejoint Raymond Trencavel et Olivier de Termes qui font le siège de Carcassonne. Mais, à la suite de l'échec de ce siège, Pierre de Cucugnan va faire sa soumission à Saint-Louis en 1241, avec son frère Béranger et Olivier de Termes.
En 1247, Pierre de Cucugnan jure fidélité à Louix IX, sous la caution d'Olivier de Termes et peut récupérer son fils, jusque là gardé en otage par le roi au château de Termes, et sa moitié de la seigneurie de Camps (qu'il devait tenir, ainsi que la moitié de Soulatgé, de sa femme Ermeniarde de Soulatgé).
Par la suite, les familles de Peyrepertuse et Cucugnan conservent la seigneurie puisqu'en 1345, Guillaume de Peyrepertuse est seigneur de Cucugnan et en 1389 Guillaume de Cucugnan rend hommage au roi de France pour la moitié du château de Cucugnan.
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Lors de la croisade contre les Albigeois, le château abrite des religieux cathares : Benoît de Termes, diacre du Razès, s'y réfugie et y meurt en 1241.
Le rôle de Quéribus pendant la Croisade contre les Albigeois est mal défini. Il semble qu'il reste longtemps en dehors des affrontements. La place est commandée par Chabert de Barbaira, ancien ingénieur militaire du roi d'Aragon acquis aux idées albigeoises. Il y accueille de nombreux chevaliers des Corbières chassés par la croisade et le pouvoir royal. Le parfait cathare Benoît de Termes vient y finir ses jours entre 1233 et 1241. À cette date, un témoignage indique :
"on voyait, au château de Quéribus, Pierre Paraire, diacre des hérétiques du Fenouillèdes, Raymond de Narbonne et Bugarach, hérétiques que gardait là Chabert".
Après la prise du château de Montségur, Quéribus reste la seule place qui accueille les derniers insoumis refusant l'ordre nouveau imposé par l'Église et le Roi de France. Cette situation devient vite intolérable à la Couronne, car depuis 1239 le château a été officiellement acheté par Louis IX, dit Saint Louis, au régent d'Aragon.
En 1255, onze ans après la chute de Montségur et quinze ans après celle de Peyrepertuse, Quéribus est le dernier bastion à tomber aux mains des Croisés car Chabert de Barbaira est contraint d'abandonner la citadelle au sénéchal de Carcassonne en échange de sa liberté.
Aujourd'hui encore on ne connaît pas le sort réservé aux hérétiques et aux chevaliers réfugiés dans ces murs.
Quéribus est le dernier bastion à tomber aux mains des croisés français en 1255. Le chevalier Chabert de Barbaira tient alors cette ultime défense.
Le château entre dans le royaume de France, sous le règne de Saint Louis.
En 1258, le traité de Corbeil fixe la frontière entre la France et l'Aragon au sud des Corbières, à portée de vue de Quéribus. Ce dernier devient une pièce maîtresse du dispositif défensif français dont le centre de commandement est Carcassonne. Il est l'un des "cinq fils de Carcassonne" avec Aguilar, Peyrepertuse, Puilaurent et Termes.
La place est alors confiée à un châtelain désigné par le sénéchal de Carcassonne; le premier, Nicolas de Navarre, est nommé en 1259. En 1473, le château est assiégé et pris par les troupes du roi d'Aragon.
Reconstruit par les rois de France à la fin des XIIIe et XIVe siècles, il perd son intérêt stratégique en 1659. Le Traité des Pyrénées fixe alors définitivement une nouvelle frontière entre la France et l'Espagne. Une garnison y est toutefois maintenue pendant une quarantaine d'années.
Pendant la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les châtelains font place à des capitaines-gouverneurs nommés par le roi. Ils ont la responsabilité du château, mais sans y résider. Ils laissent la forteresse se dégrader et devenir un repaire de brigands, parmi lesquels "une fille de Vignevieille travestie en homme".
Abandonnée à la Révolution, la forteresse sombre dans l'oubli jusqu'à son classement Monument Historique en 1907.
Son environnement, notamment le défilé du Grau de Maury et le village de Cucugnan, constitue un Site Protégé depuis 1943.
RESTAURATION
Les premiers travaux débutent en 1951. avec la réfection du Donjon et la consolidation de son assiette.
D'autres interventions sur le bâti sont ponctuellement pratiquées à partir, des années 70, jusqu'à la restauration complète du monument entre 1998 et 2002. L'aménagement le plus considérable a consisté à réhausser la partie sommitale du Donjon pour rendre enfin accessible au public sa vaste terrasse. Pour le reste, les travaux ont porté sur l'amélioration du cheminement des visiteurs et la mise en sécurité globale de l'édifice: pose de garde-corps et de grilles, exhaussement des parapets.
