Cité de Carcassonne, Languedoc - Roussillon, France
La Cité de Carcassonne est un magnifique ensemble d'architecture militaire et religieuse. Il existe nulle part en Europe un ensemble aussi complet et aussi formidable de défense du VIe, XIIe et XIIIe - Basilique Saint-Nazaire (XI-XIVe) - Château Comtal (XIIe). Bref un monument unique au monde, une ville entière du Moyen Age à deux enceintes fortifiées et 52 tours.
Les fouilles ont permis de retrouver quelques vestiges de l’oppidum de Carsac transféré sur ce site au VIème siècle avant J.C., puis la ville devient romaine (Carcaso). Du IIIème siècle il subsiste encore une partie des murs avec des tours et poternes. La ville fait ensuite partie du royaume des Wisigoths, ce n’est qu’en 759 que le roi des Francs, Pépin le Bref, conquiert la ville , qui devient le centre administratif d’un comté.
Au XIIème siècle la cathédrale est construite et un nouveau château, le palatium. En 1208, le pape lance la croisade contre les Albigeois, Carcassonne se rend en 1226 et fait partie désormais du royaume de France.
Après les derniers événements, des travaux de reconstructions sont nécessaires, le château est fortifié, on construit une deuxième enceinte avec tours et barbacanes, le château est agrandi.
Au XIIIème siècle se crée la Ville Basse, incendiée en 1335 et reconstruite avec tours remparts, fossés. La Bastide prospère au détriment de la cité. Le siège épiscopal est déplacé. C’est, Viollet-le-Duc au XIXème qui restaurera la Cité et lui redonnera son allure du XIIIème.
Sources : carcassonne.culture.fr
CARCASSONNE
L'enceinte de CARCASSONNE est une des mieux conservées des fortifications des 12e et 13e siècles. La cité établie sur une position stratégique importante domine le cours de l'AUDE. L'enceinte extérieure a 1.500 mètres de long, celle de l'intérieur 1.100 mètres. Elles sont protégées par 52 tours.
Pour n'avoir pas à construire des remparts d'une longueur démesurée, on a économisé le terrain. Comme par ailleurs, tout le monde tenait à se loger à l'abri des murailles, les maisons sont serrées les unes contre les autres (on en construisait même sur les ponts dans certaines villes), les rues étroites : pas de place publique, pas de square, pas un centimètre perdu.
Voici comment TAINE décrit la ville :
« Sur une haute colline rousse, nue, déserte, s'élève la cité flanquée de sa double enceinte de murailles, Tout cela est rude, menaçant et sombre.
« Les gens vivaient ici comme dans une aire, contents de n'être pas tués ; c'était là tout le luxe aux temps féodaux. Les cours sont à deux ou trois étages, chaque étage et chaque cour pouvant être défendus isolément, chaque enceinte exigeant son siège. Ouvertures pour lancer des traits d'arbalètes ; fentes de mâchicoulis pour écraser l'ennemi avec des moellons, percées pour verser le plomb fondu et l'huile bouillante, escaliers trompeurs et sans issue pour engager l'ennemi dans une sorte de puits; où pêle-mêle on l'accablera de traits, salles rondes de ralliements et de corps de garde ; encoches dans la pierre pour insérer les paravents de bois qui garantissent les archers ; l'amas des pierres et la complication des inventions militaires sont étonnants. Il fallait tout cela contre un RICHARD CŒUR DE LION, un DUGUESCLIN qui, couverts de fer, le bouclier sur la tête, avançaient sous les traits et, à coups de hache, défonçaient les portes et frappaient comme des Cyclopes. »
TAINE (Carnets de voyage).
LES REMPARTS DE CARCASSONNE
Tiré de "Documentation Historique" N°28, 17/04/1970
La cité de Carcassonne constitue l'une des plus importantes forteresses médiévales qui subsistent. Elle comporte essentiellement une double enceinte concentrique qui date, pour la plus grande partie, du XIIIe siècle (règne de saint Louis et de son fils Philippe le Hardi). De vastes travaux de restauration furent exécutés sous la direction de Viollet-le-Duc, au milieu du XIXe siècle.
