Châtillon sur Chalaronne, Ain, France
Entre Bresse et Dombes, la cité médiévale de Châtillon, traversée par la Chalaronne, joue les coquettes. Classée ville "4 Fleurs" depuis 1964, elle convie à flâner le long de ses quais colorés, un oeil sur l'histoire, avec sa halle du XVème, ses maisons à colombages, son église de brique, ses ruelles, son ancien hôpital et son écomusée, et un oeil sur le présent, avec ses boutiques gourmandes, son marché du terroir, son musée du train miniature, ses ateliers d'artisans d'art et ses équipements de loisirs.
Les vestiges des remparts du château féodal témoignent de l'importance de la cité châtillonnaise au Moyen Age. Devenue propriété des comtes de Savoie en 1272, l'ancienne seigneurie de Châtillon se dotait alors d'une enceinte fortifiée, percée de trois portes (dont on peut encore voir la porte de Villars), et d'un château défensif. Les remparts faisaient 1000 m de long, l'enceinte du château 310 m. Il y avait 20 tours crénelées, 3 portes et pont-levis.
Du XIIIème siècle également, date la première pierre de l'église Saint-André. Surprenante avec sa brique rouge, elle se dresse, modeste et presque austère, malgré son style gothique flamboyant, au cour de la ville.
A deux pas de la place Saint-Vincent-de-Paul, l'écomusée "Traditions et vie" fait revivre le quotidien de la population paysanne entre Dombes en Bresse, au début du XXème siècle. Costumes, mobilier, ustensiles domestiques, outils agricoles, artisanats locaux, médecine populaire... évoquent les diverses facettes de la vie villageoise. Sur la place même, l'ancien hôpital du XVIIIème siècle a belle allure. II a conservé son apothicairerie, riche d'une collection de 120 pots en faïence de Meillonnas.
Au coeur de la cité, la remarquable halle du XVème siècle - édifiée en 1440 et reconstruite après l'incendie de 1670 - est le lieu de tous les rendez-vous.
Les Halles
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Dès le XIIIe siècle existait ici une maison du marché.
En 1438, devenue trop petite, elle fut remplacée par les Halles de Piro Girard, détruites par l'incendie de 1670.
Les Halles actuelles datent du XVIIe siècle.
Philibert Collet, maire de la cité, avait obtenu de la munificence de Mademoiselle de Montpensier la faveur d'abattre en la forêt Tanay les chênes nécessaires à leur reconstruction.
Plaque
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A LA MÉMOIRE
D'ANNE-MARIE-LOUISE D'ORLÉANS
(1627 - 1693)
DUCHESSE DE MONTPENSIER
DITE LA GRANDE MADEMOISELLE
COMTESSE DE Châtillon
DONT LA GÉNÉROSITE PERMIT
LA RESTAURATION RAPIDE DES HALLES
GRAVEMENT ENDOMMAGÉES
PAR L'INCENDIE DE 1670
ACADEMIE DE LA DOMBES
VILLE DE Châtillon sur CHALARONNE
1994
Grenier à sel
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Unique par son étage soutenu par de vieux piliers de bois, il était au coeur de la "Ville-Vieille" qui avant la charte de franchise de 1273 s'étendait au pied du château. Le sieur Dangeville, fermier général receveur de la Gabelle y installa en 1772 le grenier à sel de Châtillon. En 1991, reconversion en centre d'imagerie médicale.
Porte de Villars
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Châtillon était une place forte ceinturée de remparts.
Seule subsiste "la Porte de Villars", un des ouvrages les mieux conservés de l'architecture militaire du XIVe siècle.
La galerie à machicoulis, l'emplacement des créneaux, les bras du pont-levis, les coulisses de la herse, les gonds des portes, sont visibles sur la façade et sous la voûte en ogive.
Hôpital / Hôtel-Dieu
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Bien antérieur à la charte de franchise, il n'est à l'origine qu'un refuge de mendiants vivant d'aumones.
