Moulins
Vieille ville
Au XVe siècle, les fonctionnaires du duché, ainsi que les gens de justice avaient investi la rue du Chastel et la place de l'Ancien Palais que bordaient les maisons du ban et où le Duc vendait son vin au mois d'août. Une de ces maisons, reconstruite au XVIIe siècle, abrite aujourd'hui le Musée de la Société d'Emulation du Bourbonnais. Cette maison possède un élégant escalier de bois d'époque Louis XIII, déroulant un double étage de rampes à balustres et un appareillage de pierres vermiculées et de briques roses et noires. En bordure de la place se tenait également la fourrière du Château, l'auditoire et la Chambre des Comptes.Ces Immeubles ont laissé place au Bureau des Finances et au Palais de Justice dont la construction fut entreprise sous le règne de François Ier. Ces bâtiments massifs, construits en pierre ou brique " d'une architecture moderne dans le goût de la Renaissance ", reposaient largement sur le gros ouvre médiéval. Les modernisations entreprises dès le XVIe siècle ont donc gardé intact le tracé et le gabarit des rues médiévales, Toutefois certaines rues, comme la rue Grenier ou la rue des Orfèvres, ont également gardé leurs maisons d'origine, les rez-de-chaussée, construits en pierre, abritaient de larges boutiques alors que les 3 ou 4 étages en encorbellement étaient construits en pans de bois. Les plus intéressantes d'entre elles se situent au 2, rue Grenier (ancien Hôtel de Clèves) et au 5, rue des Orfèvres. Ces deux immeubles, l'un ayant appartenu, au XVe siècle, à Thierry de Clèves, valet de chambre et chirurgien du Duc Jean II de Bourbon, et l'autre à Guillaume Moreau, secrétaire de la duchesse Jeanne de France, épouse de Jean II, possèdent chacun dans leur cour intérieure, un très bel escalier éclairé de portes et fenêtres en accolade.
Quant à la maison située au 3, rue de l'Ancien Palais, propriété, au XVe siècle, de Lorin des Barres, argentier du Duc Charles Ier de Bourbon, elle est ornée au rez-de-chaussée d'une remarquable frise Renaissance.
L'hôtel de ville
Les échevins de Moulins achtèrent le 10 novembre 1690 l'Hôtel Maltaverne situé en face du Jacquemart. Au siècle suivant furent acquises les maisons voisines. Devenu chef-lieu du nouveau département de l'Allier à la Révolution, Moulins se devait de posséder un Hôtel de Ville.Mais c'est seulement sous la Restauration que Monsieur de Champflour, alors maire de Moulins, décida de remplacer cet agglomérat de vieilles maisons afin de construire un immeuble, mais aussi de réorganiser les espaces contigus pour leur donner la solennité jugée nécessaire.
On profita de la disparition de l'église Saint-Pierre des Ménestreaux et de ses annexes, situées de l'autre côté de la rue Voltaire pour créer une place ordonnancée qui prolonge les espaces publics du nouvel Hôtel de Ville ainsi transformé en galerie de liaison reliant la place médiévale du Jacquemart et la place classique de la bibliothèque, composée régulièrement autour d'un espace dessiné en forme de fer-à-cheval (aujourd'hui place Marx-Dormoy). Cet ensemble de style néo-classique, réalisant l'union du fonctionnel et de l'exthétisque, fut réalisé par l'architecte départemental F. Agnety et achevé en 1829.
Halle au blé
Lorsque Moulins était enserrée dans son mur d'enceinte, les halles pour le marché étaient situées dans l'îlot du Jacquemart, et celle pour le blé, en facee de la Collégiale, place du Marché au Blé. La place était bordée sur deux faces de maisons à pilliers. Aujourd’hui, seul le côté sud subsiste.La tradition attribue à Mansart le réaménagement, au XVIIe siècle, des arcades en plein-cintre qui supportent un étage supérieur habillé de briques polychromes à décor d'appareil. C'est sous ces galeries que se déroulaient depuis au moins le XVe siècle, les diverses opérations du marché aux céréales : examen de la marchandise, discussion des prix, prélèvement des droits.
Tour de l'horloge et Jacquemart
Symbole des libertés et de la franchise des bourgeois, acquise par la charte de 1232, ce beffroi de grès rose, s'élevant à 45 mètres de hauteur, a été édifié de 1451 à 1455. A l'époque, un sonneur articulé, prénommé Jacquemart, frappait les heures.Deux incendies devaient ravager le monument : l'un en 1655 ; l'autre, pour le premier anniversaire de la victoire en 1946, détruisit tout le campanile.
Les automates au nombre de 4 depuis le XVIIe siècle, martèlent les cloches toutes les 15 minutes : les parents sonnent les heures et les enfants les quarts. Ils ont été refaits en cuivre en 1947.
Accompagnant Jacquemart, Jacquette la mère, Jacqueline et Jacquelin les enfants, mesurent respectivement 1,80 mètre et 1 mètre de hauteur.
Voir aussi :
Le Donjon
Cathédrale Notre-Dame
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
.jpg)
Retour