De 1984 à 1989, des campagnes annuelles de fouilles archéologiques ont eu lieu sur le corps de logis et la cour de la troisième enceinte ainsi que sur une plate-forme en contrebas du château. Sur cette dernière, elles ont permis de révéler l'existence de structures d'habitats.
Architecture
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Tous les éléments du répertoire militaire sont présents à Quéribus, assommoirs, meurtrières, canonnières, bretèche... mais aussi, ceux liés à la vie quotidienne, citernes enduites, emplacements de cheminées, corps de logis...
De la terrasse, aménagée, on peut profiter d'un panorama exceptionnel, s'étendant du Roussillon aux Corbières, jusqu'à la mer.
Cet ensemble très minéral rend compte des modifications architecturales dues à l'évolution des techniques militaires et des différentes périodes de constructions échelonnées entre le XIIème et le XVIème siècle.
Comme à Montségur, Fernand Niel y a découvert des symboles troublants d'un culte solaire.
Sa situation géographique exceptionnelle, sa participation à l'histoire militaire et spirituelle du catharisme, ont fait de Quéribus un site célèbre et magique.
Perché sur un étroit piton rocheux à 728 mètres d'altitude, Quéribus surveille Corbières, Fenouillèdes et plaine du Roussillon.
Trois enceintes étagées prolongent la falaise. De la troisième enceinte, surplombant l'édifice, à la première enceinte, les différents types d'ouvertures et d'appareil des murs montrent plusieurs campagnes de construction. Des fines archères, utilisées par les arbalétriers, aux meurtrières canonnières pour l'arme à feu, plus larges, quatre siècles d'évolution sont représentés.
La rampe d'accès est sous le contrôle des défenseurs. Plusieurs systèmes de défense des portes sont présents : assommoirs, bretèches. Les points vulnérables sont dotés de moyens de surveillance : chemins de ronde, casemate. Quinze à vingt hommes suffisaient pour détendre le château.
Quelques éléments de vie quotidienne sont conservés : citernes, corps de logis, emplacement de cheminées, salles de stockage.
Au point le plus haut de la troisième enceinte, le donjon polygonal domine l'ensemble. A l'intérieur, une salle gothique à deux niveaux (cave et salle principale) est éclairée par une imposante fenêtre à meneau. Sur le mur ouest, les arrachements de la hotte d'une cheminée sont visibles. Le voûtement repose sur un pilier massif, sensiblement excentré. Cet ensemble voûté supporte une terrasse, accessible par un escalier en vis situé dans une tour rectangulaire accolée au donjon. De ce point culminant, le panorama s'étend de la mer aux Corbières, jusqu'aux Pyrénées.
A l'extérieur du donjon, au dessous des fenêtres à meneau, des archères primitives et le petit appareil du mur semblent indiquer l'ancienneté de cette partie, vraisemblablement contemporaine ou antérieure au XIIe siècle.
Quéribus est classé monument historique depuis 1907. Des restaurations sont menées depuis plus de dix ans : sauvegarde, consolidation et mise en valeur des éléments architecturaux.
Première enceinte
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L'accès s'effectue par un escalier escarpé composé de degrés en pierre de taille ou creusés directement dans la roche, qui conduit après une série de chicanes, à l'entrée de la forteresse.
Les enceintes
Trois enceintes successives protègent le Donjon bâti au point culminant. Les différents niveaux déterminant ces enceintes sont accessibles par l'intermédiaire de rampes taillées dans la roche.
Le Mur-Bouclier
Chateau de Queribus, 1ere enceinte, Mur bouclier decore de 2 rangees de boulets et muni de canonnieres (2).jpg
La première enceinte, épaisse d'un mètre cinquante, et constituée en moyen appareil, est destinée à défendre l'escalier. Elle comporte des meurtrières sur les flancs Ouest et surtout un mur-bouclier vraisemblablement du XVIe siècle.
D'une épaisseur de deux mètres, il est percé de meurtrières pour armes à feu, à ébrasement intérieur et agrémenté d'un parement à bossage.
L'artillerie
Chateau de Queribus, 1ere enceinte, Porte protegee par un assomoir (2).jpg
L'entrée (3) est renforcé par un assommoir voûté en plein cintre, et protégé par deux canonnières dont une double. Elles sont les témoins des modifications apportées à la défense lors des progrès de l'artillerie.