« La première enceinte, longue de 1500 m, est précédée d'un fossé, là où l'escarpement fait défaut. Une vingtaine de tours ou d'ouvrages en tenant lieu servent à la flanquer et bâtie en contrebas de l'enceinte intérieure, elle est entièrement commandée par celle-ci. La deuxième enceinte — 1.100 m de développement — est armée de vingt-cinq tours, sans compter celles qui garnissent le front ouest du château. Entre la ligne de faîte de la première enceinte et là base de la seconde, se déroulent les lices, plates-formes larges de 7 à 8 m, où soldats et engins pouvaient se déplacer rapidement. En temps de paix, les lices étaient utilisées pour les tournois ou autres exercices en plein air.
Le principe des défenses indépendantes, caractéristique de la période gothique, a été largement appliqué. Le tir, effectué depuis les ouvrages de l'enceinte intérieure, balaye entièrement les lices et le chemin de ronde de la première enceinte. Certains ouvrages de celle-ci, comme la tour de la Vade, sont des fortins pourvus d'un four et d'une citerne, pouvant résister isolément et prendre à revers l'ennemi maître de la première ligne. Le chemin de ronde de la seconde enceinte, aux merlons percés d'archères évasées dans le bas, est commandé et barré tous les 20 ou 30 m, par une tour sensiblement plus haute, qui peut se défendre indépendamment du tout. La porte Saint-Nazaire et la porte Nartaonnaise, principale entrée de la cité, sont de véritables châtelets, munis de fours, de citernes, etc. L'approche des entrées est entravée par des ouvrages avancés, telles les barbacanes (...).
(J.-F. Fino : Forteresses de la France médiévale », éd. Picard.)
HISTOIRE DE CARCASSONNE
De l'aube au rayonnement
Les traces les plus anciennes remontent au VI siècle avant J.C. Elles se trouvent sur le promontoire où se situe la Cité.
Vers le IIIème siècle avant J.C. les Volques Tectosages, venus d'Europe Centrale soumirent les Ibères du Languedoc. En 122 avant J.C., les Romains ont conquis la Provence et le Languedoc. Ils fortifient l'oppidum qui prend le nom de Carcaso. Ils furent les maîtres de notre région jusqu'à la moitié du Ve siècle.
Les Wisigoths, venus des régions danubiennes, se sont installés en Espagne et en Languedoc. La Cité resta entre leurs mains de 460 à 725. Au printemps 725, les Sarrasins s'emparent de la Cité qui devient "Carchachouna". Ils en seront chassés en 759 par Pépin le Bref, roi des Francs.
Après la mort de Charlemagne, le démembrement de l'Empire donne naissance à l'époque féodale. C'est avec la dynastie des Trencavel, vicomtes d'Albi, Carcassonne, Béziers et Nîmes de 1082 à 1209, que la ville va accéder à un rayonnement exceptionnel. Dans le château qu'ils ont construit séjournent les troubadours les plus fameux, tel Ramon de Miraval ou Peire Vidal.
La Croisade
La Cité, flanquée de deux bourgs, connaît un essor économique sans précédent. Pendant cette période faste, le catharisme, religion fondée sur le dualisme, se développe rapidement au détriment d'un catholicisme décadent. Raymond Roger Trencavel, jeune vicomte de Carcassonne (1194-1209), tolère et protège l'hérésie sur ses terres. Il subira le premier choc de la Croisade prêchée par le pape Innocent III.
Le 15 août 1209, après quinze jours de siège, tout est fini. Raymond Roger se livre aux Croisés. Il meurt en novembre dans un cachot. La Cité et les terres des Trencavel sont attribuées au chef militaire de la Croisade, Simon de Montfort. A sa mort, en 1218, son fils Amaury lui succède, mais, incapable de se maintenir sur ses terres, il les quitte en 1223 et en 1224, il cède au roi Louis VIII ses possessions en Languedoc.
Détruite et reconstruite
Avec son entrée dans le domaine royal, le destin de la Cité va être bouleversé. Ville frontière, elle devient une véritable forteresse. Sous les règnes successifs de Louis IX, Philippe le Hardi et Philippe le Bel, elle prend sa physionomie actuelle : création d'une enceinte extérieure, des lices, reconstruction ou renforcement de l'enceinte gallo-romaine, agrandissement de la cathédrale Saint-Nazaire.
