La cathédrale, qui est une des plus grandes et des plus belles églises halles gothiques d'Allemagne du sud, est - avec la Porte Sainte-Croix - l'emblème d'Ingolstadt. Le caractère unique de cette église, qui semble être fortifiée, est encore renforcé par les deux tours placées en diagonale. Celles-ci sont tout aussi inachevées que d'autres parties de l'église telles que par exemple les portails et le frontispice puisque la construction de l'église dut cesser à la fin non glorieuse du duc Louis le Barbu. Ce n'est qu'en 1503/04 que les voûtes de la nef centrale furent fermées. Les débuts de la construction de l'église remontent à 1425. La cathédrale a pour nom "À notre Bonne et Belle Dame". Ce nom vient d'un tableau de la Sainte Vierge, travaillé en métal doré et couvert de pierres précieuses, provenant des trésors que le duc Louis le Barbu avait rapportés de France. Le peuple appelait ce tableau "La Grâce". Louis avait décidé que la cathédrale serait son église de sépulture, ce qui explique bien les progrès rapides de la construction à ses débuts. La cathédrale ne put cependant remplir la fonction lui étant destinée puisque Louis mourut en captivité. On a la plus belle vue à Ingolstadt quand on arrive par la Friedhofstraße et que l'on se dirige vers la Porte Sainte-Croix (das Kreuztor) avec la cathédrale à l'arrière-plan. Si l'on se place devant l'église et que l'on regarde vers le haut de l'imposante façade, on voit la statue haute de 3,5 mètres de la patronne de la Bavière. À l'intérieur, l'église impressionne par la hauteur de sa nef centrale (28 mètres) et des bas-côtés (22 mètres). 18 colonnes portantes les séparent. L'adaptation de la hauteur des bas-côtés à la taille de la nef centrale est typique des méthodes de construction en Bavière autrefois. De nombreux chefs-d'oeuvre importants et dignes d'être vus ont leur place dans la cathédrale. Mentionnons l'autel de la crucifixion du peintre d'Ingolstadt Melchior Feselen dans la première chapelle latérale nord et le maître-autel de Hans Mielich, qui a été récemment restauré. Différents tableaux et des armoiries rappellent l'université d'Ingolstadt dont la cathédrale était et est encore l'église officielle. La fin des restaurations de la cathédrale fut célébrée à grand bruit et avec une foule nombreuse.