On remarque dans le parement externe de la première enceinte, une dizaine de boulets de pierre utilisés en remploi.
Deuxième enceinte
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La seconde enceinte enceinte construite essentiellement en tout venant, comporte un appareil cyclopéen à la base.
Elle s'élève au-dessus et en retrait de la première.
La caserne
Chateau de Queribus, 2eme enceinte, Pt4, Caserne.jpg
A l'Ouest, une vaste pièce (4) est désignée comme "caserne". L'enclos qu'elle délimite abrite une salle presque rectangulaire qui faisait partie d'un ensemble destiné loger les troupes.
Des sommiers encore visibles signifient que cette salle était dotée de deux arcs diaphragmes soutenant un plancher dont les arrachements subsistent encore.
La citerne basse
A l'Est, une citerne (5) est partiellement aménagée dans la roche.
Son étanchéité était garantie intérieurement par un mortier dit "enduit fontainier".
Recueillant les eaux de pluie elle servait au ravitaillement de la garnison.
La garnison
En règle générale dans les forteresses, l'effectif militaire était relativement modeste. Quand Saint Louis prend possession de Quéribus en 1255, une vingtaine d'hommes défend les lieux. Vers 1260, seulement neuf d'entre eux restent en poste après la réduction d'effectif imposée par le roi. Au début du XIVe siècle on n'en dénombre plus que sept.
Troisième enceinte
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Dernière barrière fortifiée, cette enceinte est la plus importante des trois.
Cernant le Donjon, elle se développe autour d'une cour (9), suivie d'une plate-forme (10) entourée de bâtiments (7)(8), aujourd'hui en ruines.
La porte
Chateau de Queribus, 2eme enceinte, Pt6, Porte d'entree de la 3eme enceinte surmontee des vestiges d'une breteche.jpg
L'enceinte accessible par une porte (6) en plein cintre surmontée d'une bretèche. De cet élément ne subsistent que deux corbeaux triples intégrés à la maçonnerie.
La salle de la citerne
Côté Ouest se développe une grande salle voutée dite Salle des mèches au XVIIe siècle. Elle est dotée d'une meurtrier et d'une échauguette surplombant la citerne de la deuxième enceinte. Cette salle est surmontée dune pièce (7) autrefois carrelée. De là une porte basse ouvre sur une pièce voûtée abritant une citerne supplémentaire. De grande contenance et particulièrement bien conservée, son système d'alimentation en eau a été entièrement restitué.
Le corps de logis
Chateau de Queribus, 3eme enceinte, Pt8, Corps de logis a 3 niveaux (3).jpg
A l'Est subsistent contre la courtine les vestiges d'un corps de logis (8). Il s'étageait à l'origine sur trois niveaux et totalisait une dizaine de mètres de hauteur.
Le rez-de-chaussée abritait une salle couverte d'un plancher supporté par des arcs. Ce bâtiment ajouré au Sud, a vu la consolidation de ses baies entre 1998 et 2000.
Côté Nord, une vaste cour jouxte une plate-forme de dimension réduite. Celle-ci équipée de meurtrières domine la vallée et le village de Cucugnan, construit en amphithéâtre.
Salle du pilier
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Véritable joyau architectural, la salle dite du "Pilier", rompt par son élégance et son raffinement avec la ligne massive du Donjon.
Le pilier
La salle doit son nom à l'unique Pilier de ses quatre voûtes sur croisées d'ogives asymétriques. Celles-ci retombent au niveau des murs sur des culs-de-lampe moulurés de type pyramidal. Le fût cylindrique du pilier repose sur une base octogonale, par l'intermédiaire d'un massif rectangulaire excentré par rapport au plan de la salle.
La salle
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Son couvrement nervuré caractéristique du XIVe siècle, correspondrait à l'emplacement de la Grand'salle du château.
La salle comportait autrefois deux niveaux, séparés par un plancher installé à hauteur de la base du pilier.
Les clés de voûte sans décor et le double cordon qui surligne le puissant pilier renforcent le style épuré de l'ensemble.
Enfin, les murs de la salle présentent les vestiges d'une cheminée, à l'Ouest tandis qu'au Nord un conduit assure la ventilation des lieux.
Les baies
Chateau de Queribus, Donjon, Pt10, Baie a meneau cruciforme surmontant 3 archeres primitives.jpg
La salle est aujourd'hui éclairée au Sud par une unique baie géminée. Cette grande fenêtre à meneaux croisés est de style gothique comme en témoignent les arcs brisés de sa partie supérieure. Extérieurement la partie inférieure de cette ouverture est percée de trois meurtrières d'un modèle archaïque, vestiges probables du donjon primitif du XIIe siècle.