Afin de dégager les abords de la Cité, les bourgs sont rasés mais la population vivant extra-muros reçoit l'autorisation de se réinstaller sur les bords de l'Aude en 1247. Un nouveau bourg naît en 1260 en terrain plat sur la rive gauche. Le plan adopté est celui des bastides, à la mode au XIIIe siècle : un damier organisé autour d'une place centrale. En 1355, Edouard Prince de Galles (le Prince Noir) incendie et détruit la ville basse. Elle est immédiatement reconstruite autour de deux églises Saint-Michel et Saint Vincent (qui avaient résisté à l'incendie) sur une plus petite superficie et entourée de remparts et fossés.
La fin de la place forte...
Malgré le pont qui les relie, la Cité et la Bastide Saint-Louis ont mené deux existences bien distinctes. Pendant que la ville nouvelle déborde d'activités, la Cité s'affirme dans son rôle de place forte royale. Mais bientôt une ombre se profile : à a fin du XVe siècle l'artillerie à poudre puis, un siècle plus tard, la puissance des canons font de la Cité un ouvrage mal adapté aux nouvelles techniques de guerre. Le coup fatal lui sera porté en 1659 avec la Paix des Pyrénées qui éloigne la frontière franco-espagnole de Carcassonne (le Roussillon est annexé au Royaume de France).
La Bastide Saint-Louis, elle, prend de l'ampleur : en 1764, l'évêque Armand Bazin de Bezons fait combler les fossés et détruire la muraille. Sur cet emplacement sont créés les magnifiques boulevards bordés de platanes que l'on peut voir encore aujourd'hui.
Au XVIIIe siècle, ville à l'industrie drapière florissante, elle se pare de riches hôtels particuliers et aussi de beaux monuments tels les halles, la fontaine de la place Carnot et le Portail des Jacobins.
Tout proche de là, le Canal Royal du Languedoc mis en service en 1681 favorise le développement et l'enrichissement de la province permettant le transit rapide des productions locales (céréales, vins), des industries traditionnelles (draps de Carcassonne, soies du Languedoc et toiles de Toulouse) et le trafic des voyageurs. Le Canal du midi emprunte l'axe antique des échanges entre l'Aquitaine et la Méditerranée, il est t'oeuvre de Pierre-Paul Riquet, baron de Bonrepos. Long de 240 kilomètres, doté d'un système hydraulique sophistiqué, il compte près de 350 ouvrages d'art (écluses, ponts, aqueducs, épanchoirs...) et est bordé d'un chemin de halage aux arbres tricentenaires. Incontestablement, il participe dès le XVIIe siècle et jusqu'au début du XXe siècle au développement économique du Languedoc. Depuis décembre 1996 le Canal du Midi, oeuvre exceptionnelle, témoin de la période classique, est inscrit au patrimoine mondial de l'U.N.E.S.C.O.
La restauration
Au XVIII siècle, la Cité n'est plus qu'un quartier misérable et excentré de la ville basse enrichie par le commerce des vins et la fabrication des draps.
En 1801, Saint-Nazaire perd son titre de cathédrale au profit de Saint-Michel, l'église de la ville basse. Les toitures des tours se délabrent peu à peu et, en 1850, un décret livre l'ensemble des fortifications à la démolition. Ce n'est que grâce à l'action conjuguée de Jean-Pierre Cros-Mayrevielle, érudit carcassonnais, de Mérimée et du célèbre architecte Viollet-Le-Duc qu'elle sera sauvée et qu'aujourd'hui des milliers de gens peuvent admirer un des ensembles de villes fortifiées les plus accomplis d'Europe.
La restauration de Viollet-Le-Duc porte sur 30% environ des constructions et est essentiellement concentrée sur les toitures et crénelages.
La cité de Carcassonne dans son intégralité - y compris l'église Saint-Gimer située au centre de l'ancienne barbacane - a été inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO en décembre 1997.
"Le joyau de la Cité" (XIe-XIVe). De la cathédrale romane, commencée en 1096 et achevée dans le premier tiers du XIIe siècle, il ne reste aujourd'hui que la nef en berceau brisé, épaulée par deux collatéraux aux voûtes en plein cintre. A la fin du XIII, siècle, un transept et un choeur gothique remplaceront le chevet roman. Saint-Nazaire est un cas de coexistence harmonieuse entre le roman et le gothique. Les roses du transept (XIVe) et les vitraux du choeur des XIVe-XVIe siècles sont les plus beaux du Midi (l'Arbre de Jessé et l'Arbre de Vie du XIVe situés dans les chapelles du chevet sont de véritables chefs d'oeuvre).