Au XVIIIe siècle le Comte du Châtelard, Bailli de la Bresse, le restaura. Dans la chapelle du XVe siècle Monsieur Vincent de Paul créa en 1617 la 1ère confrérie des Dames de la Charité.
Couvent des Ursulines
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En 1630, des religieuses Ursulines dirigeaient ici une maison d'éducation. La Révolution les dispersa, l'aumônier rejoignit l'armée des émigrés. Le cloître servit alors de prison de femmes.
Les Ursulines fabriquaient une patisserie connue sous le nom de Pain de Châtillon.
La château
Construit par les seigneurs de Châtillon vers l'an 1000, il échoit en 1272 aux Comtes de Savoie qui lui trouvent un intérêt stratégique non négligeable. De plus la taille des bâtiments leur permet d'y donner des réceptions.
En 1598, Henri IV déclare la guerre à la Savoie. La Bresse est envahie et le château de Châtillon rasé. Ne reste plus alors que l'enceinte avec sa porte d'entrée en ogive et les fondations de quatre tours sur les sept qu'elle comptait à l'origine.
Il ne restait plus grand chose du château médiéval de Châtillon : un morceau de remparts, un tour, une cour; mais ces dernières années la ville de Châtillon a fait un effort de réhabilitation et a relevé des tours effondrées.
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Eglise St André
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Commencée au 13ème siècle par Philippe 1er comte de Savoie, achevée par Amé V. L'église St André subit au cours des siècles de nombreuses transformations.
L'édifice à nef unique de style gothique flamboyant possédait un clocher en forme de beffroi abattu en 1793.
Vincent de Paul y officia en 1617.
les vitraux
Trois belles travées lumineuses dans le choeur de l'église ont fait place au papier, tissu et plus tard verres qui occultaient jusqu'en 1894 les trouées de lumière de l'édifice.
Ces verrières nous rappellent que Vincent Je Paul curé de Châtillon en 1617, a découvert ici sa mission : servir Jésus-Christ présent et appelant dans les pauvres, mission qu'il a réalisé non pas seul, mais avec les habitants de la Cité en créant ici la 1ère Charité à qui il donne une charte (le 8 décembre 1617) pour aider chacun à bien « servir les pauvres corporellement et spirituellement ».
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Tous les vitraux de la nef raconte sa vie et les oeuvres qu'il a créées pour permettre aux pauvres les plus abandonnés de se « remettre debout et en marche ».
- Vincent enfant donne toute sa bourse à un un pauvre
- Vincent de Paul va vers les plus pauvre abandonnés
- Puis Vincent aumônier des galériens
- Les Conférences du mardi « annoncer à tous que Dieu les aime. »
- La découverte des enfants abandonnés et la fondation de l'oeuvre des enfants trouvés
Les chapelles
Les Chapelles latérales souhaitées par les familles et les corporations révèlent une vie intense au sein de la Cité :
1ère chapelle à droite en entrant : blason d'une famille Châtillonnaise
blason de la famille de Savoie (Choeur de l'église)
2ème chapelle à gauche en entrant
Les corporations ont elles aussi leur chapelle :
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Emblème de tous ceux qui travaillent le bois et buste d'un adhérent à la corporation
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3ème Chapelle à gauche en entrant
Sans doute chapelle des métiers de la terre : agriculteurs, Cultivateurs, Viticculteurs, ...
Clefs de voûte : soleil rayonnant
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La clef de voûte exprime la foi qui les animait :
- en Dieu Créateur, du ciel et de la terre
- en Jésus sauveur des hommes : IHS
- en Dieu Père, qui les entoure de son Amour
Les bas d'ogives ou culots représentent la végétation du lieu : Chicorée, chênes, chanvre, fleurs de lin, feuille de vigne ...
Dans les culots : les cultures de l'époque :
- les feuilles et les glands du chêne : les habitations et les Halles sont construites en chêne.