LE CATHARISME
Face à la toute puissance et à la richesse de l'Eglise catholique, aux XIe et XIIe siècles, différents mouvements religieux se développent qui prônent la pauvreté du clergé, à l'image du Christ et le respect des Ecritures Saintes.
Le catharisme, présent dans toute l'Europe à partir du XIIe siècle, s'appuie sur une lecture stricte des Evangiles, en particulier l'Evangile selon Saint Jean. Religion chrétienne dualiste, elle tente de résoudre le problème de l'origine du mal : Dieu ne peut pas être responsable du mal en ce monde. En son royaume, il a créé les âmes, tandis que le diable a créé ce monde terrestre et a provoqué la chute des âmes sur terre.
Sous la protection des seigneurs occitans, le catharisme prend une telle ampleur dans le Languedoc que la Croisade et l'Inquisition s'abattent sur le pays et viennent à bout de cette foi différente dans le premier quart du XIVe siècle.
DECOUVRIR CUCUGNAN
«Cucuniano» est mentionné pour la première fois en 951. Il appartient alors au comte du Razès, Roger de Carcassonne, et fait partie du pagus du Perapertusés, division administrative du comté.
En 1111, Peyrepertuse et tout le territoire qui lui appartient entre dans le domaine du comte de Barcelone.
En 1140, Berenger de Peyrepertuse rend hommage au comte de Barcelone pour la « forteda de Cucuniano ». Autour de cet ouvrage fortifié, l'habitat médiéval se développe. Il reste aujourd'hui des vestiges du château et de son enceinte au sommet du village.
En 1193, le seigneur de Cucugnan est cité pour la 1ère fois.
Pendant la croisade contre les cathares (1209-1255), les seigneurs de Cucugnan, se joignent à la résistance occitane.
En 1241, ils se soumettent à Saint Louis, roi de France.
En 1258, le Traité de Corbeil fixe la frontière entre la France et le royaume d'Aragon. Proche de la frontière, le village est détruit à la fin du XVe siècle puis se réorganise au dessous du château ruiné. Une porte fortifiée atteste d'une enceinte villageoise au XVIe siècle.
De nos jours, Cucugnan vit essentiellement de la viticulture et du tourisme mais demeure le village du légendaire « Sermon du Curé de Cucugnan » écrit par Blanchot de Brenas, Joseph Roumanille, Alphonse Daudet, Achille Mir, Henri Gougaud...
Lexique
- Albigeois : hérétiques du midi de la France.
- Arc diaphragme : arc transversal, surmonté d'un mur et soulageant les murs latéraux.
- Assommoir : ouverture dans le couvrement de la porte ou en surplomb, permettant un jet de projectiles.
- Baie géminée : baie groupée par deux, formant un ensemble.
- Bossage : saillies sur le parement d'un mur; constituées de pierre de taille juste épannelée.
- Bretèche : ouvrage en surplomb faisant saillie sur une façade, destinée à défendre une porte.
- Cathare : nom donné essentiellement à partir du XIXe s. pour désigner les hérétiques.
- Corbeau : pièce en saillie sur un mur; destinée à soutenir une charge.
- Courtine : partie d'enceinte comprise entre deux tours.
- Croisée d'ogive : l'ogive est un arc diagonal en nervure reliant deux points d'appui et passant par la clé de voûte. Deux ogives se croisant à la clé de voûte forment une "croisée d'ogives"
- Cul-de-lampe : culot orné de sculpture, servant à supporter une base de colonne, la retombée d'un arc, ou les nervures d'une voûte.
- Cyclopéen : de très grande taille
- Ébrasement : évasement des côtés d'une ouverture; il est dit intérieur quand les parois convergent de l'intérieur vers l'extérieur.
- Échauguette : tourelle placée dans ou sur l'angle d'une construction, ayant une fonction de guet et de défense.
- Fenouillèdes : pays géo-historique situé à la limite départementale de l'Aude et des Pyrénées-Orientales.
- Meneau : Montant et traverse de pierre qui séparent par le milieu la surface d'une fenêtre.
- Moyen appareil : maçonnerie agencée à l'aide de pierres de taille moyenne.
- Parfait(e) : hommes et femmes qui composaient le clergé cathare.
- Plein cintre : courbe en demi-cercle d'un arc ou d'une voûte.
- Sommier : claveau portant sur le piédroit et supportant la retombée d'un arc.
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