On peut encore admirer dans la basilique
- le tombeau de l'Évêque Pierre de Rochefort (XIVe meilleure oeuvre sculptée de cathédrale et celui plus ancien d'un demi-siècle de l'Évêque Radulphe,
- la pierre dite "pierre du siège",
- la pierre tombale d'un chevalier (Simon de Monfort),
- la pierre tombale plus modeste de Sans Morlane, archidiacre, accusé d'hérésie,
- une pieta polychrome du XVIe siècle,
- l'orgue, l'un des plus anciens et des plus importants du Midi de la France (XVIIe et XVIIIe siècles).
Saint-Nazaire a perdu son titre de cathédrale en 1801 au profit de Saint-Michel, église de la ville basse.
Les Lices
Cet espace ouvert entre les 2 enceintes (qui épousait la pente de la colline) fut aplani au XIIIe siècle au moment où on élevait la 2e muraille (accessible par les lices). En parcourant cette zone, il est possible de revivre en pensée vingt siècles d'histoire et de juger les différents caractères de l'architecture militaire.
Les lices basses : de la porte Narbonnaise à la Porte d'Aude à droite après le Pont-levis (500 m environ). La raison de commencer par là est que, rapidement on se trouvera en face de l'ancienne muraille du Bas Empire (Ive) caractérisée par un parement de petit appareil (pierres de petite tailles) souvent interrompu par des chaînages de briques. Les tours plates, coté ville, ont une avancée en demi-cercle, côté campagne, la partie inférieure est pleine, l'étage possède des fenêtres en plein centre souligné de claveaux de briques.
Les lices hautes : coté Sud-Ouest, Sud et Sud-est, de la Porte d'Aude à la Porte Narbonnaise (600 m environ). Les nouvelles constructions (reconstruction de tout l'angle sud, la Tour Carrée de l'évêque, la Tour Saint-Nazaire) effectuées sous le règne de Philippe III le Hardi (fin XIIIe) sont facilement reconnaissables à l'emploi des pierres à bossage. Par contre, au Sud-est, la muraille intérieure a seulement subi un remaniement : ici, la pierre à bossage et le petit appareil romain alternent.
C'est l'ensemble le plus important de cette période : Les deux énormes tours ont une forme en éperon. Une chaîne en gênait l'entrée. Assommoirs et herses se succédaient en un double dispositif de fermeture.
Ultime défense, il fut construit au XIIe siècle par Les Trencavel, Vicomtes de Carcassonne. Sans cesse modifié au cours des siècles suivants, il incarne encore aujourd'hui le lieu de vie de ces féodaux puissants. C'est l'une des visites incontournables au sein de la cité médiévale.
Remparts et château Comtal sont aujourd'hui propriété de l'état français et gérés par le Centre des monuments nationaux.
La Bastide St-Louis,édifiée en 1260, présente la particularité d'un damier organisé autour d'une place centrale, la place Carnot au charme typiquement méridional.
Les édifices religieux
- La Basilique Saint Nazaire
- La Cathédrale Saint Michel (XIVe) de style gothique languedocien, clocher carré passant à l'octogone, fenêtre rayonnante, vitrail du choeur XIVe, statue de Notre-Dame de la Rominguière XIVe, jardin : Arcade de la Maison Grassalio XIVe et XVe siècles, vestiges de remparts. L'entrée de la cathédrale se trouve rue Voltaire. Trésor de la cathédrale: objets de culte et richesses artistiques diverses (toiles de Maîtres et sculptures) provenant des églises du diocèse de Carcassonne.
- L'Eglise Saint Vincent (XIV et XVe siècles). Nef de 20,25 m de large, voûte de 23,50 m de hauteur du XVIIIe siècle. Clocher carré passant à l'octogone, style rayonnant et flamboyant, ce clocher de 54 m de haut servit de repère à Delambre et Méchain pour calculer la longueur du méridien terrestre. Il protège un carillon de 47 cloches. Dans les niches du grand portail se trouvaient 4 belles statues de pierre du XIVe siècle, très dégradées; elles furent déposées à l'intérieur. Elles représentent Saint-Vincent en costume de diacre, Saint-Louis, fondateur de la ville basse et deux apôtres. Cette église est située à l'angle des rues Tomey et du 4 septembre.