- la feuille de vigne : un vignoble réputé était cultivé aux alentours.
- la fleur de lin : on cultivait, tissait le lin, on vendait le tissu
- la feuille de chicorée : salade, base de la nourriture
- la corde : Culture du chanvre en ce pays de cordiers
4ème Chapelle à gauche
La famille, Le travail, La vie quotidienne...
La foi en un Dieu qui aime et bénit son peuple...tout est inscrit dans la pierre : qui devient alors, avec la statuaire : livre de prière pour les hommes de ce temps souvent analphabètes.
Mobilier
Autel de marbre noir; blanc et rouge orné de bronze exécuté par Claude Régnier de Bourg en 1743.
L'orgue (copie du XVIIe), créé par le facteur d'orgue Didier Chanon de st Didier/Chalaronne fut érigé en 1996.
La vie était inscrite dans la pierre, dans le bois des stalles et du jubé détruits à la Révolution.
La mort : passage vers Dieu, vers la Vie éternelle était aussi inscrite dans la pierre (voir noms gravés autour du bénitier à l'entrée de l'église) et sur la plaque funéraire (en cuivre) dans la nef près de l'autel.
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Triptyque de Châtillon-sur-Chalaronne
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Exécuté dans la première moitié du XVe siècle, ce triptyque présente deux scènes en grisaille, d'école flamande, peintes sur l'extérieur des volets, qui figurent les apparitions de Jésus à Marie (volet gauche) et à Marie-Madeleine (volet droit). Les trois scènes des panneaux intérieurs, à l'origine elles aussi d'école flamande, ont été colorées en 1527, se conformant ainsi plus au style Renaissance. Elles évoquent les scènes du Jardin des Oliviers, la Déploration, et la Résurrection (de gauche à droite). Cette oeuvre classée Monument Historique depuis 1913, a bénéficié de restaurations successives par les services du Louvre.
La famille Vincentienne de 1617 à 2015
1999 : Missevi Jeunes Missionnaires laïques pour la mission d'évangélisation
1909 : Association de la Médaille miraculeuse
1862 : Association de malades dite de la Ste Agonie
1850 : Les Soeurs de la Charité de st Joseph fondées par Ste Elisabeth Seton (USA) se rattachent aux Filles de la Charité
1847: Jeunesses Mariales, appelée en ce temps Enfants de Marie, Mouvement de jeunes voulu par la Vierge Marie lors des apparitions à Soeur Catherine Labouré en 1830, à la rue du Bac à Paris, 3 axes pour aider les jeunes à "tenir dans la foi" Vivre-Contempler-Servir
en 1830 lors des apparitions de Marie à Catherine Labouré Marie demande de "frapper" une médaille, cette médaille en raison des merveilles accomplies sur ceux la portent avec foi, sera appelée Médaille Miraculeuse
1845 : Religieux de st Vincent de Paul fondés par un ami d'Ozanam Jean-Léon le Prévost
1833 : Société de st Vincent de Paul (on Conférences de st Vincent de Paul) fondée par Ozanam guidé par Soeur Rosalie Rendu
1800 : Soeurs de la Charité de Besançon fondées par J. Antide Thouret
1633 : Compagnie des Filles de la Charité appelées aussi Soeurs de st Vincent de Paul
1625 : Congrégation des Prêtres de la Mission appelés aussi Lazaristes
1617 : à Châtillon Fondation des Charités appelées aujourd'hui A. I. C. ou Equipes saint Vincent (en France)
Philibert Commerson (1727-1773), célèbre botaniste, membre de l'expédition que Bougainville fit autour du monde en 1766, introduisit en Europe une fleur ornementale qu'il baptisa "Hortensia".
Les châteaux aux alentours
On trouve de nombreux châteaux autour de Châtillon-sur-Chalaronne :
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Site officiel de Châtillon sur Chalaronne
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