- L'Église Saint-Gimer (au pied de la cité)
D'autres édifices religieux méritent un détour:
- La chapelle des Carmes de la fin du XIIIe siècle (rue piétonne Georges Clémenceau).
- La Chapelle de Notre-Dame de la Santé construite en 1523. Elle possède une très belle statue de la Vierge du XIVe siècle, rue du Pont-Vieux.
- Notre-Dame de l'Abbaye
Les hôtels particuliers
- La Maison dite du Sénéchal, elle passe pour être la plus ancienne maison de la ville basse: seule avec les églises, elle aurait été épargnée lors de la destruction de ta ville par le Prince Noir. Belle façade du XIV siècle - 70, rue Aimé-Ramond.
- Hôtel de Murat (XVIIP siècle), aujourd'hui siège de la Chambre de Commerce. On peut admirer ta façade côté boulevard Carnifie Pelletan.
- Hôtel de Rolland. Cet hôtel est le plus représentatif de l'architecture du XVIIIe siècle. Il est aujourd'hui l'Hôtel de Ville - 32, rue Aimé Ramond.
- Hôtel de Roque Guilhem (XVIIIe siècle) - 42 de ta rue Victor Hugo.
- Hôtel de Pelletier du Claux (XVIe siècle) - rue Trivalle.
- La Maison de Montmorency: belle façade Renaissance aux pans de bois sculpté, 125, rue Trivalle.
Bref historique de la présence des Capucins à Carcassonne
1573 : Première apparition des Capucins en France, par une autorisation du roi Charles IX.
Première implantation des Capucins à Carcassonne : Faubourg est de la ville, au pied de la Cité, sur les lieux dits "Notre Dame de l'Abbaye", actuellement 103 rue Trivalle.
1590 : Pendant les guerres de religion, l'église et les bâtiments sont mis en fort pitoyable état et pleins de ruines. Ils servent d'asile aux pestiférés.
1592 : Les Capucins se déterminent à fonder en ce lieu une communauté religieuse.
1595 : Une bulle du pape Clément VIII vient confirmer l'établissement des Capucins à Notre Dame de l'Abbaye.
1610 : Christophe de l'Estang, évêque de Carcassonne, consacre l'église restaurée et sauvée de la ruine.
1739 : Construction de la voûte remplaçant la charpente visible et construction d'une chapelle latérale.
1792 : Les Capucins sont expulsés. Le couvent est vendu. Une usine à drap est installée dans les bâtiments.
Les Capucins s'expatrient en Espagne, pendant et après la Révolution.
Deuxième implantation des Capucins à Carcassonne
1867 : Achat d'un terrain situé entre les "Cazernes" et les rives de l'Aude
Construction du couvent sur les plans d'un couvent italien.
Leur présence va donner le nom à ce nouveau quartier de Carcassonne.
1868 : Bénédiction de l'église par Monseigneur de la Bouillerie en la fête de Saint Antoine, dédiée aux stigmates de Saint François.
1901 : Loi des Associations pour tout citoyen qui veut se mettre en association - sauf pour les Congrégations religieuses qui doivent se dissoudre, avant d'obtenir le droit de vivre en association : ce qui leur furent refusé.
1903 : Procès du tribunal de Carcassonne pour non observance de la loi de 1901 : expulsion du couvent "manu militari"
1914 : Le couvent est ouvert pour devenir un hôpital en arrière.
1923 : Le couvent est habilité à recevoir la communauté religieuse des Capucins : retour d'Espagne.
Rénovation des bâtiments et de l'église.
Erection de la Chapelle dite du Crucifix et du Monuments aux morts.
Peinture de Jacques Ourtal.
2002 : 10 octobre : signature de la vente du couvent et destruction immédiate d'une partie du couvent et de l'église.
Après demande express d'arrêt de la démolition, sauvetage des toiles de Ourtal.
Transfert d'un certains nombre d'objets et de tableaux à Notre Dame de l'Abbaye, premier lieu d'implantation des Capucins à Carcassonne.
2004 : Mise en place dans l'ancienne chapelle dite "des Capucins" dans l'église de Notre Dame de l'Abbaye, du Crucifix, d'une toile de Ourtal (Saint François au pied de la Croix).
Manquent 2 toiles : anges veillant sur la cathédrale de Reims en flamme et sur l'ancien couvent détruit en